Même commencé après 60 ans, l'exercice permet d'éviter les maladies chroniques

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 28/11/2013 Mis à jour le 10/03/2017
Les sexagénaires qui restent actifs ou le deviennent ont 3 à 7 fois plus de chances de vieillir en bonne santé que les inactifs.

Il n’est jamais trop tard pour se mettre en mouvement ! Même ceux qui démarrent une activité physique sur le tard en récoltent des bénéfices pour leur santé, d’après un article de British Journal of Sports Medicine.

Vieillir en bonne santé ? Avec l’augmentation de l’espérance de vie, c’est le souhait de la plupart d’entre nous. Concrètement, cela signifie ne pas développer de maladie chronique, ne pas souffrir de dépression, d’incapacité physique, de démences, et poursuivre une vie sociale normale. Or, pratiquer une activité physique permettrait de vivre plus longtemps.

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Des chercheurs des universités de Londres et Montréal ont voulu savoir si les personnes qui se mettaient à pratiquer une activité physique tardivement en tiraient tout de même des bénéfices pour leur santé. Pendant 8 années, ils ont suivi près de 3 500 hommes et femmes, de 64 ans d’âge moyen. Tous faisaient partie de la English Longitudinal Study of Aging, représentant un échantillon représentatif de la population anglaise née avant février 1952. L’activité physique a été mesurée selon les dires des participants en 2002-2003 et pendant le suivi. Leurs réponses étaient classées en : inactif (pas d’activité modérée ou vigoureuse dans une semaine), modérément actif (au moins une fois par semaine) ou vigoureusement actif (au moins une fois par semaine). Les chercheurs ont réparti les participants en plusieurs catégories : toujours inactif, devenu inactif, devenu actif, toujours actif. En 2010-2011, ils ont évalué si les participants étaient en bonne santé.

Résultats : Une personne sur 10 environ est devenue active et 70 % sont restés actifs. Les autres sont restés inactifs ou le sont devenus. Au bout de 8 ans, 19,3 % de l’échantillon a été défini comme en bonne santé, c’est-à-dire ne souffrant ni de maladie chronique majeure, ni de dépression, ni d’incapacité physique ou cognitive. Par rapport aux participants inactifs, ceux qui faisaient une activité modérée une fois par semaine étaient 2 à 3 fois plus souvent des seniors en bonne santé ; pour une activité vigoureuses, ils étaient 3 à 4 fois plus souvent en bonne santé. Les résultats ont été ajustés en fonction de différents facteurs : sexe, âge, tabagisme, consommation d’alcool, revenu et statut marital.

Ceux qui sont devenus physiquement actifs ont aussi récolté des bénéfices pour leur santé, par rapport à ceux qui n’ont rien fait : iIs étaient environ 3 fois plus souvent des seniors en bonne santé que ceux restés inactifs. Et ceux qui ont eu une activité physique régulière pendant toute cette période étaient 7 fois plus susceptibles d’être en bonne santé que ceux restés inactifs.

Par conséquent, des bénéfices significatifs pour la santé ont été observés chez des personnes devenues physiquement actives relativement tard dans leur vie.

Même un programme d’entraînement de courte durée peut avoir des effets sur la santé. Lire : 6 semaines d'exercice suffisent à améliorer la mémoire

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Source

Mark Hamer, Kim L Lavoie, Simon L Bacon.Taking up physical activity in later life and healthy ageing: the English longitudinal study of ageing. Br J Sports Med doi:10.1136/bjsports-2013-092993.

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