Tabac + sédentarité + alcool + malbouffe = 17 ans de vie en moins

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 31/08/2016 Mis à jour le 10/03/2017
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Ces quatre comportements à risque coûteraient en moyenne six années de vie à la population, et jusqu'à 17 ans.

Le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, la sédentarité et la malbouffe sont quatre comportements à risque pour votre santé et qui réduisent votre espérance de vie. Mais combien d’années de vie sont perdues à cause d’une mauvaise hygiène de vie ?

4 comportements à risque coûtent six années de vie à la société

Dans un article paru dans PLOS Medicine en août 2016, des chercheurs canadiens ont évalué le coût en nombre d’années perdues pour ces quatre comportements à risque (tabagisme, consommation excessive d’alcool, sédentarité et malbouffe). Ils ont utilisé des études nationales canadiennes pour leur modèle, regroupant environ 90.000 personnes.

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Sur la population canadienne de 2010, la perte d’espérance de vie associée à ces quatre comportements correspondait à six années, pour les hommes comme pour les femmes. L’espérance de vie des personnes qui avaient l’hygiène de vie la plus saine était de 17,9 années plus élevée (88,2 ans) que celles qui avaient le plus de facteurs de risque (70,3 ans).

Le tabagisme à lui seul était associé au tiers de la différence d’espérance de vie. C’était le principal facteur de risque chez les hommes, mais chez les femmes l’inactivité physique représentait le principal risque. En 2015, une étude avait également mis en évidence l’impact considérable de la sédentarité sur l’espérance de vie.

L’inactivité physique tue plus que l’obésité

Est-il préférable d’être mince et inactif ou en surpoids et sportif ? Une étude parue dans The American Journal of Clinical Nutrition a tenté de répondre à cette question et rapporte que le manque d’activité physique pourrait tuer deux fois plus de personnes que l’obésité en Europe.

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Les chercheurs ont examiné l’association entre l’activité physique et la mortalité et ils ont regardé si l’indice de masse corporelle et le tour de taille modifiaient cette association. Ils ont mené leur étude pendant plus de 12 ans sur une large population de 334.161 hommes et femmes, appartenant à l’étude EPIC. L’IMC et le tour de taille ont été mesurés lors d’un examen clinique au début de l’étude. L’activité physique a été évaluée par un questionnaire et classée en 4 groupes : actif, modérément actif, modérément inactif, inactif.

Les chercheurs ont estimé combien de décès pourraient théoriquement être évités si les personnes inactives ou obèses devenaient plus actives ou n’étaient plus obèses et quel serait le gain dans l’espérance de vie si l’on évitait l’inactivité physique, un IMC élevé et un tour de taille élevé.

Pendant le suivi, 11.086 décès chez les hommes et 10.352 chez les femmes ont été enregistrés. L’activité physique est inversement associée avec la mortalité pour toutes les catégories d’IMC et de tour de taille. « Les personnes inactives ont un plus grand risque de mort précoce qu’elles aient un poids normal ou qu’elles soient en surpoids ou obèses » explique le Pr Ekelund, un des auteurs de l’étude.

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« Les résultats obtenus suggèrent que même une faible augmentation de l’activité physique aurait des bénéfices importants en terme de santé publique ». Selon les auteurs, pratiquer 20 minutes de marche rapide par jour aurait des avantages indéniables. L’activité physique est bénéfique et ce quel que soit le poids.

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Sources

Manuel DG, Perez R, Sanmartin C, Taljaard M, Hennessy D, Wilson K, Tanuseputro P, Manson H, Bennett C, Tuna M, Fisher S, Rosella LC. Measuring Burden of Unhealthy Behaviours Using a Multivariable Predictive Approach: Life Expectancy Lost in Canada Attributable to Smoking, Alcohol, Physical Inactivity, and Diet. PLoS Med. 2016 Aug 16;13(8):e1002082. doi: 10.1371/journal.pmed.1002082.

Ulf Ekelund et al. Physical activity and all-cause mortality across levels of overall and abdominal adiposity in European men and women: the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition Study (EPIC). Am J Clin Nutr March 2015 ajcn.100065; First published online January 14, 2015. doi:10.3945/ajcn.114.100065

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