Dans cette vidéo, le cancérologue Laurent Schwartz explique pourquoi le cancer peut être considéré comme une maladie métabolique et quels pourraient être ses nouveaux traitements.

Les femmes qui utilisent teintures et produits lissants pour les cheveux auraient un risque accru de cancer du sein. Explications et recommandations de précaution.
Les femmes appliquent en moyenne 515 substances chimiques sur leur corps chaque jour. Or, certains de ces composés sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ou des cancérigènes. Des études indiquent que le cancer du sein est particulièrement impacté par ces composés présents dans des produits de consommation courante. Par exemple, le triclosan, un agent anti-bactérien présent dans les produits cosmétiques, accélère la croissance de cellules cancéreuses du sein in vitro et chez des souris.
Parmi les cosmétiques, les produits capillaires, notamment les teintures, sont très fréquemment utilisés. Dans une nouvelle étude parue dans l'International Journal of Cancer, des chercheurs ont étudié l’impact de produits capillaires (teinture, produit lissant) sur le risque de cancer du sein en fonction de l’origine ethnique.
Dans cette étude, les 46 709 participantes âgées de 35 à 74 ans avaient une sœur atteinte d’un cancer du sein mais étaient elles-mêmes en bonne santé. Un questionnaire a permis de déterminer leur fréquence d’utilisation de produits capillaires au cours des 12 mois précédents.
Pendant le suivi qui a duré 8 ans, 2 794 cas de cancer du sein ont été diagnostiqués. 55% des femmes ont déclaré utiliser un produit de coloration permanente et 10% un produit défrisant/lissant. Résultats : les femmes qui utilisaient régulièrement un colorant permanent ont eu 9% de risque en plus de développer la maladie que les femmes n’utilisant pas ces produits, avec une différence selon l’origine ethnique. L'usage de la coloration permanente par les femmes noires était associé à un risque 45% plus élevé de développer un cancer du sein (contre 7% chez les femmes blanches). La fréquence d'utilisation des produit ne semble pas influer sur le risque, sauf là encore chez les femmes à peau noire (une coloration toutes les 5 à 8 semaines est lié à un risque de 60% plus grand de souffrir d'un cancer du sein).
Logiquement, les femmes noires ont plus recours que les blanches aux produits défrisants/lissants (74% contre 3%). Ces produits sont associés à un risque accru de 18% de cancer du sein et ce risque augmente avec la fréquence d’utilisation.
Selon les scientifiques, les femmes peuvent choisir des produits différents - notamment au niveau de leur composition - en fonction de leur origine et de la nature de leurs cheveux. Il se peut également que les cheveux les plus épais absorbent plus de teinture.
Notez cependant que la principale substance incriminée dans cette étude, la parapheylenediamine, un amine aromatique cancérigène, est interdite en Europe.
Il s'agit d'une étude d'observation qui ne permet pas d'établir un lien de cause à effet, seulement une association, donc ses résultats doivent être pris avec précaution. Si ce lien était confirmé, quel(s) composé(s) éviter ? Les chercheurs expliquent que les teintures capillaires contiennent plus de 5000 composés et les formules changent constamment. Cependant, les amines aromatiques sont pointées du doigt. Ces composés pourraient se lier à l’ADN dans le tissu mammaire et conduire à des dommages qui augmentent le risque de cancer. Les colorants temporaires et semi-permanents contiennent moins d’amines aromatiques ce qui pourraient expliquer pourquoi les chercheurs n’ont trouvé qu’une faible association entre leur utilisation et le risque de cancer du sein. Par précaution, il est préférable d'utiliser des gammes de produits naturels formulées à partir d'extraits végétaux, sans produits chimiques.
Toutefois, beaucoup de colorations végétales qui sont importées peuvent quand même contenir des substances toxiques. Pour Annette Lexa, la toxicologue du Collectif cancer rose, "la paraphynylenediamine peut y être mise par fraude, et ces produits peuvent aussi contenir des métaux lourds (plomb, arsenic, mercure, cadmium), des pesticides, des champignons". "Il faut quand même faire attention aux produits dit naturels" ajoute la toxicologue.
Pour diminuer globalement votre exposition aux perturbateurs endocriniens et/ou aux cancérigènes, vous pouvez aussi fabriquer vos cosmétiques chez vous, notamment votre déodorant, en vous aidant de l’ouvrage de Pauline Dehecq « Ma cosmétique minimaliste ».
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Découvrir la boutiqueDans cette vidéo, le cancérologue Laurent Schwartz explique pourquoi le cancer peut être considéré comme une maladie métabolique et quels pourraient être ses nouveaux traitements.
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Pour plusieurs chercheurs dont le Français Laurent Schwartz (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et les Américains Thomas Seyfried (université de Yale) et Dominic d’Agostino (université de Floride du Sud), le cancer doit être considéré comme une maladie métabolique, à l’instar du diabète, et non comme une maladie du génome. Cette approche part des découvertes faites par l’Allemand Otto Warburg dans les années 1920 sur le métabolisme très particulier des cellules cancéreuses. Pour ces travaux, il se verra décerner le Prix Nobel en 1931.