Lombalgie: l’efficacité des anti-inflammatoires en question

Par Marie-Céline Ray - Journaliste scientifique Publié le 25/02/2017 Mis à jour le 11/04/2017
Actualité
Seulement un patient sur six souffrant de lombalgie serait soulagé par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). C’est ce que suggère une étude récente qui souligne aussi les effets secondaires de ces médicaments.

Les troubles musculo-squelettiques comme le mal de dos représentent la première cause de maladies professionnelles en France. Entraînant douleurs et incapacités, le mal de dos incite souvent les patients à prendre de nombreux analgésiques. Si le paracétamol est connu pour ne pas soulager les douleurs lombaires, l’ibuprofène reste considéré quant à lui comme efficace. 

Pour savoir si c’est vraiment le cas, des chercheurs australiens ont réalisé une revue systématique d’articles et une méta-analyse. Ils ont cherché dans les bases de données internationales des essais cliniques randomisés contrôlés qui comparaient l’efficacité des anti-inflammatoires à celle d’un placebo. Ils ont ainsi trouvé 35 essais cliniques regroupant en tout 6095 patients. 
Leurs résultats parus dans les Annals of the Rheumatic Diseases montrent qu’aucun analgésique n’offre vraiment plus qu’un léger soulagement. Certes les anti-inflammatoires non stéroïdiens seraient efficaces contre les douleurs dorsales, mais la différence apparaît tellement faible par rapport à un placebo qu’elle ne peut pas être considérée comme significative. Manuela Ferreira, principale auteure de ces travaux, explique que les lombalgies « sont trop souvent prises en charge avec les AINS. Or nos résultats montrent très clairement qu’ils ne réduisent pas le niveau de la douleur. »

De plus, la prise de ces médicaments multipliait d’un facteur 2,5 le risque de souffrir de troubles gastro-intestinaux. C’est pourquoi la chercheuse pense que les patients, s’ils utilisent ces médicaments, « devraient être conscients que les avantages sont petits alors que leurs effets secondaires peuvent être nocifs. »

Elle estime ainsi nécessaire de développer de nouvelles thérapies, avec un effort pour prévenir ces troubles. Par exemple, elle rappelle que l’exercice physique est un moyen de limiter le risque de souffrir de douleurs lombaires.

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