Comme l’alimentation, l’exercice et la gestion du stress, le sommeil joue un rôle important dans la prévention des démences.

Les personnes qui consomment plus de sodas, de jus de fruits et de glucides raffinés ont un cerveau moins volumineux, moins performant et plus à risque de déclin cognitif.
Une étude montre que la consommation de boissons sucrées est associée au vieillissement du cerveau et à l’apparition de signes précoces de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont utilisé les données concernant plus de 4 000 personnes âgées de plus de 30 ans. Les résultats montrent que plus la consommation de boissons sucrées est élevée moins le volume du cerveau et les scores au test de mémoire sont importants. Or, ces facteurs peuvent représenter des signes précoces de la maladie d’Alzheimer. Par rapport à ceux qui ne buvaient pas de boissons sucrées, ceux qui en buvaient 1 à 2 par jour présentaient une réduction du volume cérébral équivalent à 1,6 années de vieillissement normal et des scores inférieurs au test de mémoire, équivalents à 5,8 années de vieillissement normal. Et le fait de boire plus de 2 boissons sucrées par jour aggravait encore plus ces résultats.
D’autres données montrent que les personnes qui ont une alimentation à index glycémique élevé ont plus de plaques amyloïdes dans le cerveau, une caractéristique des malades Alzheimer.
Une autre étude parue dans la revue Diabetologia début 2018 apporte des éléments supplémentaires.5189 personnes y ont été suivies pendant 10 ans pour analyser la relation entre une glycémie élevée et/ou un diabète et le déclin cognitif à long terme. Les chercheurs montrent qu’une glycémie élevée – que l’on soit en présence d’un diabète ou non, s'accompagne d'une accélération du déclin cognitif par rapport à un niveau de sucre sanguin normal. Le déclin cognitif peut survenir longtemps avant le début de la démence. Les prochaines études devront dire si, en revenant à une glycémie optimale, le déclin cognitif est enrayé.
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Une consommation excessive de sucre et de glucides rapidement digérés (index glycémique élevé) peut conduire à un diabète de type 2, qui expose à un risque plus élevé de démence. Mais sans être diabétique, l’excès de sucre « se voit » aussi au niveau de notre cerveau et pourrait diminuer mémoire et capacités cognitives voire conduire à une démence.
Tout comme le diabète, la maladie d’Alzheimer est liée au métabolisme du glucose. En effet, le glucose provenant de l’alimentation est moins bien utilisé par les zones cérébrales touchées par Alzheimer. Dans ce contexte, privés de leur source d'énergie, les neurones finissent par mourir. Selon une étude, une détérioration du métabolisme du glucose dans le cerveau peut même être détectée avant le déclin cognitif. La maladie d’Alzheimer est associée à des troubles métaboliques et une résistance à l’insuline. D’ailleurs, les diabétiques ont un risque 2 à 5 fois plus élevé que les personnes en bonne santé de développer ucette maladie.
Comme l’alimentation, l’exercice et la gestion du stress, le sommeil joue un rôle important dans la prévention des démences.
Deux études suggèrent qu'il est possible, par des changements de mode de vie, d'inverser le déclin cognitif léger et la maladie d'Alzheimer à un stade précoce.
Ces constats issus de l'IRM font craindre des conséquences cliniques à long terme.