Tout savoir sur la banane

Par Sarah Amiri - Diététicienne et journaliste scientifique Publié le 11/10/2021 Mis à jour le 11/10/2021
Dossiers

Voici un dossier complet sur la banane, avec son histoire, comment l'accommoder et, bien sûr, ses vertus santé.

Quelle est l'origine de la banane ?

Quand et comment les bananes sont-elles arrivées dans nos assiettes ?

  • Au Cénozoïque : La plus ancienne trace fossile d’un bananier a été trouvée en Inde. Elle date de plus de 50 millions d’années. Cette plante herbacée géante de la même famille que le lys et l'orchidée est probablement originaire du sud-est asiatique, une vaste région s'étendant du Nord-est de l'Inde à l'extrême nord de l'Australie ; l’actuelle Malaisie. La banane ne dépasse alors pas les 8 cm et contient principalement des graines, donc peu comestible.
  • A partir du Pliocène : Il y a environ 10 000 ans, elle est progressivement domestiquée par l’homme, et cultivé pour son tronc afin de confectionner des cordages ou des vêtements et pour ses feuilles recyclées en assiettes, en emballage de cuisson ou servant à la fabrication d’abris.
  • 600 à 500 ans av. J.-C : En Inde, les écritures Pali, mentionnent ce fruit comme un symbole de « fragilité et d'instabilité des choses de ce monde » chez les Bouddhistes.
  • Dans ce même pays, la banane était considérée comme le fruit du paradis et les Hindous prétendent qu'Ève a offert une banane à Adam, ce qui explique qu’on l'appelle dans ce pays, «fruit du paradis». Cette croyance est aussi à l'origine du nom latin paradisiaca donné parfois à la banane plantain. Au Sri Lanka on ajoute que les feuilles de bananiers leur servirent à se vêtir lorsqu'Adam et Ève furent chassés du paradis terrestre.
  • En 327 av. J.-C. : Alexandre le Grand, à la conquête de l’Inde, déguste sa première banane dans la vallée de l'Indus. Il aurait défendu à tous ses soldats de consommer ce fruit jaune, trop lourd, qu’il craignait capable de réduire les forces de son armée. D’autres historiens au contraire, le créditent d’avoir apportée la banane d'Inde au monde occidental.
  • 200 ans av. J.-C : L'historien chinois Yang Fu décrit des bananeraies organisées en Chine, exploitées par les hommes 200 ans av. J.-C. Seulement présente dans la région méridionale de la Chine, la banane est resté considérée comme un fruit exotique rare qui n’est devenu populaire en chine qu'au 20ème siècle.
  • En 650 : Des conquérants islamistes importent des bananes en Palestine et sur l’île de Madagascar. De là, les négociants et les marchands d’esclaves arabes les transportent à leur tour dans toute l'Afrique. Les bananes accèdent ainsi en Guinée, sur la côte occidentale Africaine.
  • En 1402 : Les marins portugais découvrent sur la côte atlantique de l’Afrique ce fruit tropical succulent. Ils en peuplent les îles Canaries.
  • En 1516 : Un moine franciscain portugais, Fray Tomas de Berlanga, les apporte dans l'île des Caraïbes de Santo Domingo. Il ne faut pas longtemps avant que la banane ne devienne populaire dans l'ensemble des Caraïbes et en Amérique Centrale.
  • En 1602 : Le terme « banane » apparaît. Il vient du portugais banana, emprunté, selon les uns, à une langue bantoue, selon les autres, à un mot arabe signifiant « doigt ».
  • XVIIIe siècle : La banane prend véritablement son essor dans les Antilles. Plus de trois millions de bananiers sont ainsi recensés en Martinique à cette époque.
  • A partir du XIXème siècle : La banane commence à être largement présente sur les marchés de France notamment grâce à Joséphine Baker qui popularise ce fruit en apparaissant sur scène, toute de bananes vêtue. Une tenue de scène composée d'une simple ceinture de bananes plantains surnommées « Oh, la, la ! Madame » par les Antillais et les Réunionnais.
  • Le fruit se répand en Europe sur les navires bananiers provenant des Antilles.
  • Début du XXe siècle : Le commerce de la banane est resté longtemps limité, car ce fruit fragile voyage mal. Son essor ne commence véritablement qu'au début du XXe siècle avec le développement des techniques de conservation et des transports rapides.
  • En 1915, l'Europe importait plus de 10 0000 tonnes de fruits en provenance de la Jamaïque. Principalement d’une variété de bananes desserts, appelée « Gros Michel ».
  • En 1940 : Une grave maladie, dite « de Panama », décime les plantations de « Gros Michel », entraînant sa disparition progressive.
  • À partir de 1960 : la « Gros Michel » est systématiquement remplacée par des bananes résistantes à la maladie, appartenant au sous groupe « Cavendish ».
  • Aujourd'hui, la quasi-totalité des bananes dessert d'exportation sont encore de type « Cavendish ». Pour les transporter ; les bananes sont placées dans d'immenses entrepôts où la température est contrôlée. Elles sont traitées, si besoin, au gaz éthylène pour accélérer leur mûrissement.

La banane est le fruit le plus exporté au monde et le quatrième produit alimentaire par ordre d’importance en valeur de production, après le riz, le blé et le maïs. Plus de 150 pays ont produit 130 millions de tonnes de bananes en 2013. La production de bananes à cuire (plantains et autres bananes) est estimée à 20 millions de tonnes pour le continent africain, qui produit environ 50% de la plantain au niveau mondial (l'Amérique du Sud 25%, l'Asie 15% et l'Amérique centrale 10%). L’Inde produit à elle seule 27 575 milliers de tonnes (2013) de bananes, la Chine 12 075 milliers de tonnes, les Philippines 8 646 milliers de tonnes et le Brésil 6 893 milliers de tonnes.

La consommation est quasi stable en France depuis le début des années 1990, de l’ordre de 8,5 kg/hab. En revanche, elle s’est nettement développée au Royaume-Uni grâce aux actions de promotion menées par le Banana Group. Elle est passée d’environ 9 kg/hab au début des années 1990 à 12,5 kg en 2001. La consommation par habitant varie très largement selon les pays : de 2 kg par habitant et par an en Chine à 50 kg par habitant et par an en Océanie, et même 250 kg par habitant et par an en Afrique de l'Est (Ouganda, Burundi, Rwanda), notamment sous forme de plat cuit ou de bière. Le premier producteur en Europe est l'Espagne avec 356 000 tonnes en 2009, la France (Martinique et Guadeloupe) est deuxième avec 266 000 tonnes, puis vient la Grèce et le Portugal. La banane plantain – qui est consommée cuite, frite ou bouillie – est un aliment de base pour 400 millions d’habitants du monde en développement.

Les variétés de bananes

Même s’il peut atteindre 9 mètres de haut (15 m pour le plus haut), le bananier n’est pas un arbre. C’est une plante herbacée, très vivace, sensible aux intempéries et à végétation particulièrement rapide. C’est dans les régions tropicales qui offrent un climat à la fois chaud et humide que le bananier peut croître dans les meilleures conditions.

Malgré 1000 à 1500 variétés dans le monde, subdivisés en 50 groupes, les bananes de nos étals ne sont guères variées. La fragilité de ce fruit durant son transport en est la cause première.

Pourtant, il en existe de très différentes. Certaines à chair sucrée, les bananes dessert, et d'autres à chair riche en amidon résistant, les bananes à cuire. Il y a des bananes courtes, des carrées, des rondes, des droites, des courbées, des vertes, jaunes, roses, tachetées, dorées, et même des rayées !

La Musa paradisiaca ou banane plantain

Ou banane Plantain. Banane à cuire, consommée bouillie ou en friture. Fruit long et ovale, à chair fibreuse et très sèche, non sucrée.

Provenance : Costa Rica, Equateur, Colombie, Martinique, Côte d’Ivoire.

La Cavendish

C’est la banane dessert la plus courante sur nos étals. Le fruit assez sucré mesure 15 à 17 cm.

Provenance : Antilles, Amérique centrale, Canaries.

La « grande naine » (Giant Cavendish) et la « petite naine » (Canaries ou Dwarf Cavendish)

D’une courbure plus accentuée avec un pédoncule plus long que pour la Cavendish.

Provenance : Antilles, Amérique centrale, Canaries.

La Poyo

Autre banane dessert très répandue. Le fruit sucré est assez long (18 cm).

Provenance : Antilles, Côte d’Ivoire, Cameroun.

La banane dessert exotique

Un fruit très sucré et de toute petite taille (8 à 10 cm), bien adapté aux enfants.

Provenance : Colombie, Mexique.

La figue pomme

Une banane dessert au fruit très rond, très sucré et à la saveur très relevée. Peu importé en France car trop fragile.

Provenance : Antilles.

La banane rose

Banane dessert dont le fruit moyen, à une peau rouge-rose et une chair blanche très parfumée.

Provenance : Afrique, Antilles, Amérique du Sud.

La Pisang lilin

Bananier très rustique poussant facilement en touffe. Il porte un petit régime de fruits en forme de “S”, gros comme un doigt, à la chair délicatement parfumée.

Provenance : Indonésie.

La Mysore

Son goût rappelle celui de la Figue-pomme mais la peau, plus épaisse, n’éclate pas à maturité. Extrêmement rustique et résistant.

Provenance : Inde

La banane rouge

Plus courte, plus ferme, plus sucrée, on remarque sa maturité lorsque la pelure est bien tachée de noir.

Provenance : Seychelles

Quels sont les bienfaits de la banane ?

Riche en potassium et en glucides particuliers, la banane possède diverses vertus intéressantes pour la santé.

Un antioxydant particulier

La dopamine, puissant antioxydant hydrosoluble de la famille des catécholamines (tout comme celle secrétée par le corps), a été identifiée dans la banane du cultivar commercial populaire Musa cavendishii. Les teneurs en dopamine varient de 80-560 mg pour 100 g de peau et de 2,5-10 mg pour 100 g de pulpe, même dans les bananes mûres prêtes à consommer. [1]

La dopamine a démontré une activité antioxydante similaire à celle de la vitamine C, reconnue comme un antioxydant hydrosoluble particulièrement puissant. La banane contient à la fois de la dopamine et de la vitamine C (15 mg pour 100 g de banane). Elle fait donc partie des aliments antioxydants.

Utile en prévention de certains cancers ?

Le pouvoir antioxydant de la banane est important. Son indice TAC (capacité antioxydante totale) pour une banane de 118 g est de 1 037 µmol. De quoi lutter efficacement contre les radicaux libres, ces substances instables qui endommagent les autres atomes en les « oxydant » contribuant à l’apparition de plusieurs maladies et au vieillissement.

Dans une étude prospective, effectuée auprès de 61 000 femmes suisses âgées de 40 ans à 76 ans, une relation inverse entre la consommation de fruits et le risque de cancer du rein a été démontrée [2]. Et ce sont chez les plus grosses consommatrices de banane qui présentaient les plus faibles risques de cancer. Ces mêmes relations avaient également été observées avec le cancer colorectal, au cours d’une étude de plus petite envergure, effectuée chez des femmes et des hommes, quelques années auparavant [3]. Il semble que les composés phénoliques ou autres antioxydants présents dans la banane sont à l’origine de cette action protectrice.

En 2016, la fameuse Etude des Infirmières a associé la consommation de légumes et fruits pendant l’adolescence et le début de l’âge adulte, et en particulier de bananes et de pommes, à un risque moindre de cancer du sein [3’].

D’après une étude de 2014, la banane contient des lectines (des protéines particulières qui se lient aux glucides) présentant des propriétés antiprolifératives, ce qui pourrait expliquer aussi ses effets contre le cancer [7].

Lire aussi : L'indice ORAC mesure le pouvoir antioxydant des aliments

Un fruit anti-déprime

L’expression « avoir la banane » se réfère au sourire mais elle est cohérente aussi avec les vertus de ce fruit. Selon une enquête auprès des personnes sujettes à la dépression, nombreuses sont les personnes interrogées affirmant se sentir mieux après avoir mangé une banane. La dopamine de la banane n’est sans doute pas étrangère à ce phénomène qui s’explique cependant aussi par la présence de tryptophane, une substance que le corps transforme en sérotonine, le messager chimique du cerveau connu pour son effet relaxant et qui provoque un bien-être général.

Cet effet bonne humeur est renforcée par la présence de bonnes quantités de vitamine B6 (0,5 mg aux 100 g, soit le quart de l’apport quotidien recommandé). Aussi appelée la pyridoxine, cette vitamine est, entre autres, utile à la production de divers neurotransmetteurs associés à l'humeur, dont la sérotonine et la dopamine. Certaines études ont prouvé que, consommée en forte dose, elle allégerait la dépression associée au syndrome prémenstruel.

Une étude a aussi montré qu’une alimentation riche en tryptophane, associée à un apport suffisant en vitamine B6, favorisait la production de la sérotonine et diminuait les symptômes de la dépression [5].

Une alliée de la digestion

La banane possède des effets anti-acides et anti-ulcéreux connus de longue date. Dans des expériences chez le rat, l’ingestion de banane prévient 75% des ulcères induits par un milieu acide. Selon le docteur Ralph Best (université d’Aston, Birmingham, Grande-Bretagne) la banane agit en stimulant la prolifération de cellules et de mucus de l’estomac, protecteur de la muqueuse contre l’inflammation. L’extrait de banane (surtout la banane plantain, mais également la variété dite « douce ») pourrait donc protéger la muqueuse de l’estomac contre les ulcères [6]. Les effets protecteurs de la banane pour l’estomac sont très variables selon les variétés, le degré de maturité et la saison.

La banane contient de l’amidon résistant (sucre non digestible) qui, dans le côlon, subit une fermentation bactérienne pour ensuite être converti en acides gras à chaînes courtes tel l’acide butyrique. Ces derniers stimulent l’absorption des liquides et du sel dans le côlon, diminuant ainsi la perte d’eau dans les selles. Les acides gras à chaînes courtes amélioreraient aussi indirectement la perméabilité du petit intestin, phénomène qui contribue également à soulager les symptômes de la diarrhée. Les acides gras à chaînes courtes servent de nourriture aux bactéries du côlon et aident ainsi à maintenir une bonne santé intestinale.

Deux études ont été effectuées au Bangladesh auprès de bébés atteints de diarrhée chronique (garçons âgés de 5 mois à 12 mois). Une amélioration des symptômes de la diarrhée (diminution du nombre et du poids des selles, et de la durée de la diarrhée) a été observée chez les enfants soumis à une diète contenant de la banane.

La banane plantain contient davantage d’amidon résistant, bon pour la flore intestinale, que la banane douce. De plus, à mesure que la banane mûrit, la quantité d’amidon résistant diminue à un point tel que seules les bananes non parvenues à leur stade de maturation optimale contiendraient de l’amidon résistant en quantité significative.

Une aide contre l’hypertension

La banane est un fruit riche en potassium avec une teneur d’environ 360 mg pour 100 g. Sachant qu’une banane pèse environ 150 g, en manger une revient à consommer environ 540 mg de potassium.

De nombreuses études ont établi un lien entre une faible consommation de potassium et une augmentation de la pression artérielle. [8, 9]. Et à l’inverse, un apport suffisant en potassium (entre 4 et 5 g / jours), prévient et lutte contre l’hypertension. Ceci permet de limiter les risques de maladies cardiovasculaires comme l’infarctus de myocarde et l’AVC (accident vasculaire cérébral).

Une méta-analyse réalisé par des chercheurs de l’OMS [10], confirme les études précédentes : une forte consommation de potassium diminue la pression artérielle chez les personnes souffrant d’hypertension, ce qui permet de diminuer le risque d’infarctus et d’AVC.

Un aliment de l’effort

Pour les sportifs la banane est particulièrement indiquée, en raison de sa richesse en glucides, en vitamines du groupe B, en potassium, en manganèse et en magnésium (importants pour un bon travail musculaire).

Elle contient, en effet, suffisamment de vitamines B pour permettre la bonne utilisation de ses glucides. Ce qui est appréciable pour un aliment à prédominance glucidique.

Combien de calories, combien de sucre dans une banane ?

La banane à une forte densité nutritionnelle (environ 90 kcal aux 100 g, soit 376 kJ). Son apport énergétique est dû essentiellement à ses glucides qui fournissent plus de 90% de l’énergie globale. Ces glucides sont constitués, avant maturation, d’amidon, qui disparaît progressivement, pour faire place à des sucres solubles rapidement assimilés par les cellules musculaires (diosides, puis fructose et glucose), ainsi qu’à des substances mucilagineuses dans les derniers stades d’évolution du fruit.

Ainsi, la banane apporte toute l’énergie nécessaire à toute activité physique comme intellectuelle. Elle est ensuite régénératrice, grâce à des sucres assimilables en moins de deux heures par les muscles de l'organisme, accélérant ainsi la récupération après l'effort.

Elle représente donc excellente en collation pour les sportifs, les étudiants et les enfants. Elle peut ainsi améliorer le petit déjeuner des écoliers qui manquent d’appétit (une banane fournit, selon la taille, autant d’énergie que 30 à 45 g de pain).

Lire aussi : Le palmarès des aliments antioxydants

La banane en pratique

Comment choisir une banane ?

Les 7 stades de maturité de la banane

La banane change de couleur au fur et à mesure de son mûrissement. Il existe 7 stades de maturité :

1) Verte, la banane est cueillie sur l’arbre.

2) Vert clair, elle est chargée sur des navires bananiers.

3) Tournant au vert, elle termine leur long voyage maritime.

4) Tournant au jaune, la banane prend sa place dans les magasins.

5) Jaune à pointes vertes, elle est ainsi dégustée par ceux qui ne l’aiment pas trop sucrée.

6) Jaune, elle devient plus digeste car son amidon se transforme en sucre.

7) Tigrée (avec des tâches brunes), elle est à consommer rapidement après l’achat. C’est à cette étape que la banane est la plus parfumée et la plus sucrée.

Mûrissement : quelle banane faut-il acheter ?

Lorsque la chair obéit à une simple pression du doigt et que sa pelure devient bien jaune et légèrement tigrée, sans aucune coloration verte, la banane est alors idéale à consommer ; elle est alors plus digeste car son amidon s'est transformé en sucre.

Les glucides se transforment pendant que la banane mûrit. D’abord présents sous forme d'amidon peu digeste, ils se convertissent graduellement en fructose, en glucose et en saccharose, des sucres rapidement assimilables. Cela explique pourquoi la banane verte est difficile à digérer et aussi pourquoi la banane blette est tellement sucrée et nourrissante.

Plus le fruit mûrit, plus le taux de vitamine C baisse

La vitamine C atteint 12 mg/100 g en moyenne (ce qui est supérieur à ce que l’on trouve dans de nombreux fruits métropolitains). A noter qu’au fur et à mesure que le fruit mûrit, le taux baisse légèrement : il passe de 12 à 14 mg en début de maturation, à 9 mg ou 10 mg dans la banane très mûre.

Comment cuisiner la banane ?

Crue, telle quelle

Crue, telle quelle ou ajoutée aux salades de fruits, aux céréales, dans les crêpes, etc. On peut la passer au mélangeur avec du lait, du yaourt, du fromage blanc…

En brochettes, avec d’autres fruits. Ajouter un peu de citron dessus pour l'empêcher de noircir.

À peler au dernier moment

Ne peler la banane qu’au moment de la consommer ou de la préparer car sa chair s’oxyde au contact de l’air. S’il faut la peler à l’avance, la citronner légèrement. La banane plantain se pèle plus facilement après qu’on l’ait faite blanchir cinq minutes dans l’eau bouillante salée.

Des bananes vertes pochées ou en légume frit au beurre à la poêle

On peut faire pocher les bananes vertes dans leur peau (après les avoir lavées). Elles seront alors plus digestes et pourront être consommées sans aucune autre préparation ou ajoutées à divers plats. On pourra également faire pocher ou cuire à la vapeur des bananes mûres, entières ou coupées en tronçons. Compter environ une demi-heure de cuisson.

Autre préparation possible : faire frire des morceaux de bananes vertes dans du beurre ou de l’huile d’olive et les servir comme légume d’accompagnement. Réchauffer quelques minutes des bananes vertes cuites dans un mélange d’huile d’olive et de vinaigre, avec de l’oignon, de l’ail, une feuille de laurier, du sel et du poivre. Retirer du feu et laisser mariner 24 heures. Servir comme condiment.

Au barbecue ou au four

Pour cuire les bananes au barbecue, les garder dans leur peau, en ayant soin de bien les laver au préalable, et les envelopper dans du papier aluminium.

Au four, il faut piquer la peau des bananes entières avec une fourchette et les mettre une quinzaine de minutes dans un four réglé à 200 °C. Servir avec une sauce au beurre fondu et au jus de citron, un coulis de fruits ou toute autre sauce de son choix. Ou fendre des bananes pelées en deux et les mettre à cuire au four. Servir avec une viande, en les garnissant d’arachides rôties.

Quelques idées de recettes

Comment conserver la banane ?

Suspendue à un crochet pour ceux qui ont le temps

Plus elle est verte, plus la banane se conserve longtemps à température ambiante, tout en continuant à mûrir jusqu'à ce qu'elle devienne comestible. Pour un mûrissement en douceur, l'idéal est de les suspendre à un crochet.

Emballée dans du papier journal pour les plus pressés

Pour accélérer leur mûrissement, envelopper les bananes dans du papier journal ou un sac de papier brun et les garder à température ambiante en surveillant leur maturation.

Jamais au réfrigérateur

Le froid ne convient pas aux bananes, leur peau noircit. La banane refuse le réfrigérateur et doit être gardée au-dessus de 12°. Il faut donc la maintenir à température ambiante.

A congeler en purée

Pour congeler les bananes, il faut les peler, les réduire en purée et les arroser d’un peu de jus de citron pour éviter l’oxydation. Décongelée, cette préparation sera parfaite pour préparer des gâteaux et des compotes. Fouettées à demi-décongelées, les bananes ont tendance à bien mousser et la préparation ressemble alors à de la crème fouettée.

Références
  1. Kanazawa, K.; Sakakibara, H., 2000, High content of dopamine, a strong antioxidant, in 'Cavendish' bananaIn : Journal of Agricultural and Food Chemistry (USA), 48, (3), p. 844-848
  2. Rashidkhani B, Lindblad P, Wolk A. Fruits, vegetables and risk of renal cell carcinoma: a prospective study of Swedish women. Int J Cancer 2005 January 20;113(3):451-5.
  3. Deneo-Pellegrini H, De Stefani E, Ronco A. Vegetables, fruits, and risk of colorectal cancer: a case-control study from Uruguay. Nutr Cancer 1996;25(3):297-304.
  4. Farvid MS, Chen WY, Michels KB3, Cho E, Willett WC, Eliassen AH. Fruit and vegetable consumption in adolescence and early adulthood and risk of breast cancer: population based cohort study. BMJ. 2016 May 11;353:i2343.
  5. C.Gilbert et al, 1995 “Optimal physical performance in athlètes : key role of dopamine in a specific neurotransmitter/ hormonal mecanism” Mechanism of ageing and development 84 :83-102
  6. Shabbir F, Patel A, Mattison C, Bose S, Krishnamohan R, Sweeney E, Sandhu S, Nel W, Rais A, Sandhu R, Ngu N, Sharma S. Effect of diet on serotonergic neurotransmission in depression. 2013 Feb;62(3):324-9
  7. Goel RK, Sairam K, Rao CV. Role of gastric antioxidant and anti-Helicobactor pylori activities in antiulcerogenic activity of plantain banana (Musa sapientum var. paradisiaca). Indian J Exp Biol 2001 July;39(7):719-22.
  8. Dunjic BS, Svensson I, Axelson J et al. Green banana protection of gastric mucosa against experimentally induced injuries in rats. A multicomponent mechanism? Scand J Gastroenterol 1993 October;28(10):894-8.
     
  9. Singh SS, Devi SK, Ng TB. : Banana lectin: a brief review. Molecules. 2014 Nov 17;19(11):18817-27.
  10. Barri YM, Wingo CS. The effects of potassium depletion and supplementation on blood pressure: a clinical review; 1997 Jul: 314(1):37-40.
  11. Houston MC, Harper KJ. Potassium, magnesium, and calcium: their role in both the cause and treatment of hypertension; 2008 Jul:10(7 suppl 2):3-11.
  12. Aburto NJ, Hanson S, Gutierrez H, Hooper L, Elliott P, Cappuccio FP. Effect of increased potassium intake on cardiovascular risk factors and disease: systematic review and meta-analyses; 2013 Apr 3.

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