Des règles simples d’hygiène de vie et de sommeil permettent de réduire les symptômes du décalage horaire des voyageurs. La mélatonine est une précieuse alliée pour lutter contre les conséquences de ce « jet lag ».
La fatigue au volant est moins dangereuse que l’alcool au volant
Faux. En termes de risque, les études montrent que passer plus de 18 heures à 24 heures sans dormir revient à conduire ivre. Si vous ne dormez pas assez, vous accumulez une « dette de sommeil ». Une « dette » de cinq heures vous fera le même effet que si vous aviez bu deux ou trois verres de vin. De plus, après 19 heures d'éveil, votre temps de réaction sera jusqu'à 50 % plus lent : c'est pire que si vous aviez un taux d'alcool de 0,05.
La nuit est la seule période à risque
Faux. C'est effectivement la nuit, entre minuit et 6 h que les risques de s'endormir au volant sont les plus élevés. Mais une autre période critique est le début d'après-midi, entre 13 h et 15 h. Il s’agit d’un moment pendant lequel le métabolisme ralentit, la vigilance diminue et la fatigue se fait sentir.
On sait reconnaître le moment où l’on risque de s’endormir au volant
Pas toujours. 31 % des conducteurs ayant des épisodes de somnolence ne reconnaissent pas les premiers signes de fatigue ou n'en tiennent pas compte.
Les accidents liés à la somnolence concernent surtout les conducteurs âgés
Faux. Dans plus de la moitié des cas, le conducteur est âgé de moins de 25 ans. Ensuite viennent les conducteurs âgés de plus de 50 ans, puis les personnes qui ont des horaires de travail décalés.
Le café aide à rester alerte
Vrai. La caféine favorise la vigilance, mais il faut 30 minutes pour qu’elle fasse effet; il est donc conseillé d’attendre un peu avant de reprendre le Volant après avoir bu un café. Par ailleurs, la caféine ne peut pas gommer une fatigue importante, et elle aura peu d’impact sur les gros buveurs de café.
Mieux vaut faire la route avec un copilote
Vrai. A condition qu’il ne dorme pas. Le copilote devrait s’assurer que le conducteur est toujours alerte, en lui parlant ou en le touchant.
Une petite sieste est bénéfique
Vrai. Les études montrent qu’une sieste de 15 à 20 minutes aide à restaurer la vigilance. Des siestes plus longues sont déconseillées car elles peuvent laisser groggy. Donc si vous devez dormir, mettez une alarme après 15 à 20 minutes. Si vous souhaitez dormir plus longtemps, mieux vaut carrément trouver un hôtel pour passer la nuit.
L’alimentation ne joue aucun rôle dans la vigilance
Faux. Les aliments riches en protéines (poulet, jambon, œufs, soja) peuvent vous aider à rester vigilant car ils activent des messagers chimiques de l’éveil. A l’inverse, les repas ou les snacks riches en glucides (pâtes, viennoiseries, sucreries, barres chocolatées) sont déconseillés car ils favorisent l’endormissement.
Le bâillement est un signe avant-coureur à ne pas négliger
Vrai. Des bâillements fréquents signalent la somnolence. Autres signes : se sentir irritable, rêvasser, rater une sortie ou un panneau de signalisation, avoir du mal à garder la tête droite.