Nous avons testé les cantines scolaires

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/02/2008 Mis à jour le 10/03/2017
Que mangent réellement vos enfants à l’école ? Les menus sont-ils équilibrés ? Vos enfants ont-ils tous les acides gras, les vitamines, les minéraux dont ils ont besoin pour bien grandir ? LaNutrition.fr a analysé pour vous les menus de 19 cantines d’écoles primaires. Protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux, index glycémique… Nous avons passé au crible tous ces critères pour dresser un tableau de la restauration scolaire. Verdict : il y a du déséquilibre dans les cantines. Excès de protéines animales, de calcium, de fer, de sodium, de graisses saturées, déficit en fruits et légumes, potassium, vitamines C et D. Pour vous aider à corriger le tir LaNutrition.fr vous délivre également les trucs pour rééquilibrer leur alimentation à la maison.

Les Français sont satisfaits de la restauration scolaire, selon une étude TNS-Sofres commanditée par le groupe de restauration collective Sodexho : 80 % des parents dont les enfants vont à la cantine en ont une bonne opinion. Les Français ont-ils raison ?
Pour le savoir, nous avons analysé les menus de 19 cantines scolaires du primaire en France. Verdict : les repas sont équilibré sur le plan des calories, et la charge glycémique semble maîtrisée, ce qui est une bonne chose pour la prévention de l'obésité. A cet égard, la restauration scolaire peut représenter pour les élèves un rempart contre la mal-bouffe dans le mesure où les repas servis en cantine sont plus recommandables que les sandwiches, pizzas, quiches et autres produits de fast-food pris à l'extérieur. Mais tout n'est pas idéal au pays de la restauration scolaire. En voulant prévenir les déficits en fer, en voulant propulser (sans justification) les apports en calcium vers des sommets, les autorités sanitaires (lire encadré) ont eu la main trop lourde sur les viandes et charcuteries d'un côté, sur les laitages de l'autre. Comme un aliment chasse l'autre, ce sont apparemment les fruits et légumes frais qui font les frais de cette politique contestable. Le tableau que nous dessinons de la restauration scolaire est donc celui d'un déséquilibre : excès de protéines animales, de calcium, de fer, de sodium, de graisses saturées, déficit en fruits et légumes, potassium, vitamines C et D.
Maintenant que vous êtes prévenu(es) à vous de prendre les mesures, à la table familiale pour compenser ces déséquilibres. Nous vous y aidons en fin d'article.

 

Les calories

Entre 4 et 7 ans, un garçon de stature et corpulence moyenne consomme environ 1500 calories (kcal), et 1900 kcal de 7 à 10 ans. Pour une fille ces chiffres vont de 1400 à 1700 kcal. Nous avons retenu pour nos calculs la valeur repère de 1700 kcal.

Dans notre enquête, le repas de midi pris à la cantine en primaire apporte environ 700 kcal, soit environ 36 % de notre repère de 1700 kcal. Ce chiffre de 36 % est tout à fait conforme à ce que les enquêtes alimentaires nous disent de la part du déjeuner dans les apports caloriques quotidiens et conforme aussi aux recommandations. Selon les sources et les pays, en effet, on estime que le déjeuner devrait dans l’idéal fournir 30 à 40 % des calories quotidiennes. Globalement, la plupart des déjeuners servis dans notre enquête se situent autour de 700 kcal, à l’exception des repas servis dans la commune de Corbehem (Nord Pas de Calais) dont la moyenne approche 900 kcal – mais il ne s’agit rappelons-le que d’une moyenne calculée sur 3 repas.

L’avis de LaNutrition

Les restaurants scolaires servent des repas équilibré sur le plan des calories.

 

Les protéines : trop de protéines animales


Les protéines apportent des acides aminés qui serviront à la synthèse des muscles, des os, des hormones. Dans notre enquête, le repas pris à la cantine apporte en moyenne 19 % des calories sous la forme de protéines, soit une trentaine de grammes de protéines. Ce chiffre est environ trois fois supérieur aux besoins réels de l’enfant qui sont, selon LaNutrition, de l’ordre de 1 g de protéines par kg de poids et par jour. Mais notre enquête rejoint les résultats d’autres enquêtes de ce type qui montrent qu’entre entre 5 et 10 ans les enfants consomment spontanément près de 3 g de protéines par kg et par jour. Ces protéines sont essentiellement des protéines animales puisque la plupart des cantines de notre enquête servent chaque jour une viande, une charcuterie ou un poisson, et parfois même deux. Par exemple, sardines et rôti de porc en Gironde, ou encore jambon de Bayonne et poulet à Monein (64), pâté de volaille et rôti de porc à Roinville (Essonne). A cette ration de viandes animales s’ajoute fréquemment un laitage ou assimilé.

L’avis de LaNutrition

Le niveau d’apport en protéines ne pose en soi pas de problèmes, en revanche la part des protéines animales est hypertrophiée dans ces menus puisqu’il arrive, même si ce n’est pas la règle, que l’on serve aux enfants 3 plats de protéines animales sur 5 figurant au menu.

 

Les glucides : pas de dérapage de l’index glycémique

Dans notre enquête, les glucides contribuent à 41 % des apports caloriques du déjeuner. Cette valeur est très inférieure à celle que recommandent les nutritionnistes, soit 50 à 55 % des calories, mais il faut garder à l’esprit que l’on raisonne sur le seul repas du déjeuner, sachant qu’en France, le petit déjeuner et le goûter sont très glucidiques et qu’il « tirent » vers le haut la contribution totale des glucides aux calories de la journée.

De son côté, LaNutrition ne considère pas que les glucides doivent nécessairement apporter 50 à 55 % des calories, le minimum acceptable à notre sens étant de 40 % des calories. De ce point de vue, les valeurs observées dans notre enquête n’appellent pas de commentaires particuliers.

Selon notre modèle, près de 30 % des glucides servis en restauration collective seraient des sucres rapides, c’est-à-dire que leur index glycémique (IG) est a priori élevé. Les autres glucides sont complexes, mais les abonnés de LaNutrition savent bien que cette qualification est trompeuse, dans la mesure où la structure chimique des glucides ne nous dit pas grand-chose de leur IG, c’est-à-dire de leur capacité à élever de manière plus ou moins marquée le sucre sanguin. Clairement, ce sont les glucides à IG bas ou modéré qui doivent être privilégiés. Or certains glucides complexes (la plupart des pains, les pizzas, quiches, une grande partie des pommes de terre, les gâteaux) se comportent comme des sucres rapides. Lorsqu’une cantine sert comme c’est le cas à Corbehem (menu 3) dans le même repas des pommes de terre noisettes (IG élevé) et une tarte à l’abricot (IG élevé), alors l’impact général sur le sucre sanguin est important. En effet, explique Elvire Nérin qui a coordonné Le Nouveau Régime IG que publie en février LaNutrition, « il ne fait plus de doute que les IG des aliments isolés prédisent l’IG d’un repas. » Par exemple, en 2006, Tom Wolever (université de Toronto) et Jennie Brand-Miller (université de Sydney) ont testé chez des volontaires en bonne santé 14 repas mixtes de compositions différentes en glucides, lipides et protéines et d’index glycémiques très variables. Ils ont mesuré l’amplitude de la réponse glycémique pour chacun d’eux. « Eh bien, dit Elvire Nérin, l’IG et la teneur en glucides du repas sont les seuls paramètres qui prédisent la réponse glycémique. L’effet de la présence de graisses et de protéines dans le repas sur la courbe de glycémie est négligeable. » D’où l’importance pour les gestionnaires de cantine et les responsables de restauration collective de ne pas associer dans le même repas deux plats d’IG élevé.

L’avis de LaNutrition

A l’exception des sucres rapides un peu élevés, les menus que nous avons analysés sont plutôt mesurés sur le plan de l’index glycémique des glucides complexes. C’est la bonne surprise de cette enquête : pas d’avalanche de frites ou de purée (IG élevé), une place satisfaisante accordée aux pâtes et au riz, dont l’IG est globalement modéré.

 

Les lipides : trop de graisses saturées

Les repas servis dans notre enquête apportent des graisses à hauteur de 34 % des calories environ. Pour mémoire, les recommandations en France vont de 30 à 35 % des calories sous la forme de graisses. LaNutrition utilise une fourchette plus large : 28 à 38 % des calories avec un point médian à 33 %.

Comme pour les protéines et les glucides, la qualité des corps gras est plus importante que leur quantité. Nous avons produit à cet égard des données qu’il faut relativiser car nous ne savions pas précisément quel type de corps gras était utilisé pour l’assaisonnement, la cuisson et les fritures. Mais notre modèle nous donne les répartitions suivantes :

- graisses saturées à 15 % environ

- graisses moninsaturées à 12 % environ

- graisses polyinsaturées à 5 % environ

Auxquels il faut ajouter environ 133 mg de cholestérol par repas.

Par comparaison, LaNutrition a retenu les valeurs optimales suivantes :

- graisses saturées : 10 %

- graisses monoinsaturées : 14 à 20 %

- graisses polyinsaturées : 5 à 6 %

- cholestérol : 300 mg/j

L’avis de LaNutrition

Entourons-nous des précautions d’usage, mais il semble malgré tout que les cantines servent des repas trop riches en graisses saturées, avec trop peu de monoinsaturées. Ceci s’explique par le niveau élevé des protéines animales (en particulier laitages).

 

Fibres : peut mieux faire

Nous avons calculé un apport moyen en fibres de l’ordre de 7 g par repas. Si cette valeur est confirmée, elle est honorable sans être suffisante puisqu’elle conduirait à une consommation quotidienne un peu inférieure à 20 g

L’avis de LaNutrition

La projection de l’apport en fibres se situe en deçà de l’objectif de 25-30 g proposé par LaNutrition.

 

Vitamines

Pour la plupart des vitamines que nous avons analysées, les apports sont adéquats, à l’exception toutefois de la vitamine A, la vitamine D et la vitamine C.

Les apports en vitamine A sont élevés, ce qui reflète la place importante des protéines animales. Le déjeuner apporte ainsi en moyenne 180 µg/j de vitamine A, ce qui conduit par projection à plus de 1,2 mg/j. Pour mémoire, LaNutrition conseille 500 µg/j dans ces tranches d’âge. On ne peut pas écarter le risque que des consommations élevées de vitamine A aient un effet indésirable sur le tissu osseux.

A l’inverse, les apports en vitamine D sont dans notre modèle très insuffisants. LaNutrition conseille 10 µg (400 UI) de vitamine D par jour (soit le niveau recommandé par les chercheurs internationaux, mais tout de même deux fois les apports conseillés en France par les autorités sanitaires). Ces quantités sont facilement obtenues entre mars et septembre, par l’exposition au soleil. En revanche, en hiver, la situation se dégrade chez tous les enfants et adolescents français qui ne reçoivent pas de suppléments, comme l’ont montré plusieurs études. Un œuf apporte à lui seul 40 UI.

Mais pour couvrir les besoins par l’alimentation en hiver il faut manger chaque semaine au moins deux à trois plats de poisson, mais pas n’importe lesquels. Par exemple, 100 grammes de saumon cuit à la vapeur fournissent 500 UI. La même quantité de sardines ou de thon en boîte, 300 UI.. Dans notre enquête, le poisson n’est pas servi plus de deux fois par semaine – le plus souvent une fois – et celui qui est servi est en général assez pauvre en vitamine D (1).

Le cas de la vitamine C est un peu particulier. En France, l’Afssa considère qu’il en faut 90 mg à un enfant de 7-9 ans pour qu’il soit en bonne santé. LaNutrition juge cette valeur trop faible, et considère que les besoins optimaux se situent entre 100 et 400 mg/j, l’idéal étant de viser plus de 250 mg/j. Ce chiffre peut être atteint avec un régime alimentaire très riche en fruits et légumes. Mais dans notre enquête, le repas de midi n’apporte que 26 mg de vitamine C en moyenne, ce qui conduit par projection à 71 mg pour la journée entière. Ce chiffre est nettement inférieur aux 90 mg recommandés par l’Afssa, et très éloigné des 250 mg optimaux que conseille LaNutrition. Il reflète en réalité une faiblesse des menus en fruits et légumes frais.

L’avis de LaNutrition

Nette insuffisance des apports en vitamines C et D.

 

Minéraux

Si les apports en magnésium sont corrects, on est frappé par le niveau de la consommation de calcium, tirée par les laitages. Dans notre enquête, le déjeuner contribue à près de 200 mg de calcium, ce qui conduit en projection à plus de 800 mg de calcium quotidiens. En France, l’Afssa conseille 800 mg de calcium par jour entre 4 et 9 ans, et 1200 mg de 10 à 14 ans. Donc de ce point de vue, la situation paraît adéquate. Mais voilà : LaNutrition, comme les instances européennes (1993) estime que 550 mg de calcium par jour sont suffisants pour ces tranches d’âge. Nous pensons donc que les apports en calcium sont excessifs. A l’échelle de la journée, ils sont probablement même sous-estimés puisque le petit déjeuner et le goûter sont souvent riches en calcium laitier. Il faut rappeler qu’il n’existe aucune preuve qu’en consommant une grande quantité de produits laitiers dans l’enfance on prévient l’ostéoporose.

La consommation de fer paraît elle aussi élevée dans cette enquête, avec 4 mg par repas en moyenne, pour un objectif quotidien de 7 mg. C’est une conséquence de la présence importante de protéines animales dans les repas.

Les apports en potassium sont faibles, 845 mg en moyenne soit l’équivalent de 2300 mg rapportés à la journée entière. LaNutrition conseille 4000 à 6000 mg/j pour cette tranche d’âge. En revanche, le modèle a calculé des consommations de sodium très élevées. Alors que l’objectif est de 1,2 à 1,5 g de sodium par jour, le repas du déjeuner à la cantine fournit à lui seul 2 g. Du coup, le ratio potassium/sodium qui devrait dans l’idéal se situer à 4 est de… 0,4.

L’avis de LaNutrition

Excès de calcium, insuffisance de potassium.

 

L'analyse qualitative et nos recommandations

Comme on pouvait s'en douter en analysant les résultats quantitatifs, notamment sur la vitamine C, l'examen des repas eux-mêmes montre que fruits et légumes n'y sont pas assez représentés. Les fruits ne sont pas proposés systématiquement (1 fruit à St-Brieuc sur l'ensemble de la semaine) et quand ils le sont c'est souvent en option (Cheylard), ce qui veut dire que l'enfant ne va pas se jeter dessus. D'une manière générale, les légumes frais et les légumes verts à feuilles, qui sont les meilleures sources de vitamine C ne sont pas assez proposés. On trouve plus souvent des légumes secs, des carottes, des poireaux. Les légumes sont souvent préparés au four, là où une cuisson à l'étouffée respecterait plus la teneur en vitamines.

Comme nous l'avons déjà relevé plus haut, ces menus sont déséquilibrés au profit des protéines animales. Les viandes et les charcuteries l'emportent largement sur le poisson. Plusieurs cantines ne proposent du poisson qu'une fois par semaine (Boulogne-Billancourt), essentiellement du poisson blanc (St Brieuc). D'où les apports très faibles en vitamine D constatés plus haut.

Les laitages (le plus souvent yaourts ou fromages) sont présents à chaque repas et parfois même plusieurs fois. Par exemple à Paris (14ème), légumes en béchamel suivis de fromage fondu. A la cantine de Roquefort, dans le même repas : Cordon bleu, gratin de chou-fleur et fromage blanc au dessert. D'autant que les goûters incluent souvent un laitage eux aussi.

Ceci explique la teneur élevé des repas en graisses saturées. Les parents dont les enfants mangent à la cantine peuvent être rassurés sur plusieurs points : ces menus n'encouragent pas l'obésité, ils ne placent pas les enfants en situation de manquer de fer et dans plusieurs vitamines. En revanche, ils comptent trop de protéines animales (viandes, laitages) et de graisses saturées, pas assez de poisson et notamment de poisson gras (vitamine D et oméga-3), pas assez de fruits frais et de légumes à feuilles, donc pas assez de potassium et de vitamine C.

Si votre enfant mange à la cantine, voici quelques conseils pour compenser ces déséquilibres :

- Ne servez pas de viande ou de charcuterie le soir au dîner, c'est inutile

- Servez au moins deux fois du poisson dans la semaine (dîner les jours d'école, ou week-end) en privilégiant les poissons gras source de vitamine D et d'oméga-3. Vous pouvez aussi donner à l'occasion à votre enfant des capsules d'oméga-3.

- Ne salez pas, ou très peu : votre enfant reçoit déjà trop de chlorure de sodium
- Multipliez les occasions de manger des fruits frais entiers et des fruits secs : petit déjeuner, goûter, dîner
- Idem pour les légumes à feuilles, salades, épinards frais ou cuits etc.
- Tenez compte dans les repas faits à la maison de la présence massive des laitages à l'école : si votre enfant consomme deux laitages à l'école (déjeuner plus goûter) il faut probablement lever le pied à la maison.
Cela revient à instaurer quelques petits déjeuners sans laitages dans la semaine ne pas donner un yaourt au retour de l'école ou au repas du soir et ne pas servir plus de deux laitages par jour le week-end, Les laitages sont source de sel et de graisses saturées, leur intérêt pour la santé osseuse reste à démontrer, et leur consommation excessive (plus de deux laitages par jour) préoccupe les chercheurs avec lesquels LaNutrition est en contact.
- Privilégiez sur la table familiale un pain au levain à base de blé et autres céréales complètes pour contribuer aux apports en fibres et contrebalancer les effets indésirables du pain blanc servi souvent à la cantine.
- Envisagez pour votre enfant une supplémentation en vitamine D d'octobre à mars si vous habitez au nord des Pyrénées.

 

Qui fixe les menus des cantines scolaires ?

Les grandes lignes pour l’établissement des menus en restauration scolaire sont fixés par un organisme appelé Groupe permanent d’étude des marchés de denrées alimentaires (gpem/da). Selon cet organisme, l’objectif est de :

¤ Diminuer les apports en graisses, en limitant la fréquence :

- des entrées riches en graisses (sauce mayonnaise, charcuterie, pâtisseries salées),

- des produits frits ou préfrits (panés, frites, rissolés, beignets),

- des pâtisseries riches en graisses,

- des plats riches en graisses, dont le rapport protides sur lipides (P/L) est inférieur à 1 (saucisses, feuilletés, quiches, farces, etc.).

¤ Augmenter les apports en calcium en assurant une place réelle aux fromages et produits laitiers frais riches en calcium.

¤ Augmenter les apports en fer en servant viandes rouges et poissons et en limitant les préparations (hachis, farces…) contenant une faible portion de matière dite noble.

¤ Augmenter les apports en fibres et vitamines en proposant crudités, légumes et fruits, et légumes cuits en accompagnement du plat protidique.

Le gpem/da est présidé par un haut fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, ce qui constitue une anomalie dans la mesure où l’on peut s’interroger sur la promotion ainsi flagrante des laitages et des produits animaux. Y figurent aussi, entre autres, des représentants du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, et deux représentants de l’Association nationale des industries agroalimentaires ainsi que quelques nutritionnistes.

 

Comment nous avons procédé

Nous avons fait appel aux internautes de LaNutrition. Ils nous ont adressé les menus de la cantine de leurs enfants. Pour des questions de cohérence, nous n’avons analysé que les cantines du primaire, soit 19 menus venus de tout le territoire. Nous avons étudié pour chaque cantine 3 menus d’une semaine, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

 

Bibliographie

(1) Duhamel JF, Zeghoud F, Sempe M, Boudailliez B, Odievre M, Laurans M, Garabedian M, Mallet E. : [Prevention of vitamin D deficiency in adolescents and pre-adolescents. An interventional multicenter study on the biological effect of repeated doses of 100,000 IU of vitamin D3]. Arch Pediatr. 2000 Feb;7(2):148-53.

 

Bilan!


Avignon

Boulogne-

Billancourt

Cheylard

Roinville

Gap

MOYENNE

énergie (kcal)

611

760

760

760

674

736,1

protéines (%kcal)

27,9

15,5

22,6

18,7

25,7

20,4

lipides (%kcal)

31,4

34,2

29,8

40,7

27,3

213,6

cholestérol (mg)

141

80

99

205

164

138,9

AGPI (%kcal)

3,9

3,1

3,5

5,4

3,8

21,0

AGMI (%kcal)

10,2

10,6

8,4

14,6

9,5

12,8

AGS (%kcal)

14,9

15,2

10,8

18

12,1

15,5

glucides totaux (%kcal)

40,7

50,3

47,6

40,6

46,9

43,3

glucides lents (%gluT)

78,7

75,4

70,5

55,1

59

69,6

glucides rapides (%gluT)

21

24,5

29,5

34,8

40,9

29,6

fibres (g)

5,8

7,9

6,1

5,6

8,1

7,1

alcool (g)

0

0

0

0

0

0,0

eau (g)

384

482

415

402

460

445,2

calcium (mg)

399

224

296

318

275

307,2

fer (mg)

4,5

3,5

3

4,6

4,5

4,2

magnésium (mg)

88

82

103

99

115

97,9

potassium (mg)

791

891

738

771

1067

896,3

sodium (g)

1,5

2,32

1,52

1,62

1,72

1,7

zinc (mg)

0

0

0,4

0,4

0,3

0,4

manganèse (mg)

0

0

0,1

0

0

0,0

vitamine A (µg)

716

311

636

633

464

464,7

vitamine B-1 (mg)

0,2

0,3

0,4

0,4

0,4

0,4

vitamine B-2 (mg)

0,5

0,4

0,5

0,6

0,5

0,5

viamine B-3/PP (mg)

6,2

3,6

6,6

5,8

7,2

5,8

vitamine B-5 (mg)

1,5

1,1

1,5

1,8

1,9

1,6

vitamine B-6 (mg)

0,7

0,6

0,6

0,6

0,9

0,6

vitamine B-9 (µg)

137

116

61

122

116

107,7

vitamine B-12 (µg)

1,63

1,04

1,62

2,26

1,29

1,7

vitamine C (mg)

42

45

5

14

33

27,3

vitamine D (µg)

0

0

0

1

0

0,2

vitamine E (mg)

3,1

2,9

2,4

3,6

2,2

4,3

 

 

Epinay

-sur-Orge

Gironde

Rhony-

Vistres-

Vidourle

Saint-

Brieuc

Monein

MOYENNE

énergie (kcal)

667

699

726

727

772

736,1

protéines (%kcal)

18

22,8

19,7

19,3

20,9

20,4

lipides (%kcal)

37,8

34,6

43,8

31

38,7

213,6

cholestérol (mg)

128

98

129

177

216

138,9

AGPI (%kcal)

6,7

5,2

5,8

5,4

3,6

21,0

AGMI (%kcal)

12,1

12,4

15,9

10,9

13

12,8

AGS (%kcal)

16,4

14,6

19

12,7

18,8

15,5

glucides totaux (%kcal)

44,1

42,7

36,7

49,7

40,4

43,3

glucides lents (%gluT)

70,4

68,5

76,4

65,9

65

69,6

glucides rapides (%gluT)

29,5

31,4

23,5

31

34,9

29,6

fibres (g)

5,8

6,4

6,2

7,3

8

7,1

alcool (g)

0

0

0

0

0

0,0

eau (g)

429

487

427

468

459

445,2

calcium (mg)

314

287

332

237

330

307,2

fer (mg)

3,6

4

4,3

4,4

5,3

4,2

magnésium (mg)

102

88

93

103

104

97,9

potassium (mg)

1132

825

927

925

945

896,3

sodium (g)

1,64

1,45

1,47

1,7

2,4

1,7

zinc (mg)

0,4

0,2

0,4

0

0,5

0,4

manganèse (mg)

0,1

0

0

0

0

0,0

vitamine A (µg)

528

466

638

578

352

464,7

vitamine B-1 (mg)

0,3

0,3

0,3

0,3

0,4

0,4

vitamine B-2 (mg)

0,5

0,5

0,4

0,5

0,6

0,5

viamine B-3/PP (mg)

3,9

5,3

5,8

4,9

7,3

5,8

vitamine B-5 (mg)

1,2

1,5

1,3

1,8

2

1,6

vitamine B-6 (mg)

0,6

0,5

0,6

0,6

0,1

0,6

vitamine B-9 (µg)

125

68

115

118

108

107,7

vitamine B-12 (µg)

2,34

2,17

2,04

2,25

1,26

1,7

vitamine C (mg)

37

27

27

30

29

27,3

vitamine D (µg)

0

0

0

1

1

0,2

vitamine E (mg)

3,4

1,7

4,6

13,2

3,1

4,3

 

 

St-Péray

Roquefort

Sainte-Anne

Courdimanche

MOYENNE

énergie (kcal)

817

640

714

882

736,1

protéines (%kcal)

20,5

23,5

16,7

21,7

20,4

lipides (%kcal)

39,5

34,1

36,5

36,9

213,6

cholestérol (mg)

144

144

195

163

138,9

AGPI (%kcal)

3,3

5,8

5,4

7,7

21,0

AGMI (%kcal)

14,4

12,4

12,9

13,2

12,8

AGS (%kcal)

18,5

13,2

15,5

12,8

15,5

glucides totaux (%kcal)

40

42,4

46,8

41,4

43,3

glucides lents (%gluT)

76,2

66,8

70

68,4

69,6

glucides rapides (%gluT)

23,8

33,1

29,9

31,5

29,6

fibres (g)

6,8

6,6

6,3

8,6

7,1

alcool (g)

0

0

0

0

0,0

eau (g)

443

400

430

456

445,2

calcium (mg)

459

276

356

207

307,2

fer (mg)

4,1

4,5

3,7

4,1

4,2

magnésium (mg)

95

146

83

88

97,9

potassium (mg)

872

744

720

989

896,3

sodium (g)

2,08

1,29

1,41

1,41

1,7

zinc (mg)

0

1,2

0

0

0,4

manganèse (mg)

0

0

0

0

0,0

vitamine A (µg)

272

684

241

170

464,7

vitamine B-1 (mg)

0,4

0,3

0,3

0,3

0,4

vitamine B-2 (mg)

0,6

0,5

0,5

0,5

0,5

viamine B-3/PP (mg)

6,4

5,5

4,4

7,7

5,8

vitamine B-5 (mg)

1,5

1,7

1,6

2,2

1,6

vitamine B-6 (mg)

0,5

0,6

0,5

0,7

0,6

vitamine B-9 (µg)

77

137

109

95

107,7

vitamine B-12 (µg)

1,42

1,98

0,95

0,69

1,7

vitamine C (mg)

13

30

28

17

27,3

vitamine D (µg)

0

0

1

0

0,2

vitamine E (mg)

8,5

2,3

3,6

4

4,3

 

 

Corbehem

Coulgens

Paris 14e

Toulouse

Plaisir

MOYENNE

énergie (kcal)

900

646

730

740

761

736,1

protéines (%kcal)

16,7

15,9

23,8

21

16,4

20,4

lipides (%kcal)

44,9

37,1

34,6

3404

42,3

213,6

cholestérol (mg)

134

62

117

111

132

138,9

AGPI (%kcal)

5,3

4,8

3,6

309

7,1

21,0

AGMI (%kcal)

17,3

14,9

13,3

12,5

15,2

12,8

AGS (%kcal)

19,5

15

15,5

15

17,3

15,5

glucides totaux (%kcal)

38,3

47,1

41,6

44,6

41,4

43,3

glucides lents (%gluT)

70,2

69,4

74,3

67,5

74,1

69,6

glucides rapides (%gluT)

29,7

30,5

25,6

32,5

25,2

29,6

fibres (g)

7,4

7,5

5,6

10,1

8

7,1

alcool (g)

0

0

0

0

0

0,0

eau (g)

501

470

479

445

421

445,2

calcium (mg)

357

228

351

332

258

307,2

fer (mg)

4,9

3,4

4,8

5,1

4,4

4,2

magnésium (mg)

93

84

84

115

96

97,9

potassium (mg)

1000

920

807

973

992

896,3

sodium (g)

2,15

2,09

1,46

1,52

1,71

1,7

zinc (mg)

0,1

0

2

2,1

0,2

0,4

manganèse (mg)

0

0

0,1

0,1

0,1

0,0

vitamine A (µg)

567

632

277

446

218

464,7

vitamine B-1 (mg)

0,4

0,4

0,5

0,4

0,4

0,4

vitamine B-2 (mg)

0,5

0,4

0,7

0,6

0,4

0,5

viamine B-3/PP (mg)

4,8

4,6

7,2

7,6

5,2

5,8

vitamine B-5 (mg)

1,3

1,1

1,9

1,9

1,3

1,6

vitamine B-6 (mg)

0,7

0,6

0,5

0,6

0,6

0,6

vitamine B-9 (µg)

104

92

100

159

87

107,7

vitamine B-12 (µg)

2,01

1,14

2,28

1,3

1,71

1,7

vitamine C (mg)

22

23

25

34

38

27,3

vitamine D (µg)

0

0

0

0

0

0,2

vitamine E (mg)

3,8

2,2

12,5

2,5

2,6

4,3

 

Pour aller plus loin : La meilleure façon de manger pour les enfants

 

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