Les confiseries ne favorisent pas le cancer
FAUX
Les fabricants de confiserie l’affirment dans leur brochure Sucres et santé : « Aucune donnée n’établit de relation entre la consommation de sucres et la survenue de cancers. » Les confiseurs ont une lecture sélective des données scientifiques, puisque plusieurs études montrent au contraire que la consommation élevée de sucre et d’aliments riches en sucres, comme les confiseries, augmente de manière importante le risque de cancer du côlon. Ce risque est augmenté de 60% dans une étude américaine de 1997, et de 40% dans une étude italienne publiée la même année. Une étude prospective de 1994 portant sur 35 000 femmes trouve un risque augmenté de 80 à 100% chez les gros consommateurs de sucre. Des observations similaires ont été faites depuis longtemps chez l’animal. Comment expliquer ce phénomène ? D’abord, certaines formes de sucre, comme le caramel, sont directement cancérogènes. Par ailleurs, selon Edward Giovannucci (Université Harvard, Boston), le cancer du côlon serait favorisé par les taux élevés d’insuline qui accompagnent la consommation de sucres rapides et d’aliments raffinés. L’insuline incite en effet les cellules de la muqueuse intestinale à proliférer, avec le risque de devenir incontrôlables.
Le diabète n’est pas lié à la consommation de sucreries
FAUX
Une étude majeure publiée l’an dernier par l’équipe du Dr Walter Willett (Harvard School of Public Health) a montré que les gros consommateurs de sucre et d’aliments sucrés ont un risque de diabète de type 2 (non insulino-dépendant) augmenté de 40%, par rapport à ceux qui consomment peu de sucres. Lorsque l’excès de sucre se double d’un déficit de fibres, le risque de diabète est multiplié par 2,2. Une étude japonaise de 1993 avait conclu de même. Le diabète non insulino-dépendant qui apparaît à l’âge adulte, et dont l’incidence ne cesse d’augmenter, est clairement lié à un mode alimentaire de type occidental dominé par l’excès de sucre, sucreries, le raffinage à outrance des aliments, et la régression des fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes. Les deux vont d’ailleurs de pair : une étude espagnole de 1997, conduite auprès d’écoliers montre que les gros consommateurs de confiseries sont aussi ceux qui mangent le moins de légumes crus et de fruits.
Tous les chewing gums augmentent le risque de carie dentaire
FAUX
A l’inverse du sucre, le xylitol - un édulcorant - n’est pas fermenté par les bactéries de la cavité buccale : il diminue donc sensiblement le risque de caries. Avec le sorbitol – un autre substitut du sucre – le xylitol favorise aussi la reminéralisation de l’émail dentaire. Plusieurs études cliniques attestent de l’intérêt des chewing gums au xylitol. Une étude récente montre que, par rapport à un chewing gum au sucre, l’usage d’un chewing gum au xylitol chez des enfants entraîne après 16 mois une réduction de moitié du nombre de caries, avec une stabilisation probable des caries déjà installées.
Les enfants utilisent les confiseries comme calmants
VRAI
Un enfant sur 3 ou 4 manifeste une attirance excessive pour le sucre et les aliments sucrés. Les travaux de Judith Wurtman (Massachusetts Institute of Technology, Cambridge) ont montré que ces enfants ont souvent un défaut de synthèse ou d’utilisation de la sérotonine, un messager chimique du cerveau qui joue un rôle crucial dans l’humeur. Un déficit de sérotonine peut se traduire chez l’enfant par de l’impulsivité, des pleurs, des troubles de l’attention. Au quotidien, les taux de sérotonine fluctuent avec la quantité de sucres dans l’alimentation, les sucres simples provocant une élévation rapide des taux sanguins de tryptophane, un acide aminé qui donne naissance dans le cerveau à la sérotonine. Pour Judith Wurtman, les enfants gros consommateurs de sucreries en font un usage quasi médical pour « gonfler » leur sérotonine cérébrale. Par ailleurs, des études cliniques chez le nourrisson ont montré que l’administration de sucre diminue les cris et les pleurs.
Un formidable acélérateur du vieillissement |
En offrant des bonbons et des confiseries à leurs enfants, les parents leur font un cadeau dont les chères têtes blondes se passeraient bien, puisqu’il se chiffre probablement en mois de vie en moins :
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