Des perturbations du microbiote peuvent favoriser le développement de cancers. C’est pourquoi des chercheurs veulent aider les patients dans leurs traitements en agissant sur leur flore intestinale.
La mélatonine stimulerait des cellules adipeuses pour qu'elles brûlent des calories au lieu de les stocker.
Une pilule miracle qui brûle les graisses sans qu’on ait besoin de manger moins ou de faire plus d’exercice ? Des chercheurs espagnols l’ont peut-être trouvée : la mélatonine pourrait combattre l’obésité en faisant brûler des graisses à des cellules du tissu adipeux.
L’organisme contient plusieurs types de cellules adipeuses : celles du tissu adipeux blanc stockent les graisses, tandis que le tissu adipeux brun produit de la chaleur. Il permet ainsi de maintenir constante la température de l’organisme même lorsqu’il fait froid.
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Or la mélatonine semble capable d’induire un changement dans le tissu adipeux blanc pour que des cellules se mettent à produire de la chaleur. En effet, au sein du tissu adipeux blanc, il existe des cellules « beiges » qui fonctionnent comme du tissu adipeux brun. L’apparition de cellules beiges dans le tissu adipeux blanc (ou « beigeing ») permettrait de perdre du poids.
Des chercheurs de l’université de Grenade ont utilisé des rats ZDF (Zücker Diabetic Fatty), un modèle de rats qui développe un diabète de type 2 induit par l’obésité. Ils ont réparti des rats ZDF et des rats « maigres » en 2 groupes : certains ont reçu de la mélatonine dans leur eau de boisson (10 mg/kg/jour) pendant 6 semaines ce qui est beaucoup, d’autres ont servi de témoins.
Les chercheurs ont voulu tester l'effet thermogénique de la mélatonine car il a été montré qu'elle limite l’obésité des rongeurs, sans affecter leur prise alimentaire et leur activité. La mélatonine est une hormone naturellement produite par l'organisme. Sa fabrication dépend de l'alternance jour-nuit. La concentration de mélatonine dans le sang est plus élevée la nuit.
Les résultats de cette étude paraissent dans Journal of Pineal Research. La mélatonine a induit le « brunissement » du tissu adipeux blanc sous-cutané des rats, sans modifier leur activité. En revanche, la température de la peau des rats a évolué grâce à la mélatonine : elle a augmenté de 1,36 °C chez les rats maigres et de 0,55 °C chez les rats ZDF, alors qu'elle est restée constante chez les témoins. La mélatonine a donc favorisé l’effet thermogénique et induit de la graisse « beige ». Par conséquent, elle procure des bénéfices pour le maintien du poids mais aussi pour le métabolisme de l’organisme.
Une hormone musculaire, l’irisine, stimule elle aussi le phénomène de « beigeing ». Chez les rats étudiés, les niveaux circulants d’irisine n’étaient pas modifiés par la mélatonine.
En conclusion, la complémentation en mélatonine induit le « brunissement » du tissu adipeux blanc. C’est pourquoi les chercheurs suggèrent qu’une complémentation en mélatonine puisse combattre l’obésité, mais aussi le diabète. Leur objectif est de confirmer ces résultats chez l‘homme.
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Pour tout savoir sur la mélatonine et ses bienfaits : Indispensable mélatonine (Brigitte Karleskind)