Bientôt plus de coquillages ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 20/03/2007 Mis à jour le 21/11/2017
Les coquillages et notamment les moules et les huîtres sont menacés par l’acidité croissante des océans.

Le rejet de gaz carbonique provoque le réchauffement climatique. C’est connu. Par contre ce qu’on sait moins, c’est ce que devient le dioxyde de carbone ainsi libéré. Et là aussi le bât blesse. En effet il a la fâcheuse manie de vouloir se mêler à l’eau de mer augmentant ainsi son acidité. Chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique se combinent avec l’océan. D’après les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les flux sont en augmentation constante. Ainsi, durant le siècle à venir l'acidification des océans risque de se poursuivre à une vitesse au minimum 100 fois supérieure à toute variation naturelle depuis au moins 600 milliers d'années.

Cette acidification croissante a des conséquences multiples sur l’équilibre des océans. L’un des problèmes recensés par les spécialistes est la synthèse organique du calcaire. L’acidité de l’eau rend plus difficile sa fabrication par les organismes marins tels que les coraux, les algues ou le phytoplancton. Les coquillages sont également affectés y compris les mollusques comestibles comme les moules ou les huîtres. Au delà de leur intérêt commercial, les moules et les huîtres sont indispensables à l’équilibre écologique des océans : elles créent par exemple des habitats permettant l'installation d'autres espèces, contrôlent en grande partie les flux de matière et d'énergie et sont d'importantes proies pour les oiseaux au sein des écosystèmes qui les abritent. Un déclin de ces espèces aurait donc des conséquences graves sur la biodiversité des écosystèmes côtiers et les services qu'elles rendent aux populations humaines.

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