L’homme et la femme les plus âgés au monde sont Japonais

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 05/03/2013 Mis à jour le 10/03/2017
L'alimentation des Japonais explique-t-elle leur longévité exceptionnelle ?

La japonaise Misao Okawa, 115 ans, est la femme la plus âgée de la planète. Fille d’un fabricant de kimonos, Mme Okawa est née le 5 mars 1898 à Osaka et y vit toujours. L’homme le plus âgé, Jiroemon Kimura a eu 115 ans le 19 avril 2012, et il est également japonais.

Mme Okawa attribue son exceptionnelle longévité à la qualité de son alimentation. Elle ne se nourrit que de produits japonais et adore le poisson cru.

M. Kimura, qui vit à Kyoto, est le troisième homme le plus âgé de l’histoire de l’humanité, et l’un des 70 « supercentenaires » authentifiés (110 ans et plus) en vie aujourd’hui. Selon lui, il doit sa résistance à un régime très frugal, avec trois petits repas par jour. Il mange habituellement des gâteaux de haricots rouges, du poisson et un peu de riz.

Mme Okawa s’est mariée en 1919, a eu trois enfants. Elle a quatre petits enfants et six arrière petits-enfants. M. Kimura a eu sept enfants, dont cinq sont toujours en vie, 14 petits-enfants, 25 arrière petits-enfants et 13 arrière arrière petits-enfants. Il a travaillé à la poste pendant 38 ans avant de s’établir comme fermier. Il a pris sa retraite à 82 ans et vit avec la veuve de son fils aîné, âgée de 82 ans.

Il y aurait 50000 centenaires au Japon – un record mondial. Les Japonais de la génération de ces deux centenaires se nourrissent en général frugalement (25% de calories en moins qu’un Américain en moyenne). Ils suivent un régime sans laitages ni gluten, avec peu de viande, du poisson, du riz, des légumes, du soja, du thé. Beaucoup de Japonais s’adonnent aussi à la méditation, qui est un moyen de lutter contre les effets du stress sur le vieillissement.

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L'archipel d'Okinawa, au large du Japon est réputé par sa densité de "supercentenaires", qui, selon les chercheurs est largement due à un régime pauvre en calories, riche en antioxydants, en acides gras oméga-3 (qui agiraient directement sur les télomères), en phytoestrogènes (qu'on trouve dans le soja), en fibres. Il existe aussi une dimension héréditaire de la longévité, mise en évidence dans certaines études mais pas dans toutes.

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