Mortalité plus élevée lorsqu'on se dispute souvent

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 14/05/2014 Mis à jour le 10/03/2017
Les conflits fréquents avec des proches (conjoints, enfants, famille, amis...) sont associés à un risque de décès plus important à l'âge mûr.

Les conflits et tracas quotidiens avec nos proches peuvent empoisonner notre existence… D’après une étude danoise parue dans Journal of Epidemiology & Community Health, ils seraient associés à une fréquence plus élevée des décès en milieu de vie.

Le stress n’est pas bon pour la santé en général et peut particper à un état dépressif ou à des troubles cardio-vasculaires. C’est pourquoi il est important de savoir résister au stress au quotidien, au travail, mais aussi dans son cercle familial et social.

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Dans cet article, des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark) ont étudié le lien entre la mortalité toutes causes confondues et des relations sociales stressantes (avec les conjoints, enfants, membres de la famille, amis, voisins). Ils ont analysé les données provenant de 9 875 hommes et femmes âgés de 36 à 52 ans qui faisaient partie de la Danish Longitudinal Study on Work, Unemployment and Health. Les participants ont répondu à des questions sur leurs relations avec leurs proches et leur santé a été évaluée entre 2000 et 2011, grâce au registre Danish Cause of Death.

Résultats : Entre 2000 et 2011, 196 femmes (4 %) et 226 hommes (6 %) sont décédés. Près de la moitié des décès étaient dus à des cancers ; le reste correspondait à des crises cardiaques, AVC, maladies du foie, accidents et suicides. Environ 1 participant sur 10 a déclaré que son partenaire ou ses enfants étaient une cause fréquente ou constante d’exigences et d’inquiétudes. Ce souci et ces exigences en provenance des partenaires ou des enfants étaient liés à une augmentation de 50 % à 100 % du risque de décès toutes causes confondues.

6 % des participants se disputaient fréquemment avec leur compagnon ou leurs enfants, 2 % avec d’autres proches, et 1 % avec des amis ou des voisins. Si on les comparait aux personnes rarement en conflit avec leurs proches, ceux qui se disputaient fréquemment avaient un risque de mortalité multiplié par 2 à 3.

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De plus, les hommes et les personnes qui ne travaillaient pas semblaient les plus vulnérables. L'inactivité pourrait amplifier l’impact de relations sociales stressantes.

Par conséquent, de bonnes relations avec ses proches participent au bien-être et à la santé générale. La personnalité pourrait jouer un rôle dans la gestion du stress et donc le risque de décès précoce.

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Source

Rikke Lund, Ulla Christensen, Charlotte Juul Nilsson, Margit Kriegbaum, Naja Hulvej Rod. Stressful social relations and mortality: a prospective cohort study. J Epidemiol Community Health jech-2013-203675Published Online First: 8 May 2014 doi:10.1136/jech-2013-203675

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