Cancérologie et immunologie : les nouveaux médicaments

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 04/06/2007 Mis à jour le 17/02/2017
Quels nouveaux médicaments ont fait leur apparition dans le traitement des cancers et des maladies d'origine immunitaire ?

La Commission de la transparence donne au Ministre de la santé des avis sur le rapport coût/utilité des médicaments, sur l'opportunité de leur remboursement et sur toute question touchant à la consommation, au remboursement et à la prise en charge des produits pharmaceutiques remboursables. Le service médical rendu (SMR) est apprécié par commission de la transparence en tenant compte:

- De la nature de l'affection traitée, notamment son degré de gravité

- Du niveau d'efficacité et du rapport bénéfices/risques du médicament

- Des alternatives thérapeutiques

- De la place du médicament dans la stratégie thérapeutique

Comment sont évalués les médicaments ?

L'amélioration du service médical rendu (ASMR) :

Niveau I : Progrés thérapeutique majeur

Niveau II : Amélioration importante en termes d'efficacité thérapeutique et/ou de réduction des effets indésirables

Niveau III : Amélioration modeste en termes d'efficacité thérapeutique et/ou de réduction des effets indésirables

Niceau IV : Amélioration mineure en termes d'efficacité thérapeutique et/ou d'utilité au plan clinique (acceptabilité, commodité d'emploi, observance), complément de gamme justifié ou avantage potentiel lié aux propriétés pharmaceutiques ou au moindre risque d'interaction médicamenteuse

Niveau V : Pas d'amélioration avec avis favorable à l'inscription

Niveau VI : Avis défavorable à l’inscription collectivité ou Sécurité sociale

 

ASMR 00 Amélioration difficile à préciser



Cancer du rein

NEXAVAR, Laboratoire Bayer Pharma – ASMR II
SUTENT, Laboratoire Pfizer – ASMR III

Qu'est-ce que le cancer du rein ?

Le cancer du rein est un cancer peu fréquent, longtemps silencieux. Son diagnostic se fait très souvent de façon fortuite ; il peut aussi se manifester par du sang dans les urines, des douleurs, un mauvais état général.

Au stade évolué surtout s'il existe des métastases, le pronostic vital du malade est fortement compromis.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le cancer du rein est principalement un cancer de l'adulte qui survient préférentiellement entre 50 et 70 ans.

Il représente environ 3 % des cancers de l'adulte et touche davantage les hommes que les femmes.

Il existe des facteurs de risque externes identifiés tels que le tabac, la consommation excessive de certains médicaments contre la douleur, l'exposition à des toxiques environnementaux.

Certaines maladies rénales et une prédisposition génétique peuvent également augmenter le risque de survenue de ce cancer.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge du cancer du rein dépend de son stade d'évolution et de l'état du patient. Elle repose avant tout sur l'ablation chirurgicale de la tumeur ; une immunothérapie est éventuellement associée dans les formes les plus avancées.

Qu'apportent les nouveaux médicaments ?

NEXAVAR, sorafénib, est un inhibiteur de protéine kinase qui agit sur la tumeur en bloquant la prolifération des cellules et en diminuant l'angiogénèse. Il a montré son efficacité chez des malades porteurs d'un cancer du rein avancé et apporte un bénéfice dans ce cadre.

SUTENT, sunitinib, est un inhibiteur de protéine kinase qui agit également par blocage de la croissance de la tumeur et effet anti-angiogénèse.

Il a montré son efficacité chez des malades porteurs d'un cancer du rein avancé et/ou métastatique et apporte un bénéfice dans ce cadre.



Tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST)

SUTENT, Laboratoire Pfizer – ASMR II

Qu'est-ce qu'une tumeur stromale gastro-intestinale ?

Les tumeurs stromales gastro-intestinales sont des tumeurs rares du tube digestif. Elles sont majoritairement localisées au niveau de l'estomac mais peuvent également toucher l'œsophage, l'intestin ou le rectum. Les symptômes sont variables et dépendent de la taille et de la localisation de la tumeur. Ils sont habituellement peu spécifiques, allant de la simple gêne abdominale à l'hémorragie digestive. L'évolution de ces tumeurs est difficile à prévoir ; leur pronostic est surtout lié au risque de récidive après ablation chirurgicale et au risque de diffusion métastatique.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le GIST est une maladie rare avec environ 550 nouveaux cas par an en France. Elle affecte principalement les adultes à partir de 40 ans, avec une petite prédominance dans le sexe masculin. Des anomalies génétiques ont été identifiées mais l'étiologie de la maladie n'est pas connue à ce jour.

Quels sont les traitements actuels ?

Le traitement des GIST est avant tout chirurgical : il consiste en une ablation complète de la tumeur. Dans les formes avancées et/ou métastatiques, le mésylate d'imatinib est utilisé.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

SUTENT, sunitinib, est un inhibiteur de protéine kinase à double mode d'action. Il agit en bloquant la prolifération cellulaire et en diminuant l'angiogénèse au niveau de la tumeur. Il apporte un bénéfice aux malades porteurs d'une tumeur stromale gastro-intestinale lorsque celle-ci n'est pas opérable ou que des métastases sont apparues, dans les cas où le mésylate d'imatinib a échoué ou n'a pas pu être administré.



Cancer bronchique non à petites cellules

ARCEVA, Laboratoire Roche – ASMR IV%

Qu'est-ce que le cancer du poumon ?

Le cancer du poumon est dû à la transformation des cellules bronchiques en cellules cancéreuses. Il existe deux principaux types de cancer du poumon : le cancer du poumon non à petites cellules, le plus fréquent, et le cancer du poumon à petites cellules, plus rare mais également plus agressif. Les signes cliniques sont souvent tardifs (toux persistante, modification de la voix, perte de poids …) et la découverte du cancer peut se faire de façon fortuite. Le diagnostic repose sur l'imagerie et la biopsie. Les métastases sont fréquentes et peuvent atteindre notamment les os, le cerveau, le foie. Le pronostic est sombre dans l'ensemble.

Quelles sont les personnes atteintes ?

L'incidence du cancer du poumon a augmenté régulièrement au cours des 20 dernières années. Il représente la principale cause de décès par cancer chez l'homme.

Chez la femme, encore beaucoup moins touchée que l'homme, la situation est préoccupante puisque l'incidence progresse rapidement, de plus de 4 % par an.

Il s'agit d'un cancer grevé d'une forte mortalité, la survie à 5 ans ne dépassant habituellement pas 10 %.

Le facteur de risque principal est le tabac, qui serait responsable d'environ 80 % des cancers du poumon ; il existe aussi des causes environnementales comme par exemple l'exposition à certains toxiques tels que l'arsenic, l'amiante ou les goudrons de houille.

Quels sont les traitements actuels ?

Le traitement dépend du stade auquel le cancer est diagnostiqué. Il repose sur la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie, éventuellement associées. La chimiothérapie comporte généralement un sel de platine.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TARCEVA, erlotinib, est un agent anti-cancéreux inhibiteur de la Tyrosine-Kinase qui entraîne un arrêt de la prolifération et/ou une mort cellulaire. Il est actif sur les cancers bronchiques non à petites cellules et peut être utilisé après échec d'un premier traitement. Il apporte notamment une amélioration thérapeutique en 3ème ligne de traitement, situation où aucune chimiothérapie n'avait jusqu'ici démontré son intérêt.



Leucémie aiguë lymphoblastique (LAL)

EVOLTRA, Laboratoire Bioenvision, ASMR II

Qu'est-ce qu'une leucémie aiguë lymphoblastique ?

La leucémie aiguë lymphoblastique est un cancer hématologique lié à la prolifération anormale de cellules de type lymphoïdes qui envahissent progressivement la moelle osseuse et l'empêchent de fonctionner de façon satisfaisante. La découverte de la maladie peut se faire à l'occasion de l'exploration d'une anémie, d'un purpura, ou de la survenue d'infections ou de douleurs osseuses.

L'évolution spontanée de la leucémie aiguë lymphoblastique est toujours fatale en l'absence de traitement.

Quelles sont les personnes atteintes ?

La leucémie aiguë lymphoblastique est un cancer observé à tous les âges de la vie et dans les deux sexes. Sa présence augmente avec l'âge mais il existe un premier pic d'incidence chez l'enfant.

Des facteurs de risque ont pu être identifiés : ils sont d'ordre environnemental (exposition aux radiations, au benzène), iatrogène (traitement d'un premier cancer par certains agents anti-cancéreux) ou liés à des anomalies chromosomiques.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des malades repose sur l'administration de médicaments cytotoxiques et sur la greffe de moelle osseuse. Elle a considérablement amélioré le pronostic de la maladie.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

EVOLTRA, clofarabine, est un médicament cytotoxique de type anitimétabolite. Il détruit les cellules cancéreuses qui se multiplient en se divisant et empêche ainsi la prolifération tumorale.

Ce nouveau produit est indiqué chez l'enfant, en échec thérapeutique après deux lignes de traitement antérieures. Il permet notamment de faciliter l'accès à la greffe de moelle osseuse pour les jeunes malades qui en auraient besoin.



Mucite chez les malades souffrant d'une hémopathie maligne

KEPIVANCE, Laboratoire Amgen Europe BV – ASMR III

Que sont les mucites chez les patients souffrant d'une hémopathie maligne ?

Les mucites sont des inflammations des muqueuses recouvrant la face intérieure des cavités et des viscères. Ce sont des affections très douloureuses qui peuvent en outre se compliquer de surinfections locales. Les mucites sont souvent provoquées par l'administration de traitements anti-cancéreux, particulièrement dans le contexte des hémopathies malignes. Lorsque la localisation est buccale, les malades ne peuvent plus, dans les cas les plus sévères, s'alimenter normalement.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Les mucites peuvent survenir dans de nombreux contextes pathologiques, notamment chez les malades recevant un traitement myélosuppresseur pour leur hémopathie maligne, avec greffe de moelle.

Quels sont les traitements actuels ?

La prévention et le traitement des mucites reposent actuellement sur des recommandations de maintien d'une hygiène buccale stricte, l'administration de médicaments contre la douleur et la prescription de produits antiseptiques et antifongiques.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

KEPIVANCE, palifermin, est un facteur de croissance des kératinocytes qui agit en stimulant les mécanismes de protection cellulaire activés naturellement en réaction aux lésions des tissus.

Chez les malades recevant des médicaments myélosuppresseurs pour le traitement de leur hémopathie maligne, KEPIVANCE est le premier médicament à avoir démontré qu'il était actif, diminuant la fréquence de survenue des mucites, leur durée et leur sévérité.



Cancer du sein

Qu'est-ce que le cancer du sein ?

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Il est responsable de 20 % des décès par cancer chez la femme. La fréquence de la maladie a augmenté dans les dernières années, la mortalité liée restant quant à elle relativement stable.

La gravité et le pronostic de la maladie sont liés à la taille de la tumeur, à son type histologique, au stade d'atteinte ganglionnaire et d'envahissement métastatique.

Les cancers sont ainsi classés par stade de gravité croissante du stade 0 (cancer "in situ", aux stades III (cancer localement avancé) et IV (cancer métastatique).

Quelles sont les personnes atteintes ?

En 2000, on comptait environ 42 000 nouveaux cas de cancer du sein en France, plus de 75 % d'entre eux étant diagnostiqués après la ménopause. Les cancers de stade III représentent 15 à 20 % des cas et les cancers de stade IV métastatiques au moment du diagnostic, représentent 5 à 10 % des cas.

Les facteurs de risque connus pour le cancer du sein sont notamment l'âge, la durée globale de la vie génitale, la nulliparité ou une première grossesse tardive. Il existe également des facteurs de risque génétiques.

L'incidence du cancer du sein augmente de plus de 2 % par an.

Quels sont les traitements actuels ?

Le traitement du cancer du sein repose sur une approche pluridisciplinaire et dépend du stade de gravité observé.

Il peut comprendre une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et une hormonothérapie pour les cancers hormonodépendants.

Qu'apportent les nouveaux traitements ?

AROMASINE, Laboratoire Pfizer – ASMR III

AROMASINE, exemestane, est une molécule inhibitrice de l'aromatase, qui, en bloquant la transformation des androgènes en estrogènes, induit chez la femme ménopausée une carence oestrogénique, recherchée dans le cadre du traitement du cancer du sein.

Déjà indiqué dans le traitement du cancer du sein à un stade avancé chez les femmes ménopausées, AROMASINE est désormais indiqué également dans le traitement adjuvant du cancer du sein invasif, à un stade précoce, dans cette même population, à la suite d'un traitement adjuvant initial de 2 à 3 ans par tamoxifène.

HERCEPTIN, Laboratoire Roche – ASMR I

HERCEPTIN, trastuzumab, est un anticorps dirigé contre un récepteur du facteur de croissance épidermique humain (HER2), dont l'expression est fréquemment augmentée dans les cancers du sein.

Il diminue la récidive des cancers avec anomalie de l'activité HER2 lorsqu'il est administré en traitement adjuvant chez les femmes auparavant traitées par une chimiothérapie anti-cancéreuse standard.

TAXOL, Laboratoire Bristol-Myers Squibb – ASMR II

TAXOL, paclitaxel, est un médicament cytotoxique qui agit en désorganisant les structures intra-cellulaires nécessaires à la survie et à la réplication des cellules.

Taxol a démontré un bénéfice comme traitement adjuvant chez les patientes porteuses d'un cancer du sein avec envahissement ganglionnaire.

Il a également démontré son efficacité dans le traitement initial du cancer du sein localement avancé ou métastatique, lorsqu'il est administré avec une anthracycline.

TAXOTERE, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR II

TAXOTERE, docétaxel, est un médicament cytotoxique qui agit en désorganisant les structures intra-cellulaires nécessaires à la survie et à la réplication des cellules.

Taxotere , en association avec d'autres chimiothérapies anti-cancéreuses, a démontré un bénéfice d'une part comme traitement du cancer du sein métastatique avec sur-expression tumorale de HER2 (facteur de croissance épidermique humain), d'autre part comme traitement adjuvant du cancer du sein opérable lorsqu'il y a envahissement ganglionnaire.



Gliome malin

GLIADEL, Laboratoire Link Pharmaceuticals Europe LTD – ASMR IV

Qu'est-ce qu'un gliome malin ?

Le gliome malin est une tumeur cancéreuse du tissu cérébral, qui peut se développer à tout âge.

Les manifestations de la maladie sont essentiellement liées à l'extension locale de la tumeur qui comprime les structures cérébrales voisines. Le malade peut se plaindre de maux de tête, de nausées voire de vomissements fréquents ; des crises d'épilepsie peuvent survenir et un déficit neurologique peut s'installer progressivement, avec des caractéristiques dépendantes de la localisation de la tumeur.

Ces tumeurs, d'évolution progressive, sont à l'origine des complications multiples et graves qui peuvent conduire au décès du malade.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le gliome malin a une incidence de 6,5 pour 100 000 en France avec une forte proportion (75 %) de formes à haut potentiel de malignité (dites formes de haut grade). Il n'y a pas de cause ou de facteurs de risque identifiés à ce jour.

Quels sont les traitements actuels ?

Le traitement est avant tout chirurgical et consiste en une ablation de la tumeur, qui devra être la plus complète possible.

Cette prise en charge chirurgicale est souvent associée à un traitement complémentaire par radiothérapie, voire par chimiothérapie.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

GLIADEL, est un implant contenant de la carmustine, agent anticancéreux cytostatique alkylant. Il constitue la seule chimiothérapie implantable utilisable à l'intérieur de la cavité laissée libre après ablation de la tumeur. Il améliore la survie des malades opérés d'un gliome malin de haut grade.



Adénocarcinome gastrique

TAXOTERE, Laboratoire Sanofi-Aventis

Qu'est-ce qu'un adénocarcinome gastrique ?

L'adénocarcinome gastrique est une tumeur maligne siégeant sur l'estomac. Il se manifeste par des symptômes variés pouvant aller de la simple perte d'appétit à la survenue d'une hémorragie digestive ou d'une perforation gastrique.

Le cancer de l'estomac est une maladie grave dont le pronostic est encore plus sombre lorsque le patient présente des métastases, ce qui est fréquent puisque 30 % des malades sont déjà au stade métastatique lorsque le cancer est découvert.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Un cancer de l'estomac est diagnostiqué chez plus de 7 000 personnes par an en France. Sa fréquence est cependant en diminution ces dernières années.

Ce cancer touche surtout des personnes âgées, avec une nette prédominance dans le sexe masculin.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge du cancer gastrique repose sur l'ablation chirurgicale de la tumeur, voire de tout l'estomac lorsque c'est nécessaire.

Au stade métastatique, une chimiothérapie anti-cancéreuse est habituellement mise en place.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TAXOTERE, docétaxel, est un médicament cytotoxique qui agit en désorganisant les structures intra-cellulaires nécessaires à la survie et à la réplication des cellules.

TAXOTERE, en association avec d'autres chimiothérapies anti-cancéreuses, a démontré qu'il apportait un bénéfice aux malades souffrant d'un cancer gastrique avec métastases.




Glioblastome multiforme

TEMODAL, Laboratoire Schering-Plough – ASMR III

Qu'est-ce que le glioblastome multiforme ?

Le glioblastome multiforme est une tumeur maligne du système nerveux. Chez l'adulte, il représente la forme la plus fréquente de tumeur cérébrale.Les manifestations de la maladie sont essentiellement liées à l'extension locale de la tumeur qui comprime les structures cérébrales voisines. Le malade peut ainsi se plaindre de maux de tête, de nausées et de vomissements ; des crises d'épilepsie, des déficits neurologiques ou des troubles du comportement peuvent également survenir. Ces tumeurs ont une évolution généralement rapide et leur pronostic est à l'heure actuelle très sombre.

Quelles sont les personnes atteintes ?

En France, l'incidence du glioblastome est de l'ordre de 3 nouveaux cas par an et pour 100 000 habitants.

Ce cancer peut survenir à tout âge mais il se déclare préférentiellement entre 45 et 70 ans. Il n'existe pour l'instant pas de cause ou de facteur de risque identifié, en dehors d'une irradiation cérébrale antérieure.

Quels sont les traitements actuels ?

Le traitement est avant tout chirurgical et consiste en une ablation de la tumeur, qui devra être aussi complète que possible.

Cette prise en charge chirurgicale est souvent associée à un traitement complémentaire par radiothérapie, voire par chimiothérapie.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TEMODAL, témozolomide, est un agent cytotoxique alkylant à activité anti-tumorale. Il est administré par voie orale.

Associé dans un premier temps à la prise en charge radiothérapique qui suit la chirurgie puis administré seul après de la radiothérapie, il améliore la survie des patients chez lesquels le diagnostic de glioblastome a été posé de façon récente.



Cancer de la tête et du cou

ERBITUX, Laboratoire Merck Lipha Santé – ASMR III

Qu'est-ce qu'un cancer de la tête et du cou ?

Les cancers dits "de la tête et du cou" sont représentés par l'ensemble des cancers situés au niveau des voies aéro-digestives supérieures, c'est à dire la bouche, le nez, le pharynx et le larynx.

Ce sont généralement des cancers graves qui évoluent à la fois localement et par dissémination métastatique.

Quelles sont les personnes atteintes ?

L'incidence des cancers de la tête et du cou en France est d'environ 20 000 nouveaux cas par an. Ces cancers touchent préférentiellement les hommes et sont plus fréquents dans les populations âgés. Ils sont souvent causés par l'exposition au tabac, à l'alcool ou encore à certains toxiques professionnels.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de ces cancers dépend de leur localisation et de leur stade d'évolution. Elle repose sur la chirurgie, la radiothérapie et l'administration d'une chimiothérapie anticancéreuse.

Le mise en œuvre de ces différents outils thérapeutiques peut cependant s'avérer difficile et ne peut pas toujours être réalisée.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

ERBITUX, cetuximab, est un anticorps monoclonal qui agit en inhibant les récepteurs du facteur de croissance épidermique, provoquant ainsi une mort des cellules tumorales.

Il améliore le pronostic des malades atteints de cancers avancés de la tête et du cou.




Lymphome folliculaire

MABTHERA, Laboratoire Roche – ASMR I

Que sont les lymphomes folliculaires ?

Les lymphomes folliculaires se caractérisent par une prolifération anormale des cellules lymphoïdes de type B.

Ce sont des cancers hématologiques de faible malignité. Leur évolution est lente et le malade reste longtemps asymptomatique. La prolifération des cellules B se traduit par une augmentation de taille des ganglions, parfois par une fièvre, un amaigrissement ou des sueurs nocturnes.

Le pronostic de la maladie dépend de la réponse du patient au traitement initial ; l'évolution, qui se fait naturellement sur plusieurs années, peut s'accélérer subitement par transformation en cancer à grandes cellules, beaucoup plus agressif.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le lymphome folliculaire est un lymphome dit "non hodgkinien" ; il représente environ 30 % des cas de ce type de cancer soit une incidence d'environ 3 000 cas par an en France. Sa fréquence augmente régulièrement depuis plusieurs années, ce phénomène n'ayant pas encore été expliqué à ce jour.

Ce cancer n'a pas été observé chez l'enfant. Il touche essentiellement les adultes après 40 ans, avec un pic de fréquence entre 55 et 60 ans. Il existe une prédominance masculine de la maladie.

Quels sont les traitements actuels ?

Les traitements doivent prendre en compte la faible évolutivité naturelle de la maladie et ne doivent donc pas être trop agressifs ; parallèlement, leur efficacité doit être la meilleure possible, la réponse au traitement initial étant un facteur pronostique majeur de ce cancer.

Habituellement, lorsque l'on décide de traiter les malades, la prise en charge repose sur l'administration d'une poly-chimiothérapie anti-cancéreuse, associant notamment le cyclophosphamide, la vincristine et la prednisone (CVP).

Plusieurs combinaisons de médicaments anti-cancéreux sont possibles ; une radiothérapie voire dans certains cas des greffes de moelle peuvent également être envisagées.

Qu'apporte le nouveau médicament ?

MATBTHERA, rituximab, est un anticorps monoclonal obtenu par génie génétique. Il se lie à un antigène présent sur les cellules B et entraîne leur destruction.

Administré comme traitement d'entretien, il améliore la survie des malades porteurs d'un lymphome folliculaire, chez lesquels une première rémission avait été obtenue.



Greffe allogénique

GRANOCYTE, Laboratoire Chugaï Pharma France – ASMR III

Qu'est-ce qu'une greffe allogénique ?

La greffe allogénique vise à remplacer un organe ou des cellules malades par un organe ou des cellules saines prélevées sur une autre personne.

Dans le cas des maladies du sang, l'objectif est de substituer les cellules cancéreuses par des cellules sanguines saines, lorsqu'elles sont au premier stade de leur développement et peuvent produire tous les types de cellules présents dans le sang. Le "donneur" est la personne saine qui accepte de donner ses cellules sanguines souches à la personne malade. Son profil immunologique devra être proche de celui du malade pour diminuer au maximum les réactions de rejet.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le nombre de malades atteints d'un cancer du sang et susceptibles de bénéficier d'une greffe allogénique est d'environ 1 000 par an.

Dans chacun des cas, la participation d'un donneur compatible est l'étape majeure de la procédure.

Quels sont les traitements actuels ?

Les cellules souches prélevées au cours des procédures de greffe peuvent être extraites soit de la moelle osseuse soit du sang ; on parle dans ce second cas de greffe de cellules souches progénitrices.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

GRANOCYTE, lénograstim, est une cytokine qui agit comme facteur de croissance pour les cellules polynucléaires neutrophiles. Administré au donneur en vue de la réalisation d'une greffe allogénique, il permet une mobilisation des cellules souches progénitrices et évite le recours au prélèvement de moelle osseuse, plus complexe dans la mesure où ce type de prélèvement nécessite une anesthésie générale pour le donneur.

Ce médicament représente donc, pour le donneur, une possibilité de simplifier la procédure de la greffe.

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