Le régime paléolithique est-il l’avenir de l’humanité ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 31/03/2011 Mis à jour le 06/02/2017
Le régime paléolithique ou préhistorique exclut céréales, laitages, légumes secs, sel et sucreIl pourrait être une solution à de nombreuses maladies modernes

LaNutrition.fr a été le premier organe de presse français à introduire et populariser le concept de nutrition paléolithique. De nombreuses études ont été publiées depuis, et il en paraît de nouvelles chaque mois. Nous pensons que cette discipline, qui s’appelle aussi médecine évolutionniste ouvre des perspectives excitantes pour prévenir et prendre en charge les grandes maladies de civilisation : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, maladies auto-immunes, ostéoporose, insuffisances rénales et peut-être cancers. Voilà pourquoi nous donnons régulièrement la parole aux chercheurs qui nous éclairent sur les nouveaux développements, qu’il s’agisse du Pr Loren Cordain ou du Dr Staffan Lindeberg.

Le régime paléolithique est aussi appelé régime préhistorique ou régime des chasseurs-cueilleurs. Ce régime est basé sur des aliments qui étaient consommés par nos ancêtres avant l’avènement de l’agriculture. Le paléolithique commence il y a 2,5 millions d’années et se termine avec le néolithique il y a 10 à 12000 ans. Le régime est constitué principalement de plantes non cultivées, de feuilles, fleurs et fruits, de gibier, de poisson et coquillages, de turbercules, d’œufs, d’oiseaux et de petits animaux (batraciens, reptiles) ainsi que d’insectes et d’un peu d’éthanol. Ce régime dans sa version originale exclut les céréales, les légumes secs, les laitages, le sel, le sucre, les huiles. Il rejoint par certains aspects (ni gluten, ni laitages) le régime popularisé par le Dr Jean Seignalet pour lutter contre les maladies auto-immunes. Les études conduites sur les chasseurs-cueilleurs du 20ème siècle montrent qu’un tel régime alimentaire peut prévenir l’obésité et le syndrome métabolique, et que malgré un apport en calcium inférieur à celui d’un régime riche en laitages, il préserve plus efficacement la santé osseuse.

Le point de départ des recherches actuelles est que depuis l’introduction de l’élevage et de l’agriculture, nos gènes n’ont pas eu beaucoup de temps pour s’adapter aux contraintes physiologiques et métaboliques des aliments modernes, par exemple la charge glycémique ou la charge acide nette.

La principale critique faite au régime paléo est que l’espérance de vie de nos ancêtres de l’époque préhistorique était inférieure à la nôtre. Cependant, des travaux récents ont conclu que, passé les premières années de forte mortalité infantile, l’espérance de vie d’un adulte de Cro-Magnon était identique à celle d’un Français du dix-septième siècle malgré un environnement particulièrement hostile.

Il serait souhaitable que les médecins et diététiciens français s'intéressent à ce régime. Il s'éloigne certes des recommandations officielles, mais lorsque les recommandations officielles sont elles-mêmes en échec n'est-il pas justifié d'essayer d'autres approches ?

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