L’éducation alimentaire positive avec Christine Zalejski

Par Marie-Céline Ray - Journaliste scientifique Publié le 12/10/2023 Mis à jour le 12/10/2023
Point de vue

Docteure en biologie, Christine Zalejski est consultante et animatrice de formations en alimentation infantile pour parents et professionnels. Elle publie L’éducation alimentaire positive, un livre qui propose des activités ludiques pour apprendre aux enfants à manger de tout avec plaisir.

L’éducation alimentaire positive consiste à transmettre à l’enfant aussi bien les bases d’une assiette équilibrée et saine que le plaisir de manger à table en famille. C’est le challenge que Christine Zalejski propose de relever avec ce nouveau livre, qui fait suite au Grand livre de la DME (diversification menée par l’enfant) dans lequel elle proposait déjà une approche novatrice pour que le bébé s’alimente seul.

Nous l’avons interrogée sur les grands principes de l’alimentation alimentaire positive, qui cible les enfants de moins de 6 ans.

LaNutrition : Comment avez-vous été amenée à créer des ateliers pour enseigner l’éducation alimentaire positive ?

Dre Christine Zalejski : J’ai naturellement fait des ateliers et des activités avec mes enfants, puisque j’avais arrêté de travailler pour m’occuper d’eux et j’ai remarqué que de nombreux parents me disaient qu’ils aimeraient avoir le temps, d’où l’idée de faire ces ateliers et activités. Je les ai donc mis en place pour donner aux parents la possibilité de partager cela avec et pour leur enfant.

Lire : Quel petit déjeuner et quel goûter pour les enfants ?

Quels ateliers/formations proposez-vous ?

Je propose des ateliers pour les plus petits sur l’éveil et goût et pour les parents des ateliers sur la diversification alimentaire, la cuisine et l’organisation. J’aime beaucoup accompagner les familles en consultation et coaching pour leur donner toutes les bases pour bien nourrir bébé et aussi les aider à gérer les moments plus difficiles de troubles alimentaires.

Depuis 2014, je dirige l’organisme de formation Cubes et Petits pois dédié à l’alimentation infantile pour les professionnel(le)s de la petite enfance et de la santé.

Votre approche se rapproche de l’enseignement Montessori. Avez-vous été inspirée par ces méthodes ? Pourquoi ?

C’est à la naissance de mon premier enfant que j’ai plongé dans les pédagogies et éducations dites alternatives et positives, Montessori, Freinet, Steiner-Waldorf, Froebek, Reggio-Emilia, Pikler-Loczy, Decroly etc… J’ai aimé lire et apprendre de ces pédagogies et y piocher ce qui me semblait le plus juste pour mon enfant. Naturellement je les ai appliquées par la suite dans mon métier. Ces approches positives me semblaient tournées vers l’enfant dans cette dynamique incroyable que les enfants nous apprennent tout autant que nous et que nous devons être des guides et nous adapter à eux.

Comment rendre un plat ou un aliment attrayant quand un enfant ne semble pas emballé par ce qu’il a dans son assiette ?

Utiliser le ludique et l’imaginaire cela fonctionne le plus souvent. Mettre de la couleur, des épices, raconter une histoire avec ce qu’il y a dans l’assiette.

Vous proposez des activités où l’enfant « joue avec la nourriture ». Pourquoi ? Avez-vous des astuces pour ne pas gaspiller ?

Le jeu est le « travail » de l’enfant. L’adulte pense que lorsque l’enfant joue il ne fait rien mais c’est comme cela qu’il apprend ! Il prend du plaisir, observe, touche, sent et découvre ses aliments. Cela n’est pas du gaspillage, tout comme le fait de faire de la peinture ou de la pâte à modeler, oui l’enfant en met partout mais c’est pour ses apprentissages !

Les parents doivent lui proposer des quantités adaptées pour ne pas trop gaspiller. Il n’y a pas d’intérêt à mettre un buffet sous le nez d’un enfant de 7 mois. Quelques aliments suffisent à sa soif de découverte.

À quel âge l’enfant peut-il partager le repas de ses parents ?

Le plus tôt possible ! L’enfant peut être à la table de la famille dès le début de la diversification alimentaire pour voir, observer et apprendre de ses parents ou du reste de la fratrie.

Mon enfant a plus de 6 ans et est difficile à table. Est-ce trop tard pour agir ?

Il n’est jamais trop tard ! Par contre à 6 ans il y a parfois des habitudes qui sont déjà prises et l’enfant plus grand montre plus son petit caractère. Il faut beaucoup de persévérance, ne pas abandonner et proposer une assiette adaptée, dans le calme et lâcher prise en le laissant gérer seul son assiette.

Pour en savoir plus, lire : L'éducation alimentaire positive

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