La pollution augmenterait le risque de cancer du poumon

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 07/10/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Les modifications que subit notre environnement pourraient être à l’origine d’une augmentation, depuis vingt ans, du nombre de cancers.

On sait que le tabac et l’amiante favorisent le cancer du poumon. Mais qu’en est-il de la pollution ? Des experts se sont penchés sur le sujet et concluent que les effets des expositions aux polluants sont difficilement mesurables à cause des nombreuses interactions. Cependant, ils recommandent de poursuivre la recherche pour limiter les risques de cancer.

L’Inserm (Institut national de la santé et la recherche médicale) et l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) ont mené conjointement une expertise « Cancer et Environnement », rendue publique la semaine dernière. Des chercheurs ont analysé les incidences internationales de neuf cancers : cancer du poumon, de la plèvre ou du péritoine, cancer des cellules sanguines, tumeurs cérébrales, cancers du sein, de l'ovaire, du testicule, de la prostate et de la thyroïde. Ils ont considéré comme facteurs environnementaux les agents physiques, chimiques ou biologiques présents dans l'atmosphère, l'eau, les sols ou l'alimentation.

Résultat : si le tabagisme passif est déjà classé comme « cancérogène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer, la pollution atmosphérique soulève le débat. Cette pollution est due à des particules et des gaz comme le dioxyde de soufre, d’azote ou encore l’ozone. Pour les chercheurs, la relation entre pollution et cancer n’est pas aisée à étudier. D’abord pour une question de chronologie. En effet, les études portent sur des expositions à la pollution, bien antérieures à la survenue du cancer et les différents facteurs polluants peuvent interagir. Ensuite parce qu’il est difficile de quantifier les niveaux d’exposition  et enfin parce que le facteur génétique intervient mais on ne sait pas encore vraiment bien comment. Cependant, plusieurs études ont montré une association entre les particules atmosphériques et le cancer du poumon. Ces particules proviennent entre autres des rejets des voitures, du chauffage et des industries.

Les chercheurs expliquent qu’en matière de risque de cancer relatif à des expositions à la pollution, des études plus précises doivent être menées pour une question de santé publique. En effet, une très large part de la population est concernée.

Expertise collective de l’Inserm, Cancers et environnement, octobre 2008

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