L’exercice favorise la diversité de la flore intestinale

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 17/06/2014 Mis à jour le 10/03/2017
Chez des sportifs professionnels, l’entraînement associé aux protéines alimentaires stimulerait la diversité de la flore intestinale.

Pour une flore intestinale saine et diversifiée, il y aurait mieux que de manger des yaourts au bifidus actif : d’après une étude irlandaise, le sport associé à une consommation importante de protéines favoriserait la diversité bactérienne de la flore intestinale.

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La flore intestinale joue un rôle important dans la digestion, mais aussi l’immunité. Une flore intestinale dont la diversité est réduite est associée à l’obésité et à des problèmes de santé. En revanche, une diversité des espèces bactériennes présentes dans la flore intestinale est liée à des profils métaboliques favorables et une meilleure réponse immunitaire.

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Pour connaître l’impact de l’exercice physique sur la flore intestinale, les chercheurs se sont intéressés à des rugbymen professionnels. En effet, le style de vie pourrait influencer la composition de la flore intestinale. Les échantillons fécaux et sanguins de 40 joueurs professionnels qui participaient à un programme d’entraînement intense ont été comparés à ceux de 46 hommes en bonne santé. Les témoins n’étaient pas des sportifs professionnels mais leurs âges et tailles correspondaient à ceux des joueurs. Tous les participants ont rempli des questionnaires alimentaires et répondu à des questions sur leur activité physique.

Les chercheurs ont dosé le niveau de créatine kinase dans le sang, une enzyme marqueur des dommages aux muscles et donc qui est la preuve d'un exercice extrême. Les sportifs avaient des quantités de créatine kinase élevées mais des niveaux de marqueurs de l’inflammation bas. La diversité de leur flore intestinale était plus grande, avec un nombre de types bactériens différents plus important. Par exemple, les sportifs avaient plus d’Akkermansiaceae, des bactéries associées à de faibles taux d’obésité et de désordres métaboliques.

Globalement, les rugbymen mangeaient de plus grandes quantités de tous les types d’aliments. Mais les protéines comptaient pour 22 % de leurs apports énergétiques contre 15 à 16 % pour le groupe témoin. Ce qui s'expliquait par la consommation de viande et produits à base de viande mais aussi celle de compléments alimentaires protéinés. Les sportifs mangeaient aussi plus de fruits et de légumes.

Pour les auteurs, ces résultats montrent que l’exercice, en plus de l'alimentation, représente un facteur important dans la diversité microbienne de la flore intestinale.

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Source

S. F. Clarke, E. F. Murphy, O. O'Sullivan, A. J. Lucey, M. Humphreys, A. Hogan, P. Hayes, M. O'Reilly, I. B. Jeffery, R. Wood-Martin, D. M. Kerins, E. Quigley, R. P. Ross, P. W. O'Toole, M. G. Molloy, E. Falvey, F. Shanahan, P. D. Cotter. Exercise and associated dietary extremes impact on gut microbial diversity. Gut, 2014; DOI: 10.1136/gutjnl-2013-306541

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