700 000 cas d’hépatites en France : les dangers de la précarité

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 22/12/2006 Mis à jour le 06/02/2017
Dans un récent communiqué, l’InVS estime à près de 400 000 le nombre de personnes souffrant d’hépatite C, et à 300 000 celui des personnes touchées par l’hépatite B.

Pour ce qui est de l’hépatite C, seulement 57% des personnes infectées connaîtraient leur statut positif vis-à-vis du VHC (virus de l'hépatite C). Par ailleurs, les femmes seraient plus concernées par l’Hépatite C que les hommes. En outre, la tranche des 45-49 ans, tous sexes confondus, serait la plus touchée : près de 60 fois plus de cas que pour la tranche 18-24 ans. La prévalence serait particulièrement élevée en Ile-de-France et elle serait trois fois plus élevée chez les personnes en situation de précarité.

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés : usage de drogues par voie intraveineuse, par voie nasale, transfusions de sang réalisées avant 1992, tatouage, et un pays de naissance où la prévalence des anticorps anti-VHC est élevée.

Concernant l'hépatite B, seuls 46% des personnes infectées connaîtraient leur statut positif vis-à-vis du VHB (virus de l'hépatite B). Par ailleurs, les hommes seraient environ cinq fois plus touchés que les femmes.

Ici aussi, la prévalence serait plus élevée chez les personnes en situation de précarité, et les facteurs associés à la présence d'anticorps anti-HBc seraient également l'usage de drogues par voie intraveineuse et un pays de naissance où la prévalence de l'antigène HBs est élevée, mais aussi l'homosexualité, un niveau d'éducation inférieur au baccalauréat, un séjour d'au moins trois mois en institutions, et un lieu de résidence situé dans le quart nord-est, sud-est ou en Ile-de-France.

Enfin, il apparaît que pour la tranche des 20-59 ans, la prévalence des anticorps anti-VHC a diminué de 1994 à 2004 (environ 1, 5 fois moins). En revanche, la prévalence du portage de l'antigène HBs est supérieure chiffres des années 1990 : environ 2 fois plus de cas.

Aussi, si les efforts de dépistage de l'infection par le VHC doivent être poursuivis, il convient d’accentuer ceux concernant l’hépatite B. De même, l'accès au dépistage et à la prise en charge pour les personnes en situation de précarité doit être assuré. Rappelons en dernier lieu que chaque année en France, environ 2 600 personnes meurent d’hépatite et 1 300 d’hépatite B.

Source : Institut de Veille sanitaire, 19 décembre 2006

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