Fécondité : les Françaises sur la plus haute marche du podium européen

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 22/01/2007 Mis à jour le 06/02/2017
2 enfants par femme, c’est le taux de fécondité record enregistré par l’Institut d’études démographiques (Ined). Record car c’est le plus haut taux jamais vu depuis 74. Record aussi parce qu’il supplante ceux des autres pays européens.

En 1993, en France, l’indice de fécondité était de 1,66 enfant par femme. Un chiffre très loin des 2,1 nécessaires pour assurer le renouvellement des générations. Aujourd’hui, il est proche de 2. Comment un tel redressement a-t-il pu se produire chez nous alors qu’en Europe le taux moyen est resté à 1,5 enfant par femme ?

Grâce à une forte politique nataliste.

 « Nous avons une politique de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, qui, pour imparfaite qu’elle soit, fonctionne. Il est vrai qu’on a encore de gros problèmes de garde pendant les trois premières années, mais à partir de 3 ans, l’école maternelle fonctionne, alors que dans de nombreux pays, il n’y a pas de solution de garde avant 6 ans » souligne François Héran, directeur de l’Ined.

Autre explication : les Françaises hésitent moins que les autres à faire des enfants tard. Celles qui n’ont pas eu d’enfants avant 30 ans réussiraient mieux que les Allemandes, les Italiennes ou les Espagnoles à rattraper leur retard, explique le démographe.

Qu’en est-il de l’avenir ? Les candidats à la Présidentielle nous promettent de continuer cette politique nataliste. Bien. Mais si pour l’instant la différence entre le nombre de décès et le nombre de naissance reste positive, l’Ined prévoit qu’il n’en sera pas de même longtemps. Le nombre de décès va augmenter tandis que celui des femmes en âge de procréer va chuter. La solution ? L’immigration, qui sera alors, selon François Héran, « le premier moteur de la croissance en France ». Pas sûr que cette prévision enchante tous nos candidats à la présidentielle…

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