Journée mondiale du don d’organe aujourd'hui

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 21/06/2007 Mis à jour le 06/02/2017
La greffe d’organe est un traitement reconnu et encore inégalé. Pourtant chaque année de nombreux malades décèdent encore faute de don. Vendredi 22 juin, l’agence de biomédecine organise la journée mondiale de réflexion sur le don d’organes et la greffe.

La France est toujours en pénurie de greffe d’organes, malgré une augmentation de 38% du nombre de donneurs entre 2000 et 2006. 12 450 personnes sont en liste d’attente et seulement 4 428 personnes ont pu être greffées. 239 patients sont décédés en 2006 faute de greffon. De plus, le nombre de personnes inscrites sur les listes d’attente a augmenté de plus de 4% depuis 2005.

Pourquoi se trouve-t-on dans cette situation ? D’abord parce que les conditions de prélèvement des organes ne sont pas toujours remplies, ensuite parce que nous sommes mal informés sur ces pratiques.

Comment se passe un don d’organe ?

D’abord le médecin doit diagnostiquer la mort encéphalique, quand seul le cerveau s’est arrêté, les autres organes fonctionnent toujours.

Le personnel médical doit ensuite informer la famille et chercher à connaître les volontés du défunt à l’égard du don d’organe. A-t-il sa carte de donneur ou est-il inscrit au registre national des refus. Le médecin peut s’assurer auprès des proches que le défunt ne se serait pas opposé à cette pratique. S’il y a opposition la procédure s’arrête là.

Sinon le médecin va rechercher les antécédents médicaux du défunt : s’il a une maladie transmissible le don ne peut pas s’effectuer.

Si le don d’organes s’avère possible le défunt est transféré dans un établissement autorisé à prélever des organes.

Les greffons sont ensuite répartis et attribués à différents malades qui seront greffés très rapidement.

Comment pouvons-nous agir à notre niveau ? D’abord décider si on est pour ou contre le don d’organe. Mais aussi en informer nos proches pour leur éviter un choix difficile en cas de décès. L’agence de biomédecine a choisi de s’adresser en particulier aux jeunes autour du message: « dire sa position, c'est aussi aider ses proches ».

« Les jeunes sont favorables aux dons à plus de 85% », explique le Dr Jacky Claquin, chef de service régional de l'Agence de biomédecine. « Une étude menée en 2006 par notre Agence a montré qu'à cet âge, on est très réceptif à ce message ».

Or faute d'en avoir parlé en famille, « au moment du décès, c'est aux parents de décider et 30% d'entre eux refusent », a ajouté Jacky Claquin. Résultat: en 2006, « 239 des 12.450 personnes en attente de greffe sont mortes par manque d'organes », rappelle-t-il.

Pour en savoir plus : http://www.agence-biomedecine.fr/fr/index.aspx

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