Publication des résultats de la plus grande étude sur les portables

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 06/12/2006 Mis à jour le 06/02/2017
Non, les téléphones portables n’augmentent pas le risque de cancer ! C’est en tout cas ce que révèle la plus grande étude jamais menée sur le sujet. Les auteurs viennent de publier leurs résultats dans le journal du National Cancer Institute.

Non, les téléphones portables n’augmentent pas le risque de cancer ! C’est en tout cas ce que révèle la plus grande étude jamais menée sur le sujet. Les auteurs viennent de publier leurs résultats dans le journal du National Cancer Institute.

Ces scientifiques ont consulté le registre danois du cancer et focalisé leurs calculs sur une cohorte de 420 000 utilisateurs de portables. Dans le lot, 52 000 utilisaient leur téléphone depuis plus de 10 ans et certains même depuis plus de 20 ans.

Pour les scientifiques, il n’y a pas photo : les utilisateurs des cellulaires ne courent pas plus le risque que les autres d’avoir un cancer. Leurs résultats montrent que sur les 420 000 personnes, seulement 14 249 ont développé la maladie. Un chiffre qui, compte tenu de l’incidence national du cancer, serait même légèrement inférieur à celui attendu de 15 000.

« Il n’y a aucune raison biologique d’être préoccupé par les ondes radio » a expliqué John Boice l’auteur principal de cette étude, professeur à l’université de Vanderbilt (Nashville Tenessee). « Mais les gens sont quand même inquiets ». L’énergie des téléphones cellulaires peut en effet pénétrer dans la zone périphérique du cerveau et suscite en conséquence de nombreuses questions notamment en terme de risque de cancers de la tête, du cou, de leucémie et de tumeur du cerveau. Même si aucune des nombreuses études menées sur le sujet n’a réussi à établir un lien de cause à effet, personne ne peut affirmer aujourd’hui que ces téléphones n’ont aucun impact sur la santé.

Pour en savoir plus et peut-être enfin en avoir le cœur net, il faudra laisser le temps au temps. Et attendre les résultats d’autres études notamment celle que l’équipe de John Boice veut mener concernant l’influence du portable sur les cancers à développement lent, c’est-à-dire quand ça fera 30 ans que les Danois utiliseront les portables.

John Boice: “ Cellular Telephone Use and Cancer Risk: Update of a Nationwide Danish Cohort” Journal of the National Cancer Institute, Vol. 98, No. 23, 1707-1713, December 6, 2006.

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