SIDA en France : l’épidémie en 2005

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 01/12/2006 Mis à jour le 06/02/2017
Ce vendredi 1er décembre est la journée mondiale contre le sida. L’an dernier, 6700 nouveaux cas de séropositivité ont été déclarés, selon les chiffres de l’Institut de veille sanitaire (Invs), un niveau stable depuis 2003. Qui sont les nouveaux séropositifs ?

Comme les années précédentes, trois catégories sont sur-représentées : les populations étrangères et françaises d’origine sub-saharienne, les hommes ayant des rapports homosexuels, les habitants de Guyane, et dans une moindre mesure ceux de Guadeloupe et Martinique. L’épidémie ne touche donc que marginalement les hétérosexuels originaires de la métropole.

La plupart des nouveaux cas – 62% - concerne des hommes. Ils étaient 58% en 2003. Pour les chercheurs de l’Invs, cette progression « s’explique par l’augmentation de la proportion d’hommes contaminés par rapports homosexuels. » En effet, 43% des hommes contaminés en 2005 l’ont été par un rapport avec un autre homme, une proportion qui augmente depuis 2003.

Par ailleurs, 40% des séropositivité ont concerné des personnes de nationalité étrangère, dont la moitié originaires d’Afrique subsaharienne. Enfin, la Guyane connaît le taux de séropositivité le plus élevé avec 891 diagnostics pour un million d’habitants, suivie par Paris (336), la Guadeloupe, la Martinique et les départements de la banlieue parisienne.

La moitié des personnes diagnostiquées en 2005 ignoraient qu’elles étaient contaminées. Dans 25% des cas, la contamination datait de moins de six mois.
Dans 53% des cas, la personne diagnostiquée en 2005 n’avait aucun symptôme, dans 12% des cas, il y avait des manifestations cliniques et dans 16% des cas tout de même la maladie était installée.

En conclusion, 27% des cas de séropositivité faisaient suite à des rapports homosexuels, 51% à des rapports hétérosexuels, avec une écrasante proportion de personnes d’origine étrangère. Le risque de contamination pour un jeune homme et une jeune femme de province ayant un rapport sexuel est donc extrêmement faible, ce qui devrait conduire à réorienter les campagnes d’information, de prévention et de dépistage vers les catégories de la population les plus menacées. Déjà l’Invs a prévu plusieurs actions vers les populations africaines.

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