Sport : un cerveau reposé permet de meilleures performances

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 04/10/2013 Mis à jour le 10/03/2017
La fatigue mentale nuit à l’endurance sans que le muscle soit en cause.

Si vous faites trop marcher vos neurones avant un jogging, vous risquez de finir le parcours en marchant. C’est la conclusion d’une étude franco-anglaise publiée dans Medicine & Science in Sports & Exercise.

La fatigue physique peut avoir un effet sur sa capacité à réfléchir. En effet, de petites séances d’exercice améliorent la cognition. L’exercice physique réduit aussi l’anxiété.

Lire : L'exercice physique est un anxiolytique

Un exercice physique prolongé et fatiguant peut gêner le travail intellectuel, pendant un certain temps. Mais à l'inverse sommes-nous moins performants physiquement après une séance de réflexion intense ? Des chercheurs de de l’Inserm et l’université du Kent se sont penchés sur la question et ont demandé à 10 jeunes hommes en bonne santé de faire un exercice en laboratoire. Puis ils ont effectué plusieurs expériences.

Au cours d’une session, les participants ont fait pendant 90 minutes un test sur ordinateur qui provoquait une fatigue mentale. Lors d’une autre séance, ils ont regardé « Earth », un documentaire reposant durant 90 mn. Après ces deux activités, les participants ont effectué un exercice sur une jambe pour atteindre le point de fatigue musculaire : la fonction neuromusculaire des muscles extenseurs du genou a été testée ; en même temps, les participants devaient dire aux chercheurs s’ils trouvaient l’exercice difficile.

Résultats : La fatigue mentale prolongée n’avait pas d’effet significatif sur la contraction maximale des extenseurs du genou. En revanche, elle a affecté l’endurance des participants : ils étaient fatigués 13 % plus vite après le test sur ordinateur qu’après avoir regardé « Earth ». Ils ont aussi trouvé l’exercice bien plus contraignant. La force maximale de contraction restait donc à peu près la même mais le ressenti des participants sur leur fatigue ne correspondait pas à la réalité musculaire.

En conclusion, si l’endurance semble altérée par la fatigue mentale, la force maximale de contraction resterait la même. Cette «contre- performance» proviendrait du fait que l’exercice paraît plus difficile quand le cerveau est fatigué : du coup, on abandonne plus vite, alors que les muscles sont toujours frais ! Les impressions sont trompeuses…

On peut tirer plusieurs enseignements de cette étude : tout d’abord, le matin d’une course importante, il faut éviter de fatiguer son cerveau. Ensuite, entraîner son cerveau à limiter la fatigue mentale pourrait favoriser l’endurance.

Des compléments alimentaires peuvent aussi améliorer les performances sportives, par exemple en augmentant la masse musculaire.

Lire : Comment augmenter la force musculaire

Pour tout savoir sur la préparation mentale du sportif : Un mental à 100% de Franck Chaput

Source

Pageaux B, Marcora SM, Lepers R. Prolonged Mental Exertion Does Not Alter Neuromuscular Function of the Knee Extensors. Med Sci Sports Exerc. 2013 May 21.

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