Travail : trop de bruit nuit à la sécurité

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 27/07/2007 Mis à jour le 06/02/2017
Bruit, horaires flexibles et froid favorisent les accidents du travail

Travailleurs, prenez-garde ! Si votre activité est plutôt physique, si vous travaillez dans un environnement bruyant, si vos horaires sont imprévisibles et votre supérieur pas du genre compréhensif, vous avez plus de risque que les autres d’être victime un jour d’un accident du travail. C’est en tout cas ce que suggère une étude commandée par le ministère du Travail, menée par la Dares (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques) et dont les résultats ont été révélés lundi.

« Au delà des caractéristiques des salariés, les efforts physiques et le bruit contribuent pour une large part au risque d’accident, tout comme un rythme de travail intense, des horaires imprévisibles, un manque de soutien du collectif de travail » peut-on lire dans le rapport de l’étude.

4,5% des salariés interrogés par les enquêteurs auraient déjà eu un accident du travail ayant occasionné un arrêt de travail au cours des 12 derniers mois. Un chiffre qui serait plus important si on y ajoutait celui des personnes décédées à la suite d’un accident professionnel et celui de ceux qui n’ont pas pu reprendre leur activité.

« Des conditions de travail difficiles s’accompagnent souvent d’un risque accru d’accident. C’est principalement le cas du bruit : 9% des salariés soumis à un bruit nocif pour l’audition ont connu un accident avec arrêt. Un bruit intense et permanent peut contribuer à relâcher la vigilance ou à empêcher la perception d’un danger » commente la Dares.

Les efforts physiques comme le fait de manipuler des charges durant plus de 10 heures par semaine mais également le froid, et plus globalement les « nuisances thermiques », constitueraient autant de facteurs de risque d’accident du travail.

Selon la Dares, les hommes seraient plus souvent victimes de ces accidents que les femmes (5,5% contre 3%). Les hommes feraient-il moins attention ? Pas du tout. Ces différences s’expliquent « par la nature des métiers exercés : les hommes sont en effet majoritaires chez les ouvriers, qui sont 8% à avoir été touchés ».

Un autre point souligné par la Dares : les horaires chaotiques et le manque d’organisation ne sont pas propices à la sécurité. « Les salariés qui déclarent devoir toujours se dépêcher sont plus souvent accidentés, tout comme ceux qui doivent changer de poste en cas d’urgence ou pour suppléer l’absence d’un collègue, ou ceux dont les horaires sont imprévisibles ou irréguliers » expliquent les auteurs.

Enfin, il semblerait que la communication avec ses collaborateurs et surtout son chef reste fondamentale. « L’existence d’un soutien de la part des supérieurs et des collègues est un facteur de protection de la santé. Les accidents du travail sont en effet plus fréquents pour les salariés qui ne peuvent pas discuter avec leur chef en cas de désaccord sur la façon de faire la travail ».

Véronique Molénat

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