Trop de chocolat nuit à la solidité des os

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 17/01/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Les oxalates contenus dans le chocolat pourraient empêcher l’organisme de bien assimiler le calcium, ce qui fragiliserait les os et augmenterait le risque d’ostéoporose.

Le chocolat n’est peut être pas aussi bon pour les os que pour le cœur. C’est ce que montre une nouvelle étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition. En effet, les femmes âgées qui consommeraient trop de chocolat auraient des os plus faibles et plus fins que leurs consoeurs qui en mangent moins.

Les chercheurs ont suivi 1 000 femmes âgées de 70 à 85 ans et ont constaté que celles qui consomment quotidiennement du chocolat ont une densité osseuse moindre de 3,1% par rapport à celles qui en consomment moins d’une fois par semaine.

« C’est la première étude qui montre une relation de cause à effet entre le chocolat et la densité des os. Les résultats montrent qu’une consommation fréquente de chocolat augmenterait le risque de fracture et d’ostéoporose », précise l’auteur de l’étude, le docteur Jonathan M. Hodgson de l’University of Western Australia.

Le chocolat est riche en flavonoïdes, des substances auxquelles certaines études prêtent des vertus santé pour les os et le coeur. Cependant, le chocolat contient aussi des oxalates qui bloquent l’absorption du calcium et du sucre qui accélère l’excrétion du calcium dans l’urine. Bilan : le chocolat empêche l’organisme de bien assimiler le calcium.

L’équipe de chercheurs a également montré que les femmes consommant du chocolat tous les jours prenaient moins de poids, avaient un Indice de Masse Corporelle (IMC) plus bas, ingéraient, en général, moins de calories par jour et appartenaient à une catégorie socio professionnelle supérieure.

Mais la relation entre chocolat et faible densité osseuse se confirme même après avoir tenu compte de ces facteurs. « L’effet sur les os serait imputé à un des constituants du chocolat plutôt qu’à nos modes de vie ou à la nutrition » suggèrent les chercheurs.

Céline Soleille

American Journal of Clinical Nutrition, January 2008

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