Le bleu de méthylène est une molécule de synthèse dérivée du benzène qui est déjà utilisée en médecine pour diverses indications. Il pourrait participer à un traitement métabolique du cancer. Les explications avec le Dr Laurent Schwartz, qui va publier un livre sur ce sujet.
De nombreux adolescents aux Etats-Unis et en Europe reçoivent du Prozac à dose faible sans qu’on connaisse vraiment les effets à long terme de ce médicament. Kereshmeh Taravosh-Lahn et ses collègues de l’Université du Texas ont injecté cet antidépresseur (fluoxétine) à des hamsters d’âge variable. Les uns en ont reçu 10 milligrammes par kilo (dose faible), les autres 20 milligrammes (dose élevée). D’autres hamsters encore ont reçu un placebo.
Les chercheurs ont ensuite introduit dans chaque cage un hamster plus petit et de même sexe, une situation qui débouche généralement sur un conflit. Les hamsters adultes qui avaient reçu la plus forte dose ont été moins nombreux que ceux qui ont reçu un placebo à agresser l’intrus. Mais les jeunes hamsters (équivalent de nos adolescents) qui avaient reçu la dose faible ont provoqué plus de bagarres que ceux qui avaient reçu un placebo (+40%).
Le Prozac, avance Taravosh-Lahn, pourrait activer des récepteurs différents dans le cerveau des enfants et des adolescents, même à faibles doses, ce qui expliquerait cette réaction. «Nous sous-estimons les différences entre le cerveau juvénile et le cerveau adulte», estime-t-il.
Référence : Taravosh-Lahn K, Bastida C, Delville Y. Differential responsiveness to fluoxetine during puberty. Behav Neurosci. 2006 Oct;120(5):1084-92.