Perdre vos rondeurs grâce à la lipolyse

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 17/04/2007 Mis à jour le 16/03/2017
Envie de dissoudre littéralement vos petits bourrelets disgracieux?Cela est possible grâce à la phosphatidylcholine, une molécule utilisée en médecine esthétique pour remodeler la silhouette. Comment ça marche? LaNutrition.fr vous répond.

Des poignées d’amour que vous jugez disgracieuses, un double menton encombrant, un petit ventre bedonnant… Avec l’arrivée de l’été ces petits amas de graisse mal placés deviennent souvent plus préoccupants. Vous avez pourtant essayé tous les régimes et aucun ne vient à bout de ces sources de complexes. Ou bien vous n’avez tout simplement pas le courage de vous mettre à la diète. Et s’il existait une solution pour gommer vos petits bourrelets sans nécessairement vous priver ? Son nom de code : phosphatidylcholine. Sa mission : « dissoudre » ces petits amas graisseux qui vous gâchent la vie. Résultat : des centimètres en moins. Mais comment ça marche ?


Dissoudre les bourrelets

La phosphatidylcholine est une molécule naturellement produite par notre organisme. Ce phospholipide entre dans la composition des membranes entourant nos cellules. La phosphatidylcholine est un composant majeur de la bile et joue un rôle dans le métabolisme des lipides. Elle est notamment capable de dissoudre la membrane des cellules graisseuses, les adipocytes. C’est cette capacité qui a donné aux médecins esthétiques l’idée d’utiliser la phosphatidylcholine dans le cadre d’une technique d’amincissement appelée la lipodissolution, ou lipolyse. Principe : on injecte directement au contact des amas graisseux une substance censée dissoudre les graisses et donc éliminer les bourrelets.

Une fois injectée donc la phosphatidylcholine va dissoudre les membranes des adipocytes, ce qui entraîne une cascade de réactions enzymatiques aboutissant à l’apoptose des cellules graisseuses. « Cette phase va provoquer la libération de triglycérides, précise le docteur Thierry Maréchal, représentant français du groupe Network-Lipolyse. Mais l’avantage de cette technique c’est que des réactions enzymatiques vont transformer ces triglycérides en monoglycérides qui vont eux-mêmes être utilisés dans une réaction chimique appelée « cycle de l’acide citrique » qui aboutit à la production d’énergie. » Autrement dit la destruction des amas graisseux ne va pas entraîner une surcharge en triglycérides de l’organisme. Et en pratique ça donne quoi ?

La phosphatidylcholine en médecine

Si l’utilisation de la phosphatidylcholine en médecine esthétique remonte à une dizaine d’années, son utilisation dans le domaine médical est plus ancienne que ça. Cette molécule a été découverte à la fin des années 1950 et a été utilisée dès le début dans le traitement des embolies graisseuses, de l’athérosclérose et de certains dysfonctionnements hépatiques. Son action sur le métabolisme des lipides lui confère en effet des propriétés intéressantes dans le cadre de ces maladies. Les médecins qui pratiquent la lipolyse font également valoir un effet positif de cette technique sur le profil lipidique de leurs patients : une augmentation du cholestérol HDL est fréquemment rapportée après traitement.

Vous commencez par prendre rendez-vous avec votre médecin pour vérifier que vous pouvez bien bénéficier de cette technique. « Il existe très peu de contre-indications », souligne le docteur Thierry Maréchal. Néanmoins les femmes enceintes ou qui allaitent doivent s’abstenir, tout comme les personnes qui souffrent de troubles de la coagulation du sang, de lésions cutanées infectées, de phlébites ou de certaines maladies hépatiques. Vous faites partie des gens qui peuvent accéder à la lipolyse ? Alors c’est parti. Le médecin va commencer par évaluer avec vous les zones à traiter et par planifier les séances de traitement. Première séance : deux heures avant de débuter vous appliquez sur la zone à traiter une crème anesthésiante. Une fois franchie la porte du cabinet, c’est la séance photo : le médecin va prendre des clichés de votre silhouette afin de bien visualiser l’efficacité du traitement. Il prend également vos mensurations pour savoir combien de centimètres vous allez perdre avec la lipolyse. Vient ensuite la phase la moins agréable : les injections. A l’aide d’une petite aiguille, le praticien va procéder à l’injection de la solution contenant la phosphatidylcholine directement au niveau de l’amas graisseux à éliminer. C’est clairement la phase la moins agréable : bleus, hématomes et inflammation sont régulièrement au rendez-vous. Et après ? Après, il faut attendre. « Le résultat n’est pas immédiat, met en garde le docteur Maréchal. Le processus s’étale sur plusieurs jour et c’est pourquoi nous espaçons les séances de traitement d’au moins huit semaines. ». Donc 2 mois après, vous remettez ça. Et quatre mois après également.

Séance 1

Séance 2

Séance 3


Armez-vous de patience !

Vous voilà donc 6 mois après votre première injection de phosphatidylcholine. Résultat ? Si l’on en croit les photos qui témoignent de l’avant / après, il est positif ! (voir photos) Certes, la balance n’affiche pas toujours une perte de poids remarquable, mais la silhouette est modifiée. « En moyenne, les patientes perdent 6 à 8 centimètres au niveau du ventre et environ 4 centimètres de tour de cuisses, se réjouit le praticien. » D’ailleurs les taux de satisfaction affichés sont plutôt encourageants : 75 % de « lipolysées » se déclarent très satisfaites du résultat. Bonus : de nombreuses patientes rapportent une amélioration de l’aspect de la peau qui gagnerait en fermeté et en densité. Et les femmes ne sont pas les seules à en profiter : 15 à 20 % des adeptes de la lipodissolution sont des messieurs. Leurs zones préférées : les poignées d’amour et le ventre. Pour ces dames, la demande concerne plus fréquemment le bas du corps, le ventre ou encore le visage dont on peut redessiner l’ovale grâce à cette technique (voir photo).

Avant

Après

Côté sécurité, la pratique se prévaut d’un recul de plus de 10 ans. La lipolyse par injection de phosphatidylcholine qui a fait son apparition en France en 2003 est en effet utilisée depuis plus de 10 ans dans d’autres pays, notamment aux États-Unis. Avec plus de 60 000 patients traités, aucun incident n’a été rapporté. A noter : le produit utilisé ne dispose pas d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France, il est donc employé sous l’entière responsabilité du médecin qui pratique la lipolyse.

Ça vous tente ? Attention toutefois, cette technique reste avant tout un acte médical qui ne doit pas être pratiqué à la légère. Avant de vous décider, choisissez soigneusement votre médecin (lire encadré), et surtout soyez consciente des résultats que vous pouvez attendre de cette technique. Certes, votre silhouette va peut-être se modifier comme vous le souhaitez, mais ne vous attendez pas à perdre 10 kilos sinon vous serez déçue. D’autant plus que l’investissement est loin d’être négligeable. Coût du traitement : 1 500 euros les 3 séances. A ce prix-là, mieux vaut mettre toutes les chances de votre côté pour potentialiser les effets de la lipolyse en adoptant une bonne hygiène de vie. Là, pas de secret, les maîtres mots sont « activité physique régulière » et « alimentation équilibrée ».

Avant

Après

Le réseau Network Lipolyse

Ce réseau créé en 2003 regroupe des médecins spécialement formés au traitement de la lipolyse par injection de phosphatidylcholine. Pour obtenir les coordonnées d’un médecin formé à cette technique dans votre région vous pouvez contacter Network Lipolyse France au 01 42 88 86 06 ou consulter le site www.network-lipolysis.com.

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