Téléchargez votre e-magazine d'octobre 2023 réservé aux abonnés. Ce mois-ci nous nous intéressons aux troubles de la thyroïde et aux moyens de soutenir cet organe.

Faut-il consommer du poisson, sachant qu’il peut contenir du mercure ? Le débat est relancé par une étude américaine parue dans American Journal of Clinical Nutrition dans laquelle les auteurs font état d’une association entre consommation de produits de la mer et concentration de mercure dans le sang.
Les poissons et les fruits de mer font généralement partie d’un régime alimentaire sain, car ils permettent d'apporter des acides gras oméga-3, mais aussi des minéraux et des oligo-éléments. LaNutrition.fr recommande de consommer 2 à 3 parts de poissons et de fruits de mer par semaine.
Ici, des chercheurs du CDC (Center for Disease Control and prevention), l'Institut de santé publique américain, ont voulu décrire la consommation de produits de la mer des adultes américains, et voir si elle était liée aux concentrations de mercure dans le sang. En effet, les produits de la mer peuvent contenir du méthylmercure, qui est toxique pour le système nerveux.
Pour cela, les chercheurs ont utilisé les données provenant de 10 673 adultes qui participaient à l’étude NHANES 2007-2010, soit un échantillon représentatif de la population américaine. La consommation de produits de la mer a été définie grâce à des questionnaires alimentaires. Les chercheurs ont utilisé plusieurs catégories pour décrire cette consommation : par type de produit (poissons et fruits de mer) et par fréquence (0 ; 1 ou 2 fois par mois ; 3 ou 4 fois par mois ou plus de 5 fois par mois).
Entre 2007 et 2010, 83 % des adultes ont consommé du poisson ou des fruits de mer dans le mois précédent le sondage. Chez les adultes mangeant des produits de la mer, la concentration de mercure dans le sang augmentait avec la fréquence de consommation de ces produits. 4,6 % des adultes avaient des concentrations de mercure dans le sang supérieures à 5,8 µg/L, qui représente le seuil critique pour les autorités sanitaires américaines. Quand ils se penchaient sur les résultats concernant des concentrations supérieures à 5,8 µg /L, les chercheurs ne trouvaient pas d’association avec la consommation de crevette ou de crabe ; en revanche, il y avait une association positive significative avec la consommation de poissons pouvant contenir du mercure, comme le thon et le saumon.
Conclusion : la plupart des adultes américains consomment des produits de la mer, ce qui est un bon point. Et les taux sanguins de mercure sont associés à une consommation de thon, de saumon, et de gros poissons ayant de fortes concentrations de mercure.
Notez que le poisson n’est pas la seule source de contamination au mercure ; ce dernier se trouve aussi dans les amalgames dentaires, les cosmétiques, ou les vaccins...
Source
Samara Joy Nielsen, Brian K Kit, Yutaka Aoki, and Cynthia L Ogden. Seafood consumption and blood mercury concentrations in adults aged ≥20 y, 2007–2010 Am J Clin Nutr 2014 ajcn.077081; First published online February 12, 2014. doi:10.3945/ajcn.113.077081
Téléchargez votre e-magazine d'octobre 2023 réservé aux abonnés. Ce mois-ci nous nous intéressons aux troubles de la thyroïde et aux moyens de soutenir cet organe.
Découvrez le sommaire du e-magazine d'octobre 2023 réservé aux abonnés. Ce mois-ci nous nous intéressons aux troubles de la thyroïde et aux moyens de soutenir cet organe.
Chaque année, "Octobre Rose" sensibilise les femmes au dépistage du cancer du sein. Mais ces campagnes qui visent la population générale sont-elles efficaces ? Le Dr Duperray, l’auteur de Dépistage du cancer du sein, la grande illusion explique dans cet entretien les spécificités de la mammographie, et pourquoi, selon lui, cet examen est inutile.