Le coeur a besoin de vitamine D

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 20/07/2007 Mis à jour le 06/02/2017
Les personnes dont le taux de vitamine D est bas auraient plus de risque que les autres de souffrir d’hypertension, de diabète ou d’obésité, trois facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire. C’est ce que suggère une étude menée par des chercheurs de la Charles Drew University de Los Angeles.

Ces résultats confirment ceux obtenus par le passé à partir d’effectifs de petites tailles. L’étude menée aujourd’hui par David Martins s’est en effet basée sur un échantillon de 15 000 volontaires de plus de 20 ans faisant partie de la cohorte NAHNES III (National Health and Nutrition Examination Survey). 33 994 personnes y ont été suivies et ont subit, entre 1988 et 1994, une multitude d’examens de santé (hypertension artérielle, cholestérol, obésité, tabagisme, maladies pulmonaires, ostéoporose, etc.)

Les chercheurs notent que ce sont les femmes et les personnes âgées qui présentent les taux de vitamine D les plus faibles. Après avoir divisé les 15 000 personnes de l’étude en 4 groupes selon leur taux de vitamine D, les chercheurs ont découvert que celles qui avaient les taux les plus bas (moins de 21 mg/ml) avaient un risque d’hypertension multiplié par 1,3, un risque de diabète multiplié par deux, un risque d’obésité multiplié par 2,3 et un risque d’avoir un taux de triglycéride élevé multiplié par 1,47.

Les résultats d’autres études menées sur la vitamine D suggèrent qu’il est probable que les carences aient des répercussions sur d’autres pathologies. Ce serait le cas du cancer, de l’ostéoporose et peut-être même de la grippe. Plus de 90% des besoins en vitamine D sont couverts par l’exposition habituelle au soleil. On reçoit aussi un peu de vitamine D de l’alimentation même si peu d’aliments en renferment. C’est le cas des poissons gras comme le saumon, le maquereau, le hareng, les coquillages ou les sardines (même en boite !)…

Qu’il s’agisse de la France, de la Belgique, de la Suisse, ou du Canada, les habitants manquent cruellement de vitamine D, en particulier d’octobre en avril. En France, les déficits en vitamine D concerneraient en hiver 75 % des citadins français, [2] ce qui les expose à un risque plus grand de fragilité osseuse et de maladies chroniques.

Comment booster son taux de vitamine D à peu de frais ? En s’exposant au soleil à raison de 15 à 30 minutes par jour pendant 4 semaines. Cette méthode permet de multiplier par 3 à 4 le niveau de vitamine D. Quelques règles à suivre :
- Exposez-vous chaque jour si vous le pouvez sans utiliser de crèmes solaires mais en prenant soin de ne pas vous brûler.
- Exposez-vous en France l’été jusqu’à 11 h – 11 h 30 et à partir de 14 h 30 - 15 h.
- Commencez par vous exposer moins de 5 minutes par jour.
- Exposez votre corps mais protégez votre visage
Entre octobre et avril, en France métropolitaine, LaNutrition vous conseille de prendre un supplément de vitamine D3.

Véronique Molénat

(1) David Martins, Prevalence of Cardiovascular Risk Factors and the Serum Levels of 25-Hydroxyvitamin D in the United States,Data From the Third National Health and Nutrition Examination Survey Archives of Internal Medicine, Vol. 167 No. 11, June 11, 2007
(2) Chapuy, M.-C. :Prevalence of vitamin D insufficiency in an adult normal population. Osteoporos Int 1997, 7 : 439-443.

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