Difficultés à s’agenouiller ? Gare à l’infarctus !

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 18/12/2007 Mis à jour le 06/02/2017
A 40 ans, l’aptitude physique reflète le risque ultérieur d’infarctus.

Grimpez quelques marches. Puis agenouillez-vous. Maintenant soulevez un poids. Enfin, mettez les mains par terre en maintenant les jambes tendues. Si vous avez plus de 40 ans et exécuté ces quelques exercices les doigts dans le nez, c’est peut-être le signe que votre santé cardiaque est excellente. Des chercheurs de l’université de Cambridge en Grande-Bretagne viennent en effet de mettre en évidence que les personnes qui parviennent le mieux à exécuter ces 4 mouvements ont deux fois moins de risque que les autres d’être un jour victimes d’un infarctus.

Phyo Kyaw Myint et ses collaborateurs ont fait passer entre 1993 et 1997 un examen de santé à 13 615 hommes et femmes âgés de 40 à 79 ans sans antécédent de maladie cardiaque ou de cancer. 18 mois après ce premier examen, les scientifiques ont fait parvenir à l’ensemble des volontaires un questionnaires d’auto-évaluation de leurs capacités physiques basé sur les 4 fameux mouvements. Enfin en 2005, soit environ 10 ans après ce test, les scientifiques ont cherché à savoir qui, dans cette cohorte, avait subi un infarctus.

Verdict : ceux qui avaient obtenu les meilleurs scores au test physique étaient les moins concernés par les infarctus. Les calculs montrent que ceux qui se situaient dans le quart supérieur du classement avaient un risque d’infarctus diminué de 50% par rapport à ceux qui se situaient en queue de peloton, et ce, même en tenant compte de l’influence des autres facteurs tels que l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, le tabagisme, le diabète, l’activité physique habituelle, etc.

« Ce test physique fonctionnel pourrait permettre d’identifier des hommes et des femmes apparemment en bonne santé mais à risque accru d’infarctus. Ceux-ci pourraient bénéficier pleinement d’un programme de prévention », explique Phyo Kyaw Myint.

Pourquoi des difficultés à réaliser des mouvements banals sont un signe avant coureur de problème de santé ? Pour le chercheur, il est possible que les difficultés physiques soient liées à des problèmes sous-jacents comme une inflammation chronique qui, on le sait, contribue au développement des maladies cardio-vasculaires.

Véronique Molénat

P. K. Myint, Physical health-related quality of life predicts stroke in the EPIC-Norfolk, Neurology, Dec 2007; 69: 2243 - 2248

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