Thyroïde : à chaque âge son risque

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 16/10/2007 Mis à jour le 06/02/2017
La semaine de la thyroïde a lieu en France du 15 au 21 octobre 2007. Une semaine pour découvrir une glande mal connue qui pourtant est à l'origine de troubles fréquents.

Cette semaine, parlons de votre thyroïde. La semaine nationale de la thyroïde se déroulera en effet jusqu’au 21 octobre 2007 en France. Objectif de cet événement réalisé sous l’égide de la Société Française d’Endocrinologie : faire connaître la thyroïde, une glande située à la base du cou qui sécrète des hormones impliquées dans la régulation de nombreuses fonctions telles que la consommation d’énergie, la température du corps, le rythme du cœur, le système nerveux, le tube digestif, l’appareil génital, etc.

Les anomalies sont fréquentes, avec une nette prédominance chez les femmes et augmentent de façon marquée avec l’âge. Certaines anomalies se traduisent par une perturbation de la fabrication des hormones thyroïdiennes et sont détectées par des dosages sanguins. Quand la thyroïde « s’endort » et ne produit plus assez d’hormones thyroïdiennes, on assiste à un ralentissement global des fonctions de l’organisme (fatigue, prise de poids…). C’est l’hypothyroïdie. Quand, à l’opposé, elle s’emballe, ce qui est moins fréquent, l’excès d’hormones fabriquées entraîne une accélération de la plupart des fonctions de l’organisme. C’est l’hyperthyroïdie. Toutes ces affections sont aujourd’hui facilement prises en charge.

Parce que ces dysfonctionnements se produisent à des moments bien particuliers, cette 2ème édition sera consacrée au thème « La thyroïde et les étapes de la vie ».

Chez le nouveau-né, des anomalies de la glande thyroïde sont rares avec seulement une naissance sur 3500 qui en est affectée. Cependant, les conséquences peuvent être lourdes : retard mental, retard de développement… C’est pour prévenir et traiter ces problèmes qu’un dépistage systématique (piqûre au talon) a lieu au 3ème jour de vie la de tous les nouveaux-nés.

L’adolescence est une période au cours de laquelle il existe une forte sollicitation de la thyroïde ainsi qu’une augmentation de son volume. Les carences en iode à cette période de la vie peuvent être à l’origine de dérèglements pouvant affecter la croissance, le développement pubertaire ou les performances scolaires. En effet, l’iode est un constituant fondamental des hormones thyroïdiennes.

Durant l’année qui suit une grossesse, le risque de dysfonctionnement est également important. En effet à cette période, la glande thyroïde de la mère est plus fortement sollicitée car elle doit produire des hormones nécessaires au développement neurologique et psychomoteur de son fœtus.

Autre période à risque : la ménopause. Celle-ci est  associée à la diminution des hormones sexuelles chez les femmes. Même si la thyroïde ne joue pas directement de rôle dans les symptômes (bouffées de chaleur, prise de poids, sécheresse vaginale, troubles de l’humeur…), elle peut être perturbée par les modifications hormonales et connaître des dérèglements. Il semblerait qu’une femme sur 5 entre 50 et 60 ans connaissent des troubles thyroïdiens, une hypothyroïdie dans la majorité des cas.

Enfin, la thyroïde vieillit et les troubles sont de plus en plus fréquents lorsque l’âge avance. Ainsi, après 60 ans, 10 à 15% de la population souffre d’hypothyroïdie et 1 à 3% d’hyperthyroïdie. Ces troubles que l’on a tendance à mettre sur le compte de la vieillesse passent souvent inaperçu.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site http://semainedelathyroide.com ou à la conférence grand public qui se déroulera à Paris le 19 octobre 2007.

Véronique Molénat

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