Avec les vacances et les beaux jours, l’été peut paraître comme la saison propice aux relations sexuelles épanouies. Mais la réalité est plus complexe et nuancée.
Sexualité
Les hommes préfèrent les blondes à forte poitrine et les femmes préfèrent les machos un peu mauvais garçons sur les bords. Cliché ou vérité ? Pour le savoir LaNutrition.fr a passé en revue de nombreuses études menées par des chercheurs qui se sont penchés sur nos comportements sexuels. Bilan : on tord le cou à quelques idées reçues, mais on s’aperçoit que certaines ne sont pas si loin de la vérité !
Mais que veulent les femmes ?
Il paraît que les femmes sont de plus en plus exigeantes, qu’elles veulent un homme macho mais tendre, viril mais sensible, entreprenant mais qui respecte leur jardin secret… Comment s’y retrouver dans tout ça ? Les chercheurs nous aident à faire le tri et à répondre à la question qui hante certains messieurs : mais que veulent les femmes ?
Elles préfèrent les machos !
C’est pas tout à fait faux… mais pas vraiment vrai non plus. En fait cela dépendrait beaucoup du type de relation recherchée. Une équipe de psychologues britanniques de l’université de Durham s’est penchée sur cette question. Pour savoir comment les différents « types » d’hommes étaient perçus, le Dr Lynda Boothroyd a montré à 400 personnes des photos de visages d’hommes retravaillées par ordinateur. Les uns présentaient des caractéristiques typiquement masculines : grand front, petits yeux, mâchoire bien développée. Les autres avaient un visage plus « féminin » : traits fins, lèvres plus grosses, grands yeux, longs cils.
Les chercheurs ont ensuite demandé aux participants comment ils imaginaient la personnalité et le comportement sexuel des hommes présentés sur les photos. Résultat : les hommes à l’apparence virile et masculine ont été catalogués comme des « mâles dominants », macho, infidèles et probablement mauvais pères ! Au contraire ces messieurs aux traits fins et à l’air angéliques ont été considérés comme des hommes fidèles et même, comme de futurs pères exemplaires. Bref : le compagnon de route idéal. Pour faire simple messieurs, une femme en quête de plaisir passager pourrait préférer un grand macho viril et tatoué alors qu’une femme qui cherche un père pour ses futurs enfants préférera un homme doux et sensible. C’est bon à savoir non ?
A la voix grave…
Quel est le meilleur atout séduction d’un homme ? Son corps musclé ? Ses traits réguliers ? Son compte en banque bien alimenté ? Vous n’y êtes pas du tout. Le plus important pour séduire une femme, c’est une belle voix grave. Si, si, c’est scientifiquement prouvé.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont rendus au fin fond de la Tanzanie. David Feinberg et ses collègues du département psychologie, neurosciences et comportement de l’université McMaster sont allés à la rencontre des Hadza, une tribu ayant conservé un mode de vie ancestral.
Pour répondre à la question existentielle « qu’est-ce qui attire les femmes ? », les chercheurs ont interrogé 49 hommes de la tribu en leur demandant notamment combien ils avaient d’enfants. Par ailleurs les chercheurs ont pris le soin d’enregistrer ces interviews pour analyser la voix des hommes interrogés.
Résultat : les hommes qui ont la voix la plus grave sont ceux qui ont le plus d’enfants. Par extrapolation scientifique : ceux qui plaisent le plus à ces dames. Ainsi l’homme possédant la voix la plus profonde de la tribu avaient 10 enfants, alors que le représentant masculin à la voix la plus haut perchée n’avaient fait « que » 3 enfants.
Comment l’expliquer ? « Probablement parce que les hommes à la voix grave sont ceux qui ont le plus de testostérone », suggèrent les auteurs. Ce qui bien sûr décuple leur potentiel de séduction.
Et qui les fait rire…
Parce que c’est bien connu : femme qui rit… Mais c’est vrai ça ? Et bien oui, c’est vrai ! Des travaux menés par une psychologue américaine le confirment : les hommes qui font rire les autres ont le plus de succès auprès de la gente féminine. Mais ce n’est pas tout : une autre étude montre que les hommes abordent plus souvent les femmes qui rient… Explication : l’humour serait une preuve d’intelligence. Mais surtout quoi de plus valorisant que de voir une belle inconnue rire à gorge déployée à vos blagues ? Cela dit le rire ne fait pas tout : une fois la moitié qui rit conquise, les hommes doivent trouver d’autres ressources pour mettre l’autre moitié dans leur lit.
Si l’on en croit ces recherches, comment dresser le prototype de l’homme idéal ? Viril mais sensible. Sensible mais avec une belle voix grave. Une voix très utile pour déclamer des blagues fines mais drôles et drôles mais pas vulgaires. Facile non ?
Et qu’est-ce qui fait rêver les hommes ?
Et les hommes alors, que veulent-ils ? Des femmes jeunes, belles et fraîches ? En tout cas c’est ce que semblent penser les chercheurs qui ont tout de même mené des études pour vérifier si le cliché tenait la route.
Haro sur les jeunettes !
Les hommes préfèrent-ils vraiment les femmes plus jeunes ? Ca se pourrait bien. Et ça serait même ancestral : si les hommes mûrs se mettent en couple avec des femmes beaucoup plus jeunes, c’est pour augmenter l’espérance de vie de l’humanité !
Une équipe d’anthropologues américains de l’université de Stanford affirme qu’une différence d’âge importante dans un couple est un avantage évolutif qui conduit à augmenter notre espérance de vie. Explication. Les hommes sont capables de se reproduire jusqu’à l’âge de 70 ans et même parfois davantage. En revanche passé la cinquantaine ces dames se voient privées de leur fertilité par l’arrivée de la ménopause.
Conclusion : si les hommes veulent continuer à perpétuer leurs gènes, ils sont obligés de se tourner vers des partenaires sexuelles plus jeunes. Pour les auteurs, la fertilité des hommes âgés est « un avantage sélectif qui permet de lutter contre les mutations autosomales délétères ». En clair : le fait que les hommes se reproduisent plus longtemps permet à l’espèce humaine dans son ensemble de prolonger son espérance de vie. Les chercheurs soulignent d’ailleurs que dans les sociétés ancestrales, les jeunes femmes ont souvent des partenaires beaucoup plus âgés.
Aux longues jambes…
Les hommes préfèrent-ils vraiment les femmes juchées sur des jambes interminables ? Pas vraiment. S’ils ont en effet une préférence pour les jambes légèrement plus longues que la moyenne, il y a quand même des limites. C’est ce qu’on montré des chercheurs polonais qui ont recruté 218 hommes et femmes à qui ils ont montré des photos d’individus dont la taille des jambes avait été modifiée par ordinateur. Verdict : les courts-sur-patte sont jugés peu attirants. A l’inverse les longues jambes sont perçues comme un facteur augmentant le potentiel d’attraction, mais dans une certaine limite : si les jambes étaient rallongées de plus de 5% de leur taille initiale les individus devenaient moins attractifs que ceux pourvus de jambes moyennes.
Selon les chercheurs l’explication tient à l’évolution : « des jambes courtes ou trop longues peuvent sembler traduire une condition biologique médiocre comme des maladies génétiques, des problèmes de santé ou des réponses immunitaires faibles à des facteurs environnementaux pendant l’enfance ou l’adolescence ».
Dans les secrets de la rencontre
Ca y’est vous l’avez repéré(e). Le macho viril à la voix grave. Ou la jeune déesse aux jambes interminable. Deuxième étape : la rencontre. On se croise, on se frôle, on se désire… Le premier pas vers une relation, c’est le jeu de séduction. Un jeu guidé par des règles parfois surprenantes. Lesquelles sont scientifiquement vérifiées ?
Qui se ressemble s’assemble
C’est vrai ! Bon évidemment les contre exemples sont légions, le cousin qui frôle les deux mètres et qui a épousé un tout petit bout de femme, la copine complètement extravertie qui s’est amouraché d’un timide rougissant, certes… Cependant ce qui est vrai c’est que les gens qui sont issus d’un même milieu social et qui partagent des goûts, des idées, des convictions et des modes de vie en commun ont davantage de chances de se plaire. Mais il y a plus surprenant : des chercheurs américains ont montré que la probabilité que le nom de notre partenaire ait la même consonance que le notre est loin d’être négligeable. Ainsi un Martin aurait toutes les chances de tomber amoureux de Martine, voire même une mademoiselle Dupond aurait plus de probabilité de s’amouracher d’un monsieur Dupont par exemple. Explication : la consonance de la première syllabe serait liée à une perception plus positive de l’autre !
C'est la première impression qui compte
C’est vrai. C’est d’ailleurs sur ce principe que fonctionne le speed-dating, mode de rencontre au cours duquel les deux partenaires n’ont que quelques minutes pour décider s’ils ont envie de revoir la personne en face. En revanche cette tendance à la décision ultra rapide serait plus prononcée chez les femmes. Une étude menée par le psychologue Richard Wiseman montre qu’en 30 secondes, 45 % des participantes à un speed-dating ont décidé si elle voulait revoir l’homme ou pas. En revanche seule 22 % des hommes prennent cette décision aussi rapidement…
L’homme fait le premier pas !
Raté ! Il est loin le cliché de la jeune fille timide qui attend dans un battement de cil que le beau jeune homme vienne l’aborder… Si l’on en croit les études, ce seraient ces dames qui seraient les plus enclines à aborder l’objet de leur convoitise. Pour le vérifier, un chercheur autrichien, Karl Grammer, a placé une centaine d’étudiants dans une pièce et les a surveillés à travers un miroir sans tain. Il s’est alors aperçu que les femmes se montraient plus sociables et entraient plus facilement en contact avec les membres du sexe opposé. Au bout de quelques minutes de conversation le chercheur a observé que les femmes qui discutaient avec un partenaire qui semblait à leur goût avaient tendance à leur offrir des sourires charmeurs et des hochements de tête approbateurs. Autant de signaux non verbaux supposé faire comprendre à leur interlocuteur qu’il leur plaît. En revanche les chercheurs ont observé que la plupart des hommes ne faisaient aucun effort pour paraître séducteur ni même sociable.
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