La production de courge a triplé en 10 ans

Peut-on dire que la citrouille, la courge, le potiron, le potimarron… sont des variétés différentes de la famille des Cucurbitacées ?

En France, trois espèces cultivées regroupent quasiment toutes les variétés consommables de la famille des cucurbitacées. L’espèce Cucurbita maxima à pédoncule circulaire regroupe le potiron de couleur vive, le potimarron, pointu aux extrémités, et la courge turban, bicolore avec une excroissance sur la face opposée au pédoncule. L’espèce Cucurbita pepo regroupe le pâtisson, les citrouilles de Touraine et d’Halloween et la courgette, ainsi que les coloquintes décoratives. Ces deux espèces peuvent être cultivées un peu partout en France. La troisième espèce, appelée Cucurbita moschata, pousse plutôt dans le Sud de l’Europe et les pays tropicaux. Elle comprend la courge musquée de Provence à chair épaisse souvent débitée en grosses tranches sur les marchés, le butternut et la courgette longue de Nice. Le pédoncule de ces deux dernières espèces est dit anguleux, il a 5 angles. En fait, ce qu’on appelle « courges », ce sont toutes les espèces du genre Cucurbita.

Est-ce que l’Inra mène des programmes d’amélioration des courges ?

Il y a beaucoup moins de recherches menées sur les courges que sur le melon, une autre cucurbitacée. En fait, les travaux d’amélioration portent essentiellement sur le type « courgette ». Les variétés trouvées sur les marchés dans les types potiron, potimarron ou courge musquée sont essentiellement locales et issues d’une sélection traditionnelle, il n’y a pas eu de travail d’amélioration.

Comment évolue en France la consommation de courge ?

Il y a 3 types commercialement importants en France. La courgette est de loin la plus importante économiquement. La seconde est la courge musquée de Provence dont la production a triplé en France en 10-15 ans. Elle reste cependant relativement « sudiste », au Nord on trouvera plutôt du potiron. Le troisième type est la citrouille d’Halloween dont la chaire est moins sucrée et parfumée que celle de la courge musquée.

Et les graines ?

Elles sont riches en acides gras et en protéines. Consommées fraîches, les graines de courge ont des vertus anti-vers solitaires (ténia) et contre les troubles associés à l’hypertrophie de la prostate. En Europe centrale, on cultive une variété de Cucurbita pepo qui possède des graines déjà décortiquées, sans l’enveloppe blanche et dure qu’il faut normalement enlever avant consommation.