Des perturbations du microbiote peuvent favoriser le développement de cancers. C’est pourquoi des chercheurs veulent aider les patients dans leurs traitements en agissant sur leur flore intestinale.
Si l’excès d’alcool est néfaste à la santé, y compris celle du cerveau, une consommation légère à modérée pourrait avoir certains bénéfices : dans un article paru dans American Journal of Alzheimer’s Disease and Other Dementias, des chercheurs américains ont trouvé une meilleure mémoire chez des séniors qui buvaient modérément de l’alcool.
L’excès d’alcool a été associé à différentes pathologies, comme certains cancers et maladies cardiovasculaires. Mais en matière d’alcool, tout semble une question de dose et pusieurs études font état des bénéfices d’une consommation modérée d’alcool, en particulier en prévention de l'infarctus et de l'accident vasculaire cérébral.
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Dans cet article, les chercheurs ont étudié les effets de la consommation d’alcool sur la cognition et les volumes cérébraux de personnes âgées, qui n’avaient ni démence ni antécédents d’alcoolisme. Pour cela, ils ont utilisé les données de plus de 660 patients provenant de la cohorte américaine Framingham Heart Study Offspring. Ces patients ont répondu à des questions sur leur consommation d’alcool ; ils ont subi des tests neuropsychologiques et des IRM cérébraux.
Résultats : Une consommation légère et modérée d’alcool chez les personnes de plus de 60 ans (1 verre par jour pour les femmes, deux verres pour les hommes) était associée à une meilleure mémoire épisodique et liée avec un volume de l’hippocampe plus important. La mémoire épisodique correspond à la capacité à se remémorer des événements. L’hippocampe est justement une région du cerveau importante pour la mémoire épisodique. Le volume de l’hippocampe pourrait donc expliquer les différences observées dans la mémoire épisodique des adultes âgés.
En revanche, la consommation d’alcool plus jeune, en milieu de vie, ne semblait pas influencer le fonctionnement cognitif ou le volume cérébral plus tard, à un âge plus avancé.
Plusieurs hypothèses pourraient expliquer ces résultats. Tout d’abord, des travaux chez l’animal ont suggéré qu’une consommation modérée d’alcool préservait le volume de l’hippocampe grâce à la genèse de nouvelles cellules nerveuses. De plus, l’exposition du cerveau à des quantités modérées d’alcool pourrait permettre la libération de molécules favorables aux fonctions cognitives.
Pour le principal auteur, Brian Downer, il pourrait y avoir une autre explication : les adultes qui peuvent continuer à boire de l’alcool dans leurs vieux jours sont en meilleure santé que ceux qui ont dû réduire leur consommation à cause de problèmes de santé.
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Downer B, Jiang Y, Zanjani F, Fardo D. Effects of Alcohol Consumption on Cognition and Regional Brain Volumes Among Older Adults. Am J Alzheimers Dis Other Demen. 2014 Sep 7. pii: 1533317514549411.