Courir plus pour vieillir moins

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/08/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Des chercheurs ont comparé des joggeurs et des sédentaires de 50 ans et plus. Verdict : bien plus efficace qu’une pilule miracle, courir régulièrement accroit de 50 % la durée de vie des coureurs par rapport aux sédentaires.

Une nouvelle étude suggère que les personnes âgées de 50 ans et plus qui courent de façon régulière depuis plusieurs années souffrent moins de handicaps, ont une vie active plus longue et réduisent de 50% leur risque de mourir prématurément par rapport aux quinquagénaires inactifs. Courir retarde non seulement l'apparition des handicaps, mais l'écart entre l'état de santé de ceux qui courent et les sédentaires s'accroît avec le temps au profit des sportifs.

Les médecins de la faculté de médecine de Stanford en Californie ont comparé 538 personnes de 50 ans et plus qui courraient plusieurs fois par semaine depuis l’année 1984 avec un groupe témoin sédentaire. Et le résultat est éloquent puisque 19 ans plus tard, 34% des participants dans le groupe des sédentaires étaient décédés, contre seulement 15% dans celui faisant de l'exercice.

De plus, ceux qui faisaient de l’exercice régulièrement ont commencé à souffrir de handicap lié à l’âge 16 ans plus tard que les inactifs.

Au commencement de l'étude, le groupe pratiquant de l'exercice courait en moyenne quatre heures par semaine, et seulement 76 minutes 21 ans après, mais les effets bénéfiques pour leur santé étaient maintenus

Le Dr James Fries, professeur retraité de medecine de l’université de Stanford et principal auteur de ces travaux s’est dit être étonné des résultats. Il était notamment surpris que ceux qui courent continuent à jouir d'une meilleure santé que les inactifs même quand ils deviennent nonagénaires. Cette différence s'explique selon lui probablement par l'indice de masse corporelle plus faible des sportifs ainsi que par des habitudes de vie plus saines en général.

Au début de cette recherche, l'une des plus longues effectuée sur les effets de l'exercice physique sur le vieillissement, certains de ces chercheurs craignaient que la folie de l'époque du jogging aux Etats-Unis ne provoque à long terme un grand nombre de problèmes d'articulation.

Mais le Dr Fries et ses confrères ont publié une étude complémentaire, dans l'"American Journal of Preventive Medicine" montrant qu'il n'y a pas d'accroissement de cas d'arthrose, affection articulaire chronique, chez les personnes du troisième âge ayant couru régulièrement.

Le résultat à long terme se traduit finalement par une réduction de la mortalité liée aux maladies cardio-vasculaires, une diminution des décès prématurés dus au cancer, des maladies neurologiques et infectieuses.

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