De la tomate et du brocolis pour la prostate

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 07/02/2007 Mis à jour le 21/11/2017
Un régime alimentaire enrichi en tomates et en brocolis a permis d’obtenir des résultats prometteurs, chez le rat, dans le traitement du cancer de la prostate.

Pour prévenir l’apparition des cancers, de nombreux médecins et experts préconisent la consommation de 5 à 10 fruits et légumes par jour. Pourtant les effets de cette alimentation n’ont jamais été évalués sur le cancer de la prostate. C’est désormais chose faite, du moins chez l’animal,  grâce aux essais du Dr Kirstie Canene-Adams du département des sciences nutritionnelles de l'université de l'Illinois.

Il a alimenté 206 rats  avec soit 10 % de tomates et 10 % de brocolis (10:10), soit 5 % de tomates plus 5 % de brocolis soit du lycopène, pendant 22 semaines. Cette administration alimentaire a débuté un mois avant l'implantation des tumeurs chez ces animaux. Ensuite les rats ont été traités de différentes façons. Un groupe a subi une castration chirurgicale, un autre a été mis sous chimiothérapie anticancéreuse (finastéride) tandis que les autres se contentaient de suivre leur régime alimentaire.

Si la chirurgie a obtenu les meilleurs résultats (diminution de 62% du poids de la tumeur) la chimiothérapie au finastéride s’est avérée inefficace  de même que le lycopène. Par contre l’association tomate plus brocolis, régime 10 :10, a causé une diminution de 52% du poids de la tumeur ainsi qu’une réduction de la prolifération et une augmentation de l’apoptose (processus de mort cellulaire faisant défaut dans les cellules malignes). Il reste à confirmer ces résultats sur l’Homme.

Le cancer de la prostate se développe le plus souvent chez les hommes de plus de cinquante ans. Ce cancer touche seulement les hommes, puisque la prostate appartient exclusivement au tractus reproducteur masculin. Le cancer de la prostate représente le premier cancer de l’homme en France devant le cancer du poumon. Cependant, un grand nombre d'hommes qui développent un cancer de la prostate n'éprouvent jamais des symptômes, ne subissent aucune thérapie et meurent finalement pour d'autres raisons. Beaucoup de facteurs, incluant la génétique et le régime alimentaire, ont été impliqués dans le développement de ce cancer.

Joël IGNASSE

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