En France, les malades ont plus de chances de survivre à un cancer

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 22/07/2008 Mis à jour le 06/02/2017
La France est l’un des pays où les malades atteints de cancers ont plus de chances de survivre 5 ans après le diagnostic, notamment pour le cancer colorectal. C’est une des conclusions d’une étude internationale de grande envergure.

Quelle est la chance de s’en sortir après un cancer ? Une nouvelle étude parue dans la revue The Lancet Oncology montre qu’en France, les malades ont plus de chances de survivre 5 ans après un cancer que dans d’autres pays européens.

L’étude, appelée Concord, a comparé les taux de survie de plus de 2 millions de personnes de 31 pays différents atteintes de cancers du sein, du colon ou du rectum. L’équipe menée par les docteurs Michel Coleman et John Young respectivement de l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres et de l’Université d’Emory d’Atlanta, a analysé des diagnostics de cancer réalisés entre 1990 et 1994 puis les taux de survie jusqu’en 1999.

Conclusion : c’est en Amérique du Nord que les chances de survie 5 ans après un cancer sont les plus élevées. Viennent ensuite dans l’ordre l’Australie, le Japon et les pays d’Europe occidentale. Plus précisément, la France arrive au premier et cinquième rang pour le cancer colorectal : respectivement 61,5% de survie chez la femme et 55,6% chez l’homme. Pour les cancers de la prostate et du sein, la France se situe au sixième et septième rang. La Grande-Bretagne obtient les plus mauvais résultats des pays d’Europe occidentale.

L’étude précise que si les écarts entre les pays qui affichent de meilleurs taux de survie sont faibles, ils se creusent dans ceux où les résultats sont moins bons, comme en Algérie ou au Brésil. Il en est de même pour les différences entre groupes ethniques. Aux Etats-Unis, les Noirs sont pénalisés par rapport aux Blancs, la différence allant de 7% pour le cancer de la prostate à 14% pour le cancer du sein. Selon les chercheurs, l’origine de ces variations viendraient des inégalités dans l’accès au soin et des investissements dans les domaines de la santé.

Michel P Coleman,   Manuela Quaresma,   Franco Berrino,   Jean-Michel Lutz,   Roberta De Angelis,   Riccardo Capocaccia,   Paolo Baili,   Bernard Rachet,   Gemma Gatta, Timo Hakulinen,   Andrea Micheli,   Milena Sant,   Hannah K Weir, Mark Elwood,   Hideaki Tsukuma,   Sergio Koifman,   Gulnar Azevedo Silva,   Silvia Francisci,   Mariano Santaquilani,   Arduino Verdecchia,   Hans Storm and John Young. Cancer survival in five continents: a worldwide population-based study (CONCORD), Lancet Oncology 17 July 2008, DOI:10.1016/S1470-2045(08)70179-7

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