Des perturbations du microbiote peuvent favoriser le développement de cancers. C’est pourquoi des chercheurs veulent aider les patients dans leurs traitements en agissant sur leur flore intestinale.
Jane Durga et son équipe du département de Nutrition humaine de l’université de Wageningen ont recruté 818 personnes âgées de 50 à 70 ans à qui ils ont donné pendant 3 ans soit 800 microgrammes de vitamine B9 soit un placebo. La vitamine B9 (ou acide folique sous sa forme synthétique) est surtout connue pour ses effets protecteurs contre les malformations du tube neural chez les embryons (lire monographie). Mais elle fait bien plus. En baissant le taux sanguin d’homocystéine (un acide aminé qui, lorsqu’il est trop abondante dans le sang, augmente les risques cardiovasculaires), elle permet aussi de diminuer le risque de maladies cardiovasculaires et d’améliorer les performances intellectuelles des personnes âgées.
C’est ce dernier résultat que vient de confirmer l’étude de Jane Durga. La supplémentation en acide folique a permis d’augmenter de 576% le taux sanguin de cette vitamine. Parallèlement, la mémoire et la vitesse de traitement de l’information des personnes supplémentées se sont révélées supérieures à celles du groupe placebo.
Pour la directrice des relations médicales de l’association américaine Alzheimer, Maria Carrillo, « nous pouvons retenir que l’acide folique améliore les fonctions intellectuelles des personnes présentant des taux d’homocystéine élevés ».