Des perturbations du microbiote peuvent favoriser le développement de cancers. C’est pourquoi des chercheurs veulent aider les patients dans leurs traitements en agissant sur leur flore intestinale.
Depuis deux ans, la quantité de souches bactériennes d’erv (entérocoques résistants à la vancomycine – un antibiotique) augmente de façon inquiétante dans les hôpitaux d’Ile de France et du Nord : 313 personnes auraient été contaminées par des erv. Toutefois cette colonisation n’est pas très grave en elle-même : elle peut entraîner des infections urinaires, mais la plupart du temps les personnes porteuses ne se rendent compte de rien.
Ce qui pose réellement un problème c’est que « le système grâce auquel les erv sont devenues résistantes peut passer chez le staphylocoque doré » déclare Vincent Jarlier, responsable des infections nosocomiales pour l’AP-HP (Assistance Publique-Hopitaux de Paris). Le staphylocoque doré est une bactérie très pathogène et malheureusement extrêmement résistante aux antibiotiques. De plus elle possède une grande capacité d’adaptation à son environnement, et pourrait facilement récupérer la résistance à la vancomycine au contact des erv.
« Cette bactérie diminue en France, mais il y en a, et il faudra encore des dizaines d'années avant de s'en débarrasser, on aimerait bien que cela ne s'aggrave pas » conclut Vincent Jarlier.
Pourra-t-on se passer des antibiotiques, responsables de résistances bactériennes de plus en plus fréquentes ? Pour le savoir lisez notre article : Les virus qui guérissent