Moins de confiseries aux caisses chez Leclerc

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 10/03/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Vous ne savez pas dire non à vos enfants qui vous supplient d'acheter des confiseries en faisant la queue à la caisse du supermarché ?  Vous n'aurez peut-être plus à le faire : le programme ministériel de lutte contre l’obésité infantile commence à être appliqué et les magasins Leclerc vont retirer certaines confiseries de leurs caisses.

Arrivé à la caisse, votre enfant vous supplie de lui acheter un Kinder. Ce scénario ne sera bientôt plus possible et ce, pour le bien de votre progéniture. Treize confiseries pour enfants devraient disparaître des caisses des magasins Leclerc d’ici le premier juin prochain a déclaré le Président du Groupe, Michel Edouard Leclerc. Mais qu’en pensent les fabricants ? Pour l’Association nationale des industries alimentaires, c’est de la démagogie.

La demande de retirer les confiseries des caisses émane de la Ministre de la santé, Roselyne Bachelot, et fait partie des mesures de lutte contre l’obésité infantile. « Pour nous il ne s’agit pas de mettre au pilori ces confiseries, c’est juste une manière intelligente de poser le débat », précise Michel Edouard Leclerc dans une interview au Parisien. Les confiseries en question ne seront pas retirées des magasins mais simplement déplacées des caisses aux rayons.

Plus de 80% des produits présentés devant les caisses de la grande distribution sont déjà sans sucre. Mais « d’ici le premier juin, nous allons progressivement enlever des caisses treize articles destinés aux enfants, comme ceux de la gamme Ferrero, les Kinder, Haribo. Mais la liste n’est pas arrêtée car certains produits comme les Cachous et autres bonbons mentholés ou à la réglisse sont destinés aux adultes », précise le président de Leclerc.

Pour le Président de l’Association nationale des industries alimentaires, Jean-René Buisson, cette annonce est « démagogique » alors qu’une réunion avec les professionnels concernés doit avoir lieu le 10 mars. « En jouant cavalier seul, il (Leclerc) se désolidarise de la dynamique de concertation lancée par toute la filière et par sa propre profession » précise t-il.

Pour les distributeurs, la perte économique due à ces retraits risque d’être importante. Mais la cause de la lutte contre l’obésité infantile est en train de l’emporter au-delà des guerres commerciales.

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