On vivrait 5 ans de plus quand on est actif et sociable

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 04/09/2012 Mis à jour le 10/03/2017
Après 75 ans, la longévité serait fortement influencée par l'activité physique et la qualité des relations sociales, que l'on soit ou non en bonne santé.

Selon une étude suédoise de l'Institut Karolinska à Stockholm, le maintien d'un mode de vie sain et l'appartenance à un réseau social riche peuvent favoriser la longévité, même chez les personnes âgées.

Les personnes âgées de plus de 75 ans qui étaient physiquement actives et participaient à des activités sociales ont vécu 5,4 ans de plus (valeur médiane) que celles qui avaient un mode de vie moins sain et une vie sociale plus limitée. Et même chez celles de 85 ans et plus, la longévité était supérieure de 4 ans pour les plus actives.

L'étude est publiée dans le British Medical Journal.

Pour cette étude, les chercheurs ont interrogé 1810 participants âgés de 75 ans et plus entre 1987 à 2005. Etaient considérées comme bénéficiant d’un réseau social riche les personnes mariées ayant des contacts fréquents et satisfaisants avec enfants et amis ou d'autres parents.

Après 18 ans de suivi, 91,8% des participants à l'étude étaient morts. Parmi les survivants, l'âge moyen à ce moment-là était de 96,1 ans. La moitié de la cohorte avait vécu jusqu'à 90 ans ou plus.

Les personnes qui n'avaient jamais fumé ou qui avaient maintenu un poids normal ont vécu environ un an de plus que les personnes trop maigres ou qui fumaient. Les consommateurs réguliers d'alcool ont survécu 1,3 années de plus que  les abstinents.

La moitié de celles ayant un riche réseau social ont vécu 1,6 années de plus que celles ayant moins de soutien social, et les personnes qui étaient physiquement actives ont vécu au moins 2 ans de plus que les sédentaires.

Ceci suggère que l'activité physique était le facteur de la survie le plus important, devant le réseau social et la consommation d’alcool.

Les chercheurs ont également classé les participants sur une échelle de risque selon une combinaison de facteurs, notamment le poids, le tabagisme, l'étendue des réseaux sociaux, l’activité.

Dans l'ensemble, les personnes ayant un risque élevé sont mortes à 83 ans, tandis que celles à faible risque ont vécu jusqu'à 88 ans.

Les personnes âgées de 75 à 84 au début de l’étude et qui présentaient un risque faible ont survécu 6,1 ans (médiane) de plus que celles du même groupe d'âge qui avaient un risque élevé.

Les femmes à risque faible ont vécu 5,3 ans de plus que celles à haut risque, tandis que les hommes à risque faible ont survécu 6,3 ans de plus que leurs homologues à haut risque.

Cette étude suggère que l’on peut gagner un nombre significatif d’années de vies après 75 ans, même lorsqu’on souffre d’une affection, en restant actif physiquement, en maintenant un bon réseau social, en buvant régulièrement un peu d’alcool, en évitant le tabac, en surveillant son poids.

Une limitation de l’étude est que tous les facteurs potentiellement importants, tels que l'alimentation, n’ont pas été inclus dans l'analyse. Les changements de mode de vie au cours de l’étude n’ont pas non plus été pris en compte.

Pour aller plus loin

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Référence

Rizzuto D, et al "Lifestyle, social factors, and survival after age 75: population based study" BMJ 2012; DOI: 10.1136/bmj.e5568.

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