Pas plus de cancer du sein avec le traitement hormonal de la ménopause « à la française »

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 24/01/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) « à la française » n’augmente pas le risque de cancer du sein. C’est ce que confirment les résultats de l’étude « Mission » de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM).

Les traitements hormonaux de la ménopause (THM) « à la française », c'est-à-dire à base de molécules naturelles, n’entraînent pas un sur-risque de cancer du sein. C’est ce que montrent les résultats de l’étude Mission de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale.

En 2005, des chercheurs français avaient montré que le THM pouvait augmenter le risque de cancer du sein. Mais ce risque dépendait fortement du type de progestatif utilisé en association avec l’estrogène. Avec une progestérone synthétique, le risque augmentait significativement alors qu’avec de la progestérone naturelle micronisée (« naturelle » parce qu’identique à celle qui est synthétisée par l’ovaire), aucune augmentation du risque n’était constatée.

L’étude Mission qui vient d’être publiée dans la revue Gynecology Endocrinology, initiée en 2004, a porté sur l’observation de 6 760 femmes suivies par un gynécologue. L’objectif était d’évaluer le sur-risque de cancer du sein chez les femmes de entre 40 ans et la ménopause puis pendant la ménopause. Séparées en deux groupes, une partie des femmes a été traité par THM et l’autre non. Parmi les femmes traitées, 14% l’étaient à l’oestradiol seul, 75% à l’oestradiol associé à un progestatif et 11% ont été traitées avec une association oestroprogestative fixe.

« Selon les résultats, l’incidence du cancer du sein après deux ans de suivi n’était pas statistiquement différente dans les deux groupes : 0,6% pour le groupe traité, 0,7% pour l’autre. Par ailleurs, aucune différence de risque de cancer du sein n’a été observée entre les femmes qui ont été traitées par un progestatif entre l’âge de 40 ans et la ménopause (1,31%) et les femmes non traitées (1,78%) » conclut l’étude.

Céline Soleille

Marc Espié;  Jean-Pierre Daures;  Thierry Chevallier;  Pierre Mares;  Marie-Christine Micheletti; Pia de Reilhac Breast cancer incidence and hormone replacement therapy: Results from the MISSION study, prospective phase Gynecological Endocrinology, Volume 23, Issue 7 July 2007 , pages 391 – 397

A découvrir également

Back to top