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Chez les filles, la puberté démarrait autrefois après 8 ans, avec le développement des seins et l'apparition de poils pubiens. Les régles intervenaient après 14, voire 15 ans. Mais des études conduites aux Etats-Unis montrent que les premiers signes de puberté se manifestent plus tôt, avec 15% des filles qui dès 7 ans voient leur poitrine se développer, et 27% à 8 ans. Les règles apparaissent elles aussi plus tôt, en moyenne entre 12 et 12,5 ans (toujours aux Etats-Unis). Cette précocité inquiète les chercheurs car ils pensent qu'une puberté précoce expose à un risque plus élevé de cancer du sein, plusieurs décennies plus tard. Plusieurs facteurs peuvent expliquer que les filles connaissent une puberté précoce, l'un des plus importants étant le fait que la maman ait elle-même été pubère précocément. Mais d'autres facteurs alimentaires et environnementaux interviennent.
Des chercheurs de l’université du Michigan ont examiné le lien entre l’alimentation et le début de la puberté chez 456 filles âgées de 5 à 12 ans. Ces jeunes filles vivaient à Bogota en Colombie ; elles ont été suivies pendant 6 ans, et faisaient partie de la Bogota School of Children Cohort. L’âge médian des premières règles était de 12,4 ans.
La consommation de viande rouge était inversement associée à l’âge des premières règles. Ainsi, les filles qui mangeaient le moins de viande rouge avaient leurs premières règles à l’âge de 12 ans et 8 mois, contre 12 ans et 3 mois pour celles qui en mangeaient le plus : les adolescentes qui mangent plus de viande rouge ont leurs premières règles cinq mois plus tôt. Pour Erica Jansen, auteur de ces travaux, « C’est significatif parce que peu de facteurs alimentaires sont connus pour influer sur le moment de la puberté. Cette constatation peut également contribuer à expliquer pourquoi la consommation de viande rouge tôt dans la vie est liée à un risque accru de cancer du sein plus tard dans la vie.»
De plus, les filles qui mangeaient du thon et des sardines plus d’une fois par semaine avaient leurs règles significativement plus tard que celles qui en mangeaient moins d’une fois par mois : des apports plus importants en poissons gras sont associés à une puberté plus tardive.
Pour Eduardo Villamor, également auteur de ces travaux, «Bien que l'apport en protéines animales durant l'enfance soist important pour la croissance et le développement, certaines sources de protéines animales peuvent être meilleures pour la santé que d'autres. Nous ne savons pas quels composants spécifiques de la viande rouge pourraient causer des menstruations précoces. »
Les jeunes filles qui consomment le plus de soja sont réglées plus tard que celles qui en consomment peu ou pas du tout. Le soja contient des isoflavones qui peuvent moduler les effets des hormones femelles. D'autres études montrent que la consommation de soja dans l'enfance est associée à un risque réduit de cancer du sein à l'âge adulte.
Plusieurs études ont trouvé un lien entre la consommation d'aliments à index glycémique élevé comme les sodas sucrés et l'âge de la puberté : les jeunes filles qui en consomment le plus connaissent une puberté précoce. Ces aliments activent les voies qui utilisent l'insuline, une puissante hormone de croissance, qui a un impact sur le niveau des hormones sexuelles. Mais la caféine que contiennent ces boissons pourrait-elle aussi être en cause. Des chercheurs ont cherché à savoir si la consommation de boissons non-alcoolisées, notamment celles contenant de la caféine, était associée à un risque accru de puberté précoce. Pour cela, 2.379 jeunes filles âgées de 9-10 ans ont été suivies pendant 10 ans. Des premières règles avant l’âge de 11 ans sont considérées comme précoces.
Les résultats montrent que 165 jeunes filles ont eu leurs premières règles précocement. Une plus grande consommation de boissons non-alcoolisées contenant de la caféine est associée à un risque augmenté d’apparition précoce des premières règles: + 47 % de risque de premières règles précoces pour chaque boisson supplémentaire quotidienne. De la même façon, la consommation de boissons sucrées artificiellement augmente le risque de puberté précoce.
L’association entre les apports en caféine et des premières règles précoces pourrait s’expliquer par l’influence de la caféine sur la sécrétion de glucocorticoïdes, ce qui impacte le métabolisme du glucose. Il se pourrait également que la consommation de caféine induise une résistance à l’insuline. Or, hyperinsulinémie et altération de l’homéostasie du glucose sont liées à l’apparition précoce des premières règles.
Les phénols, phtalates et phytoestrogènes sont connus pour être des perturbateurs endocriniens, car ils interfèrent avec l’action des hormones. On les retrouve dans divers cosmétiques comme les vernis à ongles, les parfums, les lotions et shampooings. Afin d’étudier l’effet des expositions simultanées aux trois composés sur la puberté, des chercheurs de l’école de médecine Mount Sinai, à New York ont suivi 1.151 petites filles âgées de 6 à 8 ans vivant dans trois régions différentes des Etats-Unis et ont mesuré la présence des trois composés dans leurs urines.
Résultats : les trois composés sont détectés dans la plupart des échantillons d’urines. Par ailleurs, le développement des seins est constaté chez 30 % des filles et la présence de poils pubiens chez 22 % des filles. De hauts niveaux de phtalates et de phytoestrogènes sont associés à une puberté précoce.
Mary Wolff, auteur de l’étude, pense « qu’il y a des périodes de vulnérabilité lors du développement de la glande mammaire et l’exposition à ces composés chimiques peut augmenter le risque de cancer du sein à l’âge adulte. »
Plusieurs études, dont celle d'Aric Sigman en 2007 ont établi un lien entre l'usage excessif de télévision, ordinateurs, écrans, en particulier lorsqu'ils sont dans la chambre à coucher des enfants, et la puberté précoce. Les chercheurs l'expliquent par le fait que ces appareils perturbent la synthèse de mélatonine, une hormone sécrétée la nuit, et qui est impliquée dans de nombreux rythmes biologiques. D'ailleurs d'autres études ont associé des taux bas de mélatonine et l'apparition précoce des premières règles.
Dans une étude sud-coréenne, les chercheurs ont recruté 110 filles âgées de 7 à 10 ans, dont 75 avec un développement normal et 35 avec une puberté précoce. Les chercheurs ont comparé les niveaux de vitamine D des deux groupes. Résultats : la concentration de vitamine D dans le sang des filles souffrant de puberté précoce était plus faible que celles du groupe témoin. 44 % des filles avec une puberté précoce avaient une déficience sévère en vitamine D (moins de 10 ng/mL), contre seulement 21 % dans le groupe témoin.
D'après les auteurs, la présence de vitamine D supprime certaines activités neuronales au niveau des neurones à GnRH du cerveau. La vitamine D pourrait donc inhiber la puberté en ralentissant les productions hormonales. La vitamine D est produite par l’organisme lorsqu’il est exposé au soleil. Une partie provient aussi de notre alimentation.
Une complémentation permet de pallier à ce déficit.
Conclusion : Un régime alimentaire tel qu'il est conseillé dans La Meilleure Façon de Manger, associé à un environnement hypotoxique permet de limiter fortement les facteurs associés à une puberté précoce.
Sources
Jansen EC, Marín C, Mora-Plazas M, Villamor E. Higher Childhood Red Meat Intake Frequency Is Associated with Earlier Age at Menarche. J Nutr. 2016 Mar 9. pii: jn226456.
Mueller NT, Jacobs DR Jr, MacLehose RF, Demerath EW, Kelly SP, Dreyfus JG, Pereira MA. Consumption of caffeinated and artificially sweetened soft drinks is associated with risk of early menarche. Am J Clin Nutr. 2015 Jul 15. pii: ajcn100958.
Wolff MS, Teitelbaum SL, Pinney SM, Windham G, Liao L, Biro F, Kushi LH, Erdmann C, Hiatt RA, Rybak ME, Calafat AM; Breast Cancer and Environment Research Centers; Investigation of Relationships between Urinary Biomarkers of Phytoestrogens, Phthalates, and Phenols and Pubertal Stages in Girls. Environ Health Perspect. 2010 Mar 22.
Min Sun Kim, Seong Kyu Han and Dae-Yeol Lee. The effects of vitamin D on the early pubertal onset and the gonadotropin-releasing hormone (GnRH) neuronal activities. Endocr Rev, Vol. 34 (03_MeetingAbstracts): SUN-645
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