Pourquoi reprend-on du poids après un régime ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 07/05/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Mais pourquoi est-il si difficile de ne pas reprendre des kilos après un régime amincissant ?Entre autre parce le nombre de cellules qui stockent les graisses est déterminé dans l’enfance et reste toujours constant. Une  découverte qui ouvre de nouvelles voies de recherche pour lutter contre l’obésité dès l’enfance.

Pour les obèses comme pour les autres, le risque de reprendre du poids après un régime est élevé. Pourquoi ? Une nouvelle étude parue dans la revue Nature vient de montrer que ce serait en partie à cause du renouvellement permanent de nos cellules stockeuses de graisse.

On sait que la taille de nos cellules graisseuse, les adipocytes, peut varier. Mais les chercheurs se sont penchés sur leur nombre. Ils ont ainsi prélevé des adipocytes chez des adultes pour les comparer à celles d’enfants et d’adolescents.

Résultat : après l’enfance, le nombre d’adipocytes dans notre organisme reste le même toute notre vie. De plus, l’équipe du docteur Kristy Spalding, de l’Institut Karolinska de Stockholm a montré que les adipocytes commencent à se développer plus tôt chez les personnes obèses et que l’augmentation du nombre de ces cellules était deux fois plus rapide que chez les personnes de poids normal.

« Le nombre total d’adipocytes dans le corps est stable, la production de nouvelles cellules étant contrebalancée par une disparition égale des cellules qui meurent » souligne Peter Arner, co-auteur de l’étude.

Ainsi, lorsque l’on a perdu beaucoup de poids, les cellules graisseuses ont diminué en volume mais se sont maintenues en nombre. « Les nouvelles cellules adipeuses générées pendant et après la perte de poids ont besoin de s’enrichir rapidement en lipides » indique Peter Arner,  « ce qui expliquerait, au moins partiellement, pourquoi il est difficile de maintenir le poids auquel on est arrivé après avoir maigri ».

Les chercheurs précisent que ces résultats pourraient servir dans la lutte contre l’obésité, en agissant dès l’enfance pour limiter le nombre des adipocytes.

Céline Soleille

Spalding, K. Nature, May 4, 2008

A découvrir également

Back to top