Sexualité : comment en parler aux ados ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 06/03/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Les questions que se posent vos enfants sur la sexualité arrivent souvent plus vite que prévu. Comment y répondre ? S’y préparer ? Une nouvelle étude montre que la fréquence des discussions est aussi importante que le nombre de sujets abordés.

Comment aborder le thème difficile de la sexualité avec les adolescents ? D’après une nouvelle étude publiée dans la revue Pediatrics, des petites discussions de tous les jours valent mieux qu’un long discours moralisateur.

Les chercheurs ont interrogés 320 adolescents grâce à quatre enquêtes réalisées pendant l’année de l’étude. Ces ados devaient préciser s’ils ont abordé avec leurs parents chacun des 22 thèmes liés à leur sexualité comme l’utilisation du préservatif, le fait de tomber enceinte, la contraception… Ainsi que de préciser la fréquence de ces discussions. L’objectif de l’étude était d’évaluer la qualité des relations entre parents et adolescents et de mesurer leur capacité de communication sur le sujet.

Résultat : « nous avons vu que les adolescents qui communiquent le plus souvent sur leur sexualité se sentent plus proches de leurs parents. Leurs discussions liées au sexe sont plus faciles et plus ouvertes en comparaison avec les ados qui ne communiquent que très peu », précise Steven Martino, auteur principal de l’étude. Plus le nombre de sujets abordés est grand, plus les adolescents se sentent à l’aise pour en parler.

« En moyenne, les parents et leurs adolescents évoquent 7 thèmes sur les 22 proposés dans l’enquête et environ 10 fois dans l’année », déclare Steven Martino. Ainsi certains sujets reviennent sur le tapis et sont suivis dans le temps.

Steven Martino précise que de parler de sexualité inculque aux adolescents les valeurs parentales. Mais surtout, le fait de revenir sur le sujet permet à l’ado de poser les questions auxquelles il a pu penser dans le laps de temps entre deux discussions.

« Les parents devraient traiter le sujet avec leur enfant aussi souvent que possible. Cela devrait faire partie des conversations fréquentes en famille », commente Vanessa Cullins, vice présidente des affaires médicales pour le planning familial de New York.

Mais qu’est ce qui gêne les parents pour franchir le premier pas ? C’est souvent le manque de préparation précise Steven Martino. « Il faut anticiper et préparer des réponses car on vous posera sûrement des questions plus tôt que vous ne le pensez », conseille t-il. Les opportunités se présentent souvent dans l’actualité ou dans la vie quotidienne de l’adolescent.

Vanessa Cullins précise que le planning familial peut être un interlocuteur pour les parents qui ne savent pas comment s’y prendre où des programmes peuvent les y aider.

Céline Soleille

Martino, S.C. Vanessa Cullins, Pediatrics, March 2008; vol 121: pp 612-618.

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