Travailler plus longtemps pour vivre plus longtemps

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 30/04/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Travailler plus, pour vivre plus… C’est la nouvelle formule consacrée, s’il on en croit une nouvelle étude qui montre que ceux qui travaillent longtemps ont plus de chances de mourir vieux.

La précocité de l’âge de la retraite serait un facteur de risque cardiovasculaire d’après une étude épidémiologique réalisée en Grèce qui établit un lien significatif entre l’âge de départ en retraite et l’espérance de vie.

Cette étude grecque est issue de la grande étude européenne EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition). Les chercheurs ont suivi 16 830 femmes et hommes pendant 5 ans. Au moment de l’étude, certains participants avaient une activité professionnelle alors que d’autres étaient déjà à la retraite. En revanche, aucun des participants ne souffraient de cancer ou de maladie cardiovasculaire.

Après avoir pris en compte tous les autres facteurs, les chercheurs ont isolé les données sur la mortalité globale, la mortalité cardiovasculaire ou celle imputable à un cancer puis sur le statut professionnel et l’âge au moment de la retraite.

Résultat : si on les compare aux personnes en activité du même âge, les retraités ont une augmentation de la mortalité globale de 51%. Et parmi eux, une augmentation de 5 ans de l’âge de départ en retraite serait associée à une diminution de 10% de la mortalité. A noter que ces résultats sont plus flagrants pour une mortalité associée à une maladie cardiovasculaire que pour une autre cause de mortalité.

Céline Soleille

Bamia C et coll. Age at retirement and mortality in a general population sample. The Greek EPIC Study. Am J Epidemiol 2008; 167: 561-569.

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