Une cause infectieuse pour la maladie d'Alzheimer?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 18/10/2011 Mis à jour le 10/03/2017
Malgré de nombreuses recherches, les causes exactes de la maladie d'Alzheimer restent encore inconnues. Une nouvelle découverte pourrait changer la donne.

La maladie d'Alzheimer est une maladie dégénérative affichant un tableau de démence sénile, c'est-à-dire la perte progressive et irréversible de fonctions cognitives, en particulier de la mémoire.

Les traitements existants sont peu efficaces et ne peuvent que ralentir l'évolution de la maladie. la découverte d'une ou des causes serait une avancée importante dans la maladie: aussi bien pour améliorer la prévention que pour le développement de nouveaux traitements.

Une étape cruciale de la maladie est caractérisée par l'accumulation de plaques de protéines dites "bêta-amyloïdes" qui sont associées à la mort des neurones.

Des chercheurs Américains ont donc eu l'idée de prélever du tissu d'un cerveau d'homme malade atteint d'Alzheimer et d'injecter ce tissu sur des souris en bonne santé puis de comparer l'évolution avec un groupe de souris de contrôle. Résultat: toutes les souris ayant reçu un extrait de cerveau contaminé ont développé des plaques amyloïdes et des altérations typiques de la maladie d'Alzheimer.

Les chercheurs affirment: "Notre découverte ouvre la possibilité que certains cas de la maladie d'Alzheimer résultent d'un processus infectieux qui survient aussi dans d'autres maladies neurologiques comme la maladie de la vache folle et sa variante humaine, la maladie de Creutzfeldt-Jakob."

Ils ajoutent: "Les mécanismes sous-jacents de la maladie d'Alzheimer sont très simlaire aux maladies provoquées par des prions. Cela met en cause une protéine normale qui se met à dysfonctionner et qui devient capable de contaminer les autres protéines. Les mauvaises protéines s'accumulent alors dans le cerveau, formant les plaques amyloïdes qui semblent tuer les cellules neuronales dans la maladie d'Alzheimer."

Les chercheurs travaillent maintenant sur d'autres expériences pour voir si cette contamination est possible dans des conditions de la vie courante.

Référence:

Morales R, Duran-Aniotz C et al. De novo induction of amyloid-β deposition in vivo. Mol Psychiatry. 2011 Oct 4.

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