Contrairement à d'autres modes de cuisson plus agressifs, la cuisson à la vapeur permet de conserver certaines propriétés nutritives des aliments et de limiter la production de molécules toxiques. Les explications avec Juliette Pouyat, auteure du livre Le bon choix pour cuisiner.
L’ANSES vient de publier les résultats d’un travail colossal sur les contaminants de notre alimentation. Il n’y aurait aucune inquiétude à avoir. Les scientifiques estiment que les risques pour la santé sont « bien maîtrisés » et rappellent qu’il est important de diversifier son alimentation.
Des milliers de produits alimentaires passés au crible
Durant 4 ans, les chercheurs de l’ANSES ont analysé environ 20000 produits afin de mesurer le risque à long terme des expositions aux substances chimiques qu’ils contiennent.
Des résultats rassurants…
Pour 85% des 361 substances chimiques évaluées, « le risque peut être écarté pour la population générale » car « les expositions des consommateurs restent toujours en-deçà des valeurs toxicologiques de référence (VTR) disponibles », soulignent les auteurs.
…même s’il reste quelques règles à respecter pour éviter tout risque de surexposition
Néanmoins, le risque « ne peut être exclu » pour certains aliments, qui, bien que peu contaminés, sont très consommés par certaines personnes. C’est le cas du pain (cadmium, plomb, mycotoxines), des pâtes (aluminium), du café (cuivre, arsenic inorganique, acrylamide) et du lait, chez les enfants (plomb, arsenic inorganique). A des doses modérées, ces aliments ne posent cependant pas de problème.
Par ailleurs, on retrouve des mycotoxines et beaucoup d’acrylamide dans les frites, mais également des sulfites en quantité dans le vin. Cela peut poser problème pour les gros consommateurs.
Il faut également veiller à modérer sa consommation de poissons gras et de thon, pour éviter une exposition trop importante aux dioxines, aux PCB et au mercure, mais également sa consommation de pain, de charcuteries et de fromages, pour limiter ses apports en sodium.
En matière d’alimentation, il est donc essentiel de retenir ces deux mots : « diversité » et « modération ».
Référence :
Etude de l'alimentation totale française 2 (EAT 2, Juin 2011), Tome I et Tome II, ANSES, 30 juin 2011.