Comment se comportent les européens face au soleil ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 11/08/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Qui connaît le mieux les méfaits du soleil en Europe ? Selon une nouvelle étude, les Français sont bien informés… mais n’ont pas toujours un comportement adapté.

Risques, prévention, temps idéal d’exposition, face au soleil, qui sait quoi, qui fait quoi ? C’est ce qu’a cherché à savoir pour la première fois une étude internationale qui à étudié les comportements des Européens face aux risques liés au soleil. Si la majorité apparaît parfaitement consciente des dangers d’une surexposition, les gestes de prévention quant à eux, sont loin d’être intégrés par tous.

L’étude, dirigée par la Ligue européenne contre le Cancer (ECL) en partenariat avec les laboratoires Garnier et l’IFOP a comparé les comportements et connaissances des européens face au soleil. 7 128 personnes de 16 à 65 ans ont été interrogées dans 7 pays de l’Union : Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie, Norvège et Pologne.

Premier enseignement majeur, les Français ont d’excellentes connaissances : ils sont en effet 97% à savoir qu’il ne faut pas s’exposer longtemps au soleil sans protection entre 12h et 16h. Mais sur le terrain, seuls 74% d’entre eux respecteraient cette consigne. Ce n’est pas encore assez, mais c’est mieux que les Norvégiens (41%) et les Polonais (38%).

En revanche, les Français se protègent beaucoup moins que leurs voisins : ils ne sont que 68% à recourir systématiquement à des crèmes solaires (et encore pas toujours sur le visage…), contre 80 % et 81 % respectivement, pour les Italiens et les Portugais.

Mais les plus mauvais élèves, toutes nationalités confondues sont… les hommes ! Plus de 6 sur 10 (64%) d’entre eux pensent que le soleil est moins dangereux lorsque le ciel est nuageux. Ce qui est faux, les UV traversent les nuages ! Et plus de 4 sur 10 sont persuadés qu’une peau déjà exposée peut se passer d’une forte protection solaire… C’est une nouvelle fois complètement faux ! Enfin, près d’un homme sur deux estime que le soleil de printemps ne nécessite aucune protection… Bref, tout est à faire pour leur donner un semblant d’éducation. En matière de soleil en tous cas.

Rappelons que  le rayonnement ayant le plus d’effet sur la peau est le rayonnement Ultra-Violet (UV). On distingue trois types d’UV dans l’ordre de leur "force" : les UVA, B et C. Les UVC sont arrêtés par l’atmosphère et nous recevons surtout des UVA et B, même par temps nuageux (un voile nuageux d’altitude ne bloque que 10% des UV).

Ces UV peuvent avoir des effets positifs sur la peau à faible dose comme par exemple la production de vitamine D (action antirachitique), l’action antidépressive chez certaines personnes ou guérir certaines maladies de la peau.

Mais trop d’UV abîment aussi la peau et la font vieillir prématurément. Nous avons des systèmes de défense luttant contre ces effets néfastes, mais ils sont débordés par une exposition trop intense ou fréquente. On voit ainsi augmenter les rides et les risques de cancers de la peau.

Le moyen pour prévenir ces dommages est simple : éviter les expositions dites « récréatives » comme les journées à la plage passées à bronzer, porter vêtements et chapeau et rechercher l’ombre. Et rien ne sert de tomber dans la paranoïa en évitant le soleil à tout prix et en se tartinant frénétiquement de crèmes solaire qui représentent elles aussi certains risques.

Vous pouvez consulter l’édito de Thierry Souccar pour en savoir plus sur les mauvais conseils de l’institut du cancer :

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